
60 DESCIUI'TIOM DES OSSEMENTS FOSSILES
La caisse tympaniquc est certes un ilcs os les plus impovtnnls pour la distinction des genr e s et
des espèces, niais nous ti'ouvons itaus la mandibul e une pièce plus iniporlanto encore, surtout pour
rétabiisseinoiit des g e n r e s ; le c o n d \ l c articulaire est en rap})Oi'l avec les mouvement s du maxi l -
laire inf é r i eur el celui-ci est en r appor t avec le genr e de vie de l'oiiinial, surtout avec la na tur e
de la proie et la pr épa r a t ion du ])ol alimenlaire.
i-espond iialurcliomeiil à la
lie nous soninu's ai'rivc à la
C'est en nous basant sur la sur f a c e articulaire de cet os, (|ui >
surface articulaire du temporal , qui n'est point une cavité glenoide
réparlition de ces curieux Cétacés.
Nous avons (!ù tenir compt e , en même temps, des modiiicatious subies par les os propr e s du nez,
de l'os f ront a l et de r a l longement plus ou moins grand du c r à n c dans celle partie mo y e n n e de
la tète.
La modification du f ront a l sur la ligne doit cor r e spondr e à une physionomie toute particulière
de ces a n ima u x .
I! y a qua r ant e ans, nous avions établi di f f é r ent e s divisions parmi les Cétacés à f anons fossiles
d ' . \ n v e r s ; l eur étude plus approfondie nous pe rme t aujourd'hu i de les modiller. Il est v r a i , les
grandes divisions en général resleni les même s , ma i s nous n'avons pas cru pouvoir conserver
les même s noms pour que lque s -uns de ces groupes.
Le mol l'iesiocùtes, appliqué à ((uelques espèces (jui r epr é s ent ent fort bien nos Balénoptères
actuels, dont ils ne sont pcul-èire qu'une modification, n'est conservé qu'à un pelit nombr e d'espèces
et nous désignons sous le nom de Balwrnplem celles qui diffèreni pou des espèces vivantes.
Ensuife nons avions adopté le mot Celolherhun, proposé pa r Brandt, pour des Cétacés fossiles
du bassin de la me r Noire, dans la supposition que les Cefolherhim cor r e spondent à nos Hélérocètes.
Nous avons r epr i s not r e pr emi e r nom, parce que nos Hétérocètes sont caractérisés par les condyles
des mandibul e s , tandis qu e le condyi c des Celotheriuin n'est pas connu jusqu' à présent.
Gray avait divisé les espèces vivantes de Balénoptérides, en Esc/mchlius, Beiiedenia, Physahis,
Cuvierins, Sibbaldius et Balwnopiera. Ce dernier nom géné r ique était conserve seulemenl pour
la petite espèce qui visite r égul i è r ement tes cotes de Norwège et qui se fait r ema r q u e r par sa
taille, par le nombr e de ses ve r t èbr e s , le cbevron de ses nageoires pectorales, la coul eur de ses
fanons, etc. Les aut r e s genr e s reposenl, le Bencdenia, par exemple, sur un squelette non complèt
eme n t dévelop|)é, ou, c omme le SMcildius, s u r un caractère individuel tiré de la biiidilé de la
première côte. Les aut r e s divisions ne soni pa s mieux établies et, en suivant l'exemple du savant
zoologiste du British Museum, on aurait [m faire des espèces et même des genres dilTérents de
deux moitiés du corps.
M, Li l l i eborg, on acceptant les même s points de départ de Gr ay, adme t cinq genres parmi les
Balénoptérides, en a jout ant aux pr é c édent s le g e n r e Floverivs. Nous ne parlons pas des
JJégap teres. Les Flower ma avaient pour caractères les pr emi è r es côtes doubl e s et l'axis s eul ,
parmi les ve r t èbr e s cervicales, à anneau complet.
En 1 8 7 2 , le professeur Br andt introduisit encore un gr and nombr e de divisions; il avait prol'oligocène
inféricia-; c'csi
indiiiiiam, d'après M. Seck
M. Scelcy faii rcmiirqiip
bien (liiTOrenl aussi des ani
A roxccpiion d'un polii
que les Tlialassolliéricns n
. Piof. Jol.n W . Ji
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dcisignc sous 1(
professeur Judd, in Ihc liroçkcnhwsl beds
nom de Buh noplera Jiuldi.
on lem pu des ì'aìeoihcr
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perdus, comme les Zeu^Iodon
BICS ((L
Oceur
i marins ae
jre de geni'
Hibi des modilicalions aussi eoiisid
fin apiicndix by prof. Sceley. On i
Lire Uasin. .
et (¡.¡¿s Anoplolherimn, eia
el les Si|ualodons, nous n
les Gcdilià'icns.
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voyons pa;
DES ENVIRONS D'ANVERS. 61
posé, il y a qua r ant e ans, comme nous l'avons dit plus haut, le nom de Celotheriuin pour des
Balénoptérides fossiles de la me r Noire et ajoute comme sous-genres, les noms iVJUncelolherhim,
Plcsiocelopsis et Cetolheriophnnes, les pr emi e r s provenant de la Russie méridionale (bassin de la
mer Noire), les deuxi ème s du nord-ouest de l'Europe, les troisièmes du sud-oue s t de l'Europe.
Ces Cétacés ne sont pas assez bien connus par un n omb r e sulTisanl de pièces pour justifie r ces
diliérentes divisions.
En nous basant sui' l'ensemlde des caractères tirés du squelette et surtout du condyl e de la
mandibule, nous divisons les Balénoptérides en :
Bulwnopleru, Erpeloceltis, IhirUiiopsis, Plesiocelits, Mesocehif:, Ileterocclus.
Les naturalistes en général cl même c eux qui (ont une étude spéciale dos Cétacés, s e ront
é tonné s do nous voir établir un si gr and n omb r e de genres parmi les Cétacés de l'époque pliocène.
Nous n'en avons plus guère (|ue deux en vie, les Mégaptères et les BiiIéno|)lêres; ma i s , à la (in de
l'époque lertiairc, il y avail, pa rmi les Mammifères Thalassotliériens, une richesse de forme s , non
moins gr ande que pa rmi les Géothériens. A ceux (|ui expr ime r a i ent leur é tonnement à cet éga rd,
nous pouvons faire r ema r q u e r qu'il en est de même des divers aut r e s ordres. La na tur e actuelle
est bien pauvre, com|)aralivement à ce qui a existé, et nous pouvons a jout e r que, d'après les
enseignements que nous fournil le bassin d'Anvers, les a n ima u x aquatiques, les g r a n d s c omme les
petits ont subi la même loi que les autres. Les formes ne sont pas plus restées les même s dans la
mer que sur la terre cl ce n'est pas le milieu ambi ant ici qui a dé t e rminé les c h a n g eme n t s qui se
sont opérés dans le passage de l'époque pliocène à l'époque actuelle.
GENRE : B Â L i E K O P T E R A .
Los Baloenoplera fossiles ont, comme les espèces vivantes, la tète compa r a t ivement peu a l longé e ;
le fronlal est peu allongé sur la ligne mé d i a n e ; les os de la l)asc du c r â n e sont très épa i s ; la
caisse t ymp a n i q u e n'est pas compr imé e , et son bord inférieur est aplati ; l'apophys e du roche r
(mastoïde) est très d é v c i o p p é e ; les os nasaux sont peu allongés.
Le maxillaire inférieur est à condvl e arliculaire épais et semblable, c omme le trou dent a i r e , à
celui des Balénoptères vivantes.
Les disques des verlèbre s ont des impressions que n'ont pas les autres genres,
Après les .Mégaptères, ce sont les Balénoptères qui ont le condyle, au maxi l l ai re inférieur , se
rapprocbani le |)lus des Balénides; les sept cervicales sont séparées, leurs apophys es Iransverses
forment un anne au plus ou moins complet; l'omoplate est surtout é t endue d' avant en arrière , avec
un acromion et une apophys e cor a coïdc ; le sici'num est plus ou moins en c roix. Los ve r t èbr e s
dorsales ont les apophys e s Iransverses à peu près liorizontaies; celles-ci et les apopiiyses épineuse s
sont très développées.
Nous avions depuis longtemps réparti les ossements rapportés à ce g e n r e en q u a t r e forme s
dilTéreiitcs, lorsque nous nous somme s aperçu qu e ces formes corrcsjiondaient assez bien aux
espèces \ ivant e s , el, pour les r appe l e r , nous avons donné des noms indiquant plus ou moins bien
cette analogie.
Nous avions établi éga l ement des divisions pour les caisses tympanique s . Il en a été choisi
un gr and n omb r e au milieu de quel(|uos milliers, et, apr è s avoir r éuni tout ce qui est Balé