
bo DESCRIPTION DES OSSEMENTS FOS S ILES
et (lix-Iiuil mé t a l a r s i ens i pa rmi eux on r e conna î t une pr emi è re phalange du doigt interne et un
second molatarsien. Ces deux os ont la même longueur, mais cc dernier est plus f o r t , surtout
à son ext r émi té inférieure.
Nous avons trouvé après le triage général un f r agment tic pr emi e r mé t a t a r s i en, avec l'articulation
tarso-métatarsicnne complète, provenant d'un individu d'une taille gigantesque. La surface articulaire
(¡ui correspond au tarse est longue de soixante-dix-scpt millimètres cl l'os à celte extrémité
mesure soixante-douze millimètres de largeur.
Les os de Trichccodon occupent deux plateaux au Musée roya l ; ils provieiinenl do la deuxi ème
et de la troisième section, pr inc ipa l ement des environs de De u t n e , de St u y v e n b e r g et du for tn» 1 à
Wyneghcni.
Ils ont été t rouvé s les uns dans le sable gris, les autres dans le sable rouge , c omme nous l'avons
déjà fait remarcjiicr dans notre notice sur les Phoque s d'Anvers. Le s ossements de Trichccodon
Koninckii p or t en t , dans les collections du Musée roya l , les numé ros 9 u o , 9 6 3 , l ' I G l , 1 1 6 2 ,
• 1 1 6 i , H 6 6 , M G - , 1 1 6 8 , 1 1 6 9 , 'M7 0 , I H S , 1 1 7 3 , H 7 i , l l T o , 1 1 7 9 ,
1 1 7 6 , 1 2 0 8 .
Al-ACnitiERlUM CRETSU, Du Bcs.
(PI, 1,11, m, IV. V et VI, fig. i-i.)
Diagramme momrani les parlies du s.iuclelle <\'JlaclUhnium Crmi, .lonl l'.uuur a Oisposé.
Vicomic nu eus, qmiqim vmmmiftres du craf, Anvers, B U L L , DE I . 'ACAQ. noï. DE BELG., 2" sirie, 1. XXIV, p. ^62,1807.
V A X B E M Î D E N , Les PliOfiiies île la mer ScaliUsiciine, IBID., l. X X X I I , p. 5,18"!-
V A N E E - N EDE N , Les Phoques fossiles du bassin d'Anvers, IR-IP-, I . . X I . I , p. 7 8 Ô , I S / C .
G E H V A I S , Journal de zoolofiif, L. I H , I, p. TIÔ, ¡>1. X I .
Dans un discours que le vicomte B. Du Bus a prononc é à l'Académie on 48G7 ( ' ) , il a été
question de ce genr e pour la pr emi è re fois. 11 avait trouvé un os maxillaire inférieur assez complet
avec la plupart de ses dents encore en place; ce maxillair e indiquait un animal supérieur en taille
au Morse et t enant à la fois de ce de rni e r et des Otaries.
Notre savant conf r è r e était pa rvc iut , à force de patient t r ava i l , à me t t r e à nu les dents et à
dégager si complétemenl Tos, que l'on en découvr e aujourd'hu i les plus délicates saillies avec sa
forme naturelle. Il était complélement incrusté quand on l'a mi s au j o u r .
J e m'ac(iuitte avec plaisir d ' u a devoir de gratiUide, dit le vicomte B. Du Bus, en donnant à
l'espèce le nom iVAlachikcrium Crelsii. Le nom spécifique est le nom du capitaine Cr e l s , un des
oiîiciers du génie qui ont le plus cont r ibué à faire connaître ce mo n d e ma r in.
( 1 ) Sm- quelques mammifères du muj d'Amas, B U L L , DE L A C A D . nov. DE B L L O . 2= série, 1. X X I V , p. rjGS, I8G7.
DES ENVIRONS D'ANVERS.
On ne possédait d'abord de ce cur ieux Amphi tér ien d' aut r e os que le ma x i l l a i r e ; mais depuis
lors plusieurs os importants ont dû être r appor t és à ce même a n ima l , surtout des dent s , q u e l'on
ne savait d'abord attribuer h aucun mammi f è r e aquatique.
Nous avons fait mention de cet animal en 1 8 7 1 , dans une notice sur les Ph o q u e s de la me r
Scaldisienne ( ' ) et tout r é c emment dans u n e aut r e notice où nous avons r é sumé nos r e c h e r c h e s sur
les carnassiers amphibi e s du bassin d'Anvers.
M. Paul Gervais a publié une figure réduite dans son Journa l de zoologie, d'après le maxillaire
qu'il avait fait dessiner au Musée de Bruxelles ( - ) .
Nous rapportons au même a n ima l , c'est-à-dire à u n e seule e spè c e , le c r â n e que nous r e p r é -
sentons de gr andeur na tur e l l e , les vertèbres cervicales ( c inqui ème , sixième et septième, celte de r -
nière représentée par deux écliantillons), une quatrième lomba i r e , un f r agment de s a c r um, deux
îuimérus droit et g a u c h e , un f r agment d ' h umé r u s dr oi t , un f r agment de cubitus g a u c h e , un
fragmenl de radius dr oi t , plusieurs métatarsiens et mélncarpiens el plusieurs pha l ange s gauche s
et droits, un iléon, un f émur droit et un f émur gauc l i e, deux tibias g a u c h e s , un as t r agal e et des
calcanéums.
Plusieurs de ces os appartiennent à des animau x très adul t e s , mais il s'en t r ouve aussi qui
indiqueni le j e u n e â g e ; un h umé r u s , un t ibi a , un métucarpien et un mé t a t a r s i en sont évidemment
d'un j e u n e individu.
VÀlachihcrmm Crelsii est un amphi t é r i en plantigrade de g r a n d e taille, qui p o r t a i l , c omme le
Morse, d'énormes canines au maxillaire supérieur, u n e c anin e ordinaire, d e u x incisives et qua t r e
molaires, à couronne apl a t i e, au maxillaire inférieur.
Il avait au moins cinq mè t r e s de longueur.
Il pliait, comme le Morse, ses patles de de r r i è r e sous le v e n t r e , conl r a i r ement à la position
dans laquelle on représente ordina i r ement cet animal polaire.
A en j u g e r par la forme de ses molaires, il n'est guère dout eux que sa n o u r r i t u r e ait été s emblable
à celle du Mor s e , c'esl-à-dirc consistant principalement en mollusques du genr e Mi/a, en
moules et autres bivalves que l'animal avale avec les fiicus qui les portent.
Nous allons passer ces os en r evue en les compa r ani aux os de s espèces vivant e s ; nous c omme n -
cerons par la tète.
Eu compa r ant la tète de VAlachlheman avec celle du Mor s e , nous voyons des di f f é r enc es fort
grandes dans la disposition de certains os. Yu pa r -devant (pl. I, fig. d ) , le c r âne de VAlachtherium
est beaucoup plus élevé et les parties latérales, formé e s p a r l e temporal s u r t o u t , sont plus é t endue s
en dehors et en dessous.
Il en résulte que, par la partie supérieure , le c r âne se r a p p r o c h e plus de celui des Otaries et pa r
les parties latérales du xMorse. Le c r âne esl brisé en avant de mani è r e que la boile est restée e n t i è r e ,
et les os f ront aux ne pr ennent qu'une faible pa r t à la formation de la cavité c r âni enne .
Le crâne, vu par la face poslcrieure, mont r e l'os occipital s'élevanl verlicalement très h a u t c omme
dans certaines Otaries adul t e s , et les parties latérales et inférieures, formé e s pa r le t emp o r a l , sont
très massives en même temps qu'elles descendent fort bas. Le s deux condyles sont brisés, de mani è r e
que nous ne voyons pas le contour du t rou occipital; ma i s , par cont r e , nous distinguons à l'intéricur
une partie des parois formées par le sphénoïde et en avant par l'ethmoïde.
Vu sur le côté (pl. I I , fig. 3 ) , le c r âne pr é s ent e l'aspect d'un c a sque ; il est l)eaucoup plus élevé
que dans le Morse et la conformation de toutes les régions est compl è t ement différente.
On voit fort bien le mé a t audilif.
(') Les Phoques de la nier Scaldîsie7uie, B U L L , DE L ' . -VCAD. ROY , DE REI.,, i. XXXII, p. îi, 1 8 7 1 .
(2) Journal de zoologie, l. III, ii" d, pl. 1 1.