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38 DESCRIPTION DES OSSEMEF^TS FOSSILES
MEGAPTERES FOSSILES.
On connail des os s ement s de Megaplero, considérés parfois comme fossiles en Europe et en
Amériiiue, el il y a même des squelelles pr e sque complets, trouvés à des profondeur s plus ou
moins gr ande s , qui ont été dclcrrés à u n e assez gr ande dislance des cotes actuelles et à des c entaines
de pieds au-dessus du niveau de la me r . Nous ne somme s pas éloigné de croire que plusieurs
de ces squelettes provi ennent de la même espèce qui vit encore ma int enant dans l eur voi s inage . '
Près de Fr ede r i c l i sha l l , en Norwége , on a t r o u v é , dit M. I l ens c i i c , «n de ces squelettes, ii
2 5 0 pieds au-dessus du niveau de la me r , qui ad'octe tous les caractères propr e s aux Wégaptères.
En 1 8 6 0 , après un e forie tempête, la me r rejeta sur les bords de la Baltique la partie poslérieure
d'un c r âne , couve r t e de flustra membrunacea, bryozoa i r c aujourd'iuii r a r e dans cette me r
intérieure ( ' ) .
Lo D' I l a g e n r appor t e cet animal à une Megaptem voisine de celle du Cap, et EschriclU n'iiésilail
pas à dire que c'était une Megaptera voisine de l'espòce ordinaire.
Aug. Jluller soumit cette pièce à un nouvel e x ame n , en 1 8 6 2 ; après avoir compa r é avec soin le
temporal des Balénoptères et des Mégaptères, il est arrivé à la conclusion que le f r agment de c r âne ,
trouvé dans la Baltique, appai'tienl, non à une Jlégaplère ma i s à une Balénoptère nouvelle qu'il
nomme Balenoplera sjncondijlus (-).
Nous pa r t ageons l'avis du D' Hägen et d'Esclirielil, qui ont r appor t é ces ossements à une .)lcgaplera
et probabl ement à la Megaptera boops.
On r ema r q u e au Musée de Stockiiolm, un maxillaire inférieur assez complet, déterr é auprès de
la ville d'Ornskoldsvik , sur la cote de Su é d e , et appa r t enant à une Meguplera. Nous avons vu
plus haul qu'auprès de la ville de Cimbr i s l i anm, éga l ement en Su è d e , ou a t rouvé toute la partie
postérieure d'un c r âne . Ei cbwa ld fait mention d'une mandibul e , recueillie également on Su è d e ;
Lilljeborg en cite d'aut r e s d'aprè s Nillson {Fauna Scundin.) et fait ment ion, en outre, de quelques
ossements mis au j o u r à He i j a rp, près de Landsîcrona (Suède ) .
Aug. Muller a reçu ensuite un e ve r t èbr e lomba i r e du même animal et Claudius a étudié un aut r e
fragment de c r â n e de l'ile de Syll, déposé au .ilusée de MarJnirg.
En Amé r ique , on a trouvé à la Nouvelle-Orléans , à peu près dans les même s conditions qu'en
Europe, u n e Mégaptère dont nous avons déjà fait mention.
Pai'mi les ossements recueillis en Virginie, dans le nn'océne, le professeur Cope a c ru également
reconnaître des caisses lympanique s de .Vcgaplera
Tous ces ossements provi ennent de terrains r e l a t ivement récents et ne mé r i t ent point de trouver
place p a rmi les a n ima u x fossiles, de mani è r e que j u s q u ' à présent on ne connaît d'une mani è r e
certaine a u c u n e .Mégaptère véritablement fossile.
( ' ) STADTHATÍ I , I IEX. 'CI IE CI D ' I IAC EX, Leber einen avf dur kurischcn ÎS'ehnmrj iwi ISiiUcn gefundenen J¿noihcn
( S c h r i f t , d. OEK. GESEU. 7.1; KOMOSBOC, j a h r . I, 11, I I I ) .
Acü. JluiLEn, Ve frarjmenlo a-anii mi, quod maris Bullid oeslii unno i SUO ejectum est. Ucgimonli, 18üá, í".
I B I D . , l'uber das Briichslihk vom Schädel cííiíS Fivnicules, UaianopUra syncondyhts (Scliiifl. D. I'iivs. O Ü K . GE S E LL.
ZD KoMCáuEno, jähr. I^', 1863).
0 J, Lniuy, Proceed. Acad., 1851, 508; |irof, G.-D. Corn, Prue. Acad. Nal. sc., 180Ü, p. 180.
DES ENVIRONS DANVERS.
MEGAPTERA AFFINIS.
Plonchcs XL i XLViU.
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Nous avons reconnu depuis longt emps , à An v e r s , Texislence de certains ossements ayant de
grandes ressemblances avec les Megaptera vi vant e s ; ma i s ne pouvant j u g e r du degré d'aiTinilé, à
défaut de ma t é r i aux suiRsanls, nous avions cru devoir les r appor t e r à un g e n r e nouveau sous le
nom de Megapteropsis. Un certain nombr e de pièces importantes, trouvées dans ces derniers temps,
montrant t rop peu de différences ent r e les Megapteropsis et ies Mégaptères actuelles que pour en
faire un g e n r e nouveau, nous avons abandonné notre pr emi è r e dénomination pour r e p r e n d r e le
nom géné r ique de Megaptera qui est géné r a l cmenl reçu a u j o u r d ' h u i .
La Megaptera u¡Jinis est donc s y n o n yme de Megapteropsis robusta, ment ionné e dans les
Dullelina de l'xicadémie.
Nous avons été longtemps s ans nous a r r ê t e r définitivement sur le nom de la Mégaptère fossile.
Nous avons également c h a n g é le mol spécifique de robu.Ma en celui d'«//iwwj pa r c e qu'il p o u r -
rait y avoir confusion ent r e la Ualoenoplera robusta, trouvée d a n s la Baltique et sur la cóle de
Cornouailles, et la Megaptera qui nous occupe.
Brandt avait c ependant adopté d é j à , dans ses Recherches sur les Célacës fossiles d'Europe,
le g e n r e et l'espèce de Mégaptère qu e nous avions fait connaître, il y a huit ans, dans les Bulletins
de l'Académie.
Le nom spécifique de robusta, que nous avions donné à cet anima l , a fait croire à Gr ay que
XEsehrichtius robustus de Flowe r et de Lilljeborg, se rapportait au même Cétacé. VEschriehiius
7'obuslus de Lilljeborg, trouvé dans la Ballique, et les ossements de Flowe r , recueillis à Pentouan,
en Cornouailles, se r appor l eut non à une Mégaptère, ma i s à une Balénoptère.
MECAPTEROPSIS NOBTST.v. BiilleHiide l'Académie royale de Bclf/iqiie, S'sér., t. XXXIV, 1872.
— — Bramii, Untcrsuchungon ïilicr die foss. und sabfoss. Cetaceen Jiuropa'$. ( J I ÉMOI I Í E S DE
L'AC.-VD, DES S E . DE S .UXT - P L T ERSUOVRG, i. X X , 11° 1, p. 1 9 4 . )
Les ossements que nous r appor tons à ce Cétacé, provi ennent , d'aprè s l'estimation de M. De P a uw,
à vingt-huit individus, dont deux n'avaient pas encore leurs épiphys es soudées.
il est à r ema r q u e r que dans ce n omb r e nous trouvons éga l ement des ossements indiquant des
tailles différentes, les u n s et les autres adultes, et que nous r appor tons à une même espèce.
La plupa r t des os sont représentés. Il se trouve au Musée roya l une mandibul e compl è t e , le
haut du roslre, des caisses lympanique s avec les apophys e s, des ve r t èbr e s cervicales, dorsales
et caudales, plusieurs côtes et un e tète d ' h umé r u s .
Ces ossements ont élé mis au j o u r , à Wy n c g h em, fort n" i; à St uyvenbe rg, ent r e les e aponni è r es
•¿-Í et 4 - 3 et à la nouvelle enceinte ; à Austruweei, citadelle du nord, à la coupur e de la p r emi è r e
et de la deuxi ème section; au foi't n" 2 à Womme i g h em? ; à la troisième section à Bo r g e r h o u t ; au
fort n° 3, à Borsbeeck.
C'est à Wy n e g b em que l'on en a recueilli le plus gr and n omb r e ; c'est de là que vi ennent la
caisse tympanique , plusieurs côtcs et des vertèbre s caudales, ainsi que des ve r t èbr e s dorsales.
Nous possédons une mandibul e à peu près complète, ave c ses c a r a c t è r es mégapt é roïde s du
condyle. Nous avons à faire r ema r q u e r que la surface articulaire, qui t e rmi n e l'os en arrière , s'élève
notablement plus h a u t que dans les Cétacés voisins et qu'il est en même t emps plus étroit qu e dans
ces derniers . L' apophys e coronoïde est très faiblement développée, c omme dans tes vraies Baleines,
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