
•iO DESCRIPTION DES OSSEMENTS FOS S ILES
Nortlmanrij mais on iic t rouve jias plus de i l o r s c fossile duns le bassin de la me r Noire (¡110 dans
celui do la me r Morte.
Cuvier fail égalomeni mention de Morse fossile au suj e t de verlòliros el de cô l e sq u i lui oui été
envoyées d'Angers ( ' ) . S'il y a do vrais Morses pa rmi les fossiles, dit-il, en pur l anl des Ph o q u e s
fossiles (p. SSi ' ) , il est probable (¡u'il f audr a les c l i e r e h o r , coniuie les Lanientins et les P h o q u e s ,
dans des couche s essenlioliement ma r ine s .
Ces os sont encor e conservés dans les collections du .Muséum à P a r i s , et Blainville trouve q u e
les cotes ont, ciilrc aulres, la taille el l'amindssemonl de la partie, xupcncnre camclirifiiitjue.i de
cet os dans les Morses ( • ) ; aussi regarde-t-il cette dé t e rmina t ion de Cuvier c omme probable. Il ligure
également (pl. X) u n e côte de Sirénien provenant d'Ange r s
Ou prétond éga l ement avoir trouvé en Al l emagne des restes do Morse et qui provi ennent, c omme
en Fr a n c e , de Siréniens. Nous citerons, entre autres, les dents et les côtes recueillies dans la Molasse
de Baltyimjen el attribuées pur J age r à un Trichecns violassicus
Le même doute existe au sujet de quelques ossements trouvés à Dax (Lande s ) (») et d'une dent
molaire de Romans (Dr ùme ) , que M. Paul Gervais a ligurée planche XX, ligure 13. Le savant
professeur du .Muséum reconnaî t qu'elle est plus petite et q u e sa r a c ine est propor t ionne l l ement plus
longue que dans le Morse.
Nous ferons r ema r q u e r en passant que les dents molaires de .Morse ne sont pas sans a n a l o g i e ,
quant à l 'usur e do leur c o u r o n n e , avec les dents de Beluga, avec lesquelles on pour r a i t facilement
les confondr e .
Le Trichecus fossilis de .M. Iluot doil otre éga l ement supiirimé. Il repose, dit .M. Paul Gervais ( ' ) ,
sur un h umé r u s qui ne provient pas de Pin n ig r ad e .
C'est avec raison q u e M. Paul Ge r v a i s , en parlant de la famille des Tr i ché c idé s , ne croit pas à
Tcxistence de restes fossiles de ces an imau x en aucun point du littoral de Fr anc e (®).
31. Du v e r n o y a cru voir des dents d'un animal nouve au int e rmédi a i r e ent r e les Ph o q u e s el
le Mor s e , dans u n e br è ch e osseuse des envi rons d'Oran (•'). Elles se trouvaient dans la même
brèche que des dent s de poissons. Nous avons tout lieu de doute r de l'exactitude de celte dé t e r -
mination.
On a t rouvé à .Ifonlronge, près de Pa r i s , il y a que lque s a n n é e s , un c r âne dont on s'est be aucoup
occupé et que Graliolet a décrit sous le nom iVOdubéiiothère La r l e l l'avait r emi s à Graliolet.
Nous avons examiné cette tète avec tout le soin nécessaire et nous partageons compl è t ement l'avis
que .M. Paul Gervais a expr imé à son sujet dans la Zoologie et la Paléontologie fmnraises, c'est-à-dire,
que ce c r â n e f r a c tur é el qui a subi l'action du f e u , n'est a u t r e chose qu'un c r â n e de .Morse vivant
qui a été rappO]'té du Nord ( " ) .
Nous avons étudié cette pièce avec M. Paul Gervai s , a y a n t devaiit nous tous les éléments de
C) Cl
e )
, Ossements fossiles,
11.LE, Osléoejrapkie, ]
(5) liid.
(<) ixGEn, fossile Smrjelli. \Fuviemb., ì.—
•aima der Voviveìl, WP7, vot. 1, p. 222.
(») PicTET, ['aléonlolo(,ie, i. 1, p. 189.
(e) Gervais, Zoologie et Palóonloloijie francai
(') Ibid., p. 27;5,
(8) /i/c/., |). 270.
(3) Journal l'InsiihU, 1857, p. 547.
('") Gn.uiOLET, Didkiinde la Sociale (jéoìoijiqi
(") GmsKis, Zoologie el Palcontolo'jie franca
, LM. GeorjnosL, 11,840 el Jahrb., 1837, p. 732. — Giei
2° SCI
p. 8
V. iSöS.
DES EN\ IRONS D'ANVERS. /A
comparaison que possède le Muséum cl c'est après avoir s é r i eus ement hésité si rOd o b é n o t h è r e est un
Morse ou n o n , que nous nous sonmies r a n g é de l'avis de notre savant confi'ère.
Cet Odobénothè r e repose sur un f r agment de c r âne dont la cavité cérébi'ale a été utilisée pour
un usage quelconque et qui aura été apporté dans ccl étal pa r que lque pê cheur du Nord. C'est
le coté droit et non le coté gaucho qui est conserve.
Celui qui se trouve devant ce f r a gme n t de c r âne el qui a devant lui un choix de sections des
diverses régions de la lèle, compr end aisément c omme n t Gi'atiolet a pu se lronq)er.
L'imporlaiice que Le Hon a a t t a ché e à la pr é s ence de cette tête dans le Diluvium rouge , t omb e
ainsi conq)lélemeni; à propos de la ))ériode gl a c i a i r e , Le l ion avail accordé u n e gr ande va l eur à
celte pr étendue découverte de graliolet ( ' ) .
En Allemagne on a l'ail r é c emmen t u n e découverte s embl abl e : dans la ville de Cologne, à deux
pieds sous le pavé, on a t rouvé un demi - c r àne de .Morse. Il a pu y avoir d' abord quel(|ue doute sui'
son a n c i e n n e t é , mais le professeur SchalTbausen a bien vite r ema r q u é (|ue c'est une portion de
crànc, séparée avec un ins l rumenl tranchant el dont la pr é s ence à Cologne date p r o b a b l eme n t du
moyen âge. La subs tance cartilagineuse est encore conservée. On peut pi'ésumer (lue cette [lièce
aura été apportée avec les dents pour y être travaillée. M. SchalTbausen en a fait l'objet d'une c ommunication
à la Société du Ba s -Rhin (2)
Mais si jusqu' à présent on ne connait pas, d ' u n e mani è r e certaine, des restes de Morse sur le cont i -
nent euro|)éen, il n'en est pas de même sur les coles des Iles Br i t annique s et de l'Amérique du Nord.
On voil au .Alusée Britannique une mandibul e qui , sous ce r a p p o r t , est bien inl é r e s s ante p o u r
nous; elle est placée à côté des ossements fossiles du Cr a g ; elle a été recueillie en d r a g u a n t au
Doggersbank, dans la me r du Nord. Dredged from the Doggersbank, Eastern coast, dit r é t ique l t e .
La mandibul e est assez compl è t e , quoique l'ortemenl cor rodée par les e a u x ; toutes les dents sont
tombées. Elle a tous les caractères de la mandibul e dos Morses actuels et nous n'hésitons pas à la
rapporter au Trichecus romanis, d' aul ani plus que le professeur R. Owen nous a assuré qu'on l'a
U-ouvée avec des restes de Rhinoceros tichorhiiius. Celle pièce provi ent d ' u n e collection particulière.
Charles Lyell a lu au mois de février 184-3, à la Société géologique de Lo n d r e s , u n e notice sur
les couches terliaires de l'ile Marlha's Vi n e y a r d , Massachusetts (États-Unis d'Améi'ique). Da n s cette
notice, il fait mention de restes fossiles de Tha l a s soihé r i ens , pai'mi lesquels il cite des ve r t èbr e s de
Baleines cl de Cétodontes ( I lypé roodon) , un c r ànc de Morse di l lér anl du Morse acluel pa r le n omb r e
de dents mol a i r e s , ainsi ijue pa r la forme de la défense. Les molaires sonl de c h a q u e côté au n omb r e
de six au maxillaire inférieur, el la canine est plus a r r o n d i e , ajoulc-t-il, q u e dans le Morse vivant
Charles Lyell fait mention dans les même s couches d'une dent c a n i n e , qui tient b e a u c o up é g a l eme n i ,
d'après le professeur Owe n , du Cystophora proboscidea. \ côté de ces fossiles se t rouva i en t des
dents de Carcharias viegalodon, dents qu'il a observées aussi en Vi rgini e prè s d 'Ev e r g r e e n , des
coquilles de Tellina et de Mga. Le savant géologue considère ces fossiles de Mar lha's Vi n e y a r d
comme miocènes, quoiqu'ils provi ennent de dépôts superficiels. Qu a n t à l'espèce, nous ne pouvons
voir, d'après les différences indiquées , u n e raison d'en faire un anima l distinct.
On a découvert des restes de .Morse dans deux aul r e s localités de s Ét a t s -Uni s d 'Amé r i q u e ;
d'aboi'd en Virginie ( Accomac County) , puis à New J e r s ey (Monmouth County) (•*). En Vi rgini e on
a trouvé une partie de ci'àne avec dos cajiincs t r ans formé e s en agate et qui ne diffère g u è r e du
(I) 1,1; Woii, L'homme fossile, 18(17, p. ûO/.-. — In.,
(><) SciiAn-iiAUSEs, Séanoe de 1» Socicic du Dus-llliii
(3) Cn, Lvell, Proc. (jeol. Soc., 1842-1843, \ol. I\
lion dcA^'oiir, 184C, iat)t. 'Ó, llg. 1.
De Kaï,iVniw. hisi. ofNcic York, paru Ì, Zoologi
oflho Walrus, Tuansact. aukr. I'iulos. Societv. Pliil;
1.
.Voiiwwc«,
, 11 ociotji
, jian. l,p.
des m
•187G.
ÖI. Vot/arjes d
56, pl
^Iphia, 18Ö7.
p./p8, 1870.
•iqite du Xord. Tiaduc-
XIX,lig, G;Jos. LEW\, !\'olice ofi