
4.2 DESCIUPTION DES OSSEMf:>iTS FOSSILES
Moi'se actuel. Celte pièce est conservée dans le cabiiict de Acw York Lyceum, sous le nom de
Trkhmis virginkinus. Ce sont 5LM. Jlilcliill, J.-A. Sniilh el Coopor qui onl signalé les [iremiers
la présence de ces animau x en Vi rgini e ( ' ) .
A New J e r s ey, c'est cgaloment un c r âne et un bout de mus e an qui ont été mis au j o u r . Le c r ànc
a élé déconvert pa r le professeur Fr a s e r , le bont du musean par 51. Fincli.
M. Jos. Leidy cite dans le pl ioc ène , à coté des restes de Trichmis virginiamis, le Delphimis
vermonlanxi», le liorquahts (Baloe nop fera) aus/mlis et le Manaius.
Si l'on considère que l'animal qui nous occupe visitait encore r égnl i è r emcnt , il y a pen de t emp s ,
le golfe de Sa i n t -La u r e n t , et que les différences signalées ent r e les ossements fossiles el resivèce
vivante sont bien faibles, nous c royons p r u d en t d' a t t endr e que l'on ait pu compa r e r ces os avec uii
soin sulîlsant , avant de les r appor t e r ù u n e espèce nouvelle.
Il résulte de ce que. nons vouons de di r e , que Ton a trouvé dos débris do .Morse vé r i t abl e , sans
diiTcrcnce nolahlc avec Tespéce actucl le , en Europe connne en Amér ique e t , dans le nouveau monde
comme dans l'ancien, an milieu de couche s (|uaternaircs.
Parmi les os sements recueillis pendant les t r avaux militaires d'Anvers el déposés au 3Iusée
royal, se t rouvent un certain n omb r e de pièces (lui onl été pendant qucl(]ue t emps confondue s
et mêlées avec les a n ima u x qua t e rna i r e s terreslres. Le s caractères ext é r i eur s nous nvaienl d'abord
induit en e r r e u r ; leui' a spe c t , leur légèreté et leur t aül c su r to u t , les avaient fait placer parmi les
débris qua t e rna i r e s à côté des Khinocéros. Après le triage des os d'Amphi l é r i ens et u n e r evue a l l eulive
de ceux r appor t é s à des a n ima u x t e r r e s t r e s , nous avons r e connu pa rmi ces de rni e r s u n e v e r -
tèbi'e et un sc aphoïde de Pinnigr ade .
Ce soni les pièces qui nous onl fait r e conna î t r e la présence du .Morse véritable à Anvers. En effet, lous
les ca r ac tèr e s fournis par ces os les r approcbent si complctenicnt de cet anima l , q u e nous ne saurions
les en s épa r e r . La compa r ai son la plus minut i eus e ne nous à pas fail connai l re la mo i n d r e différence.
Avant de dé c r i r e ces os, \ oyons ce que l'on sait a u j o u r d ' h u i de cet animal des régions boréales.
Le Morse des t emp s actuels est un anima l pa r f a i t ement connu, surtout depuis qu'on a eu l'occasion
de l 'obs erve r en vieà Lo n d r e s , et q u e M. J. Mûrie a pu l'étudier ( - ) .
L'habile zoologiste a observé avec soin l'appareil de locomotion en le comp a r ant à celui des Ph o q u e s
ordinaires cl de s Cl a r i e s el il a fait r e s sor t i r la gr ande différence dans la ma r c h e de ces a n ima u x
aquatiques. La coloration de la peau et d' aut r es dispositions propr e s ont éga l ement attiré son atteiition.
Un des résultats les plus impor t ant s de ces de rni è r es r e che r che s se r appor t e à son ma int i en; au
lieu d-étcodre les memb r e s postérieurs c omme tous les Pho(iues de notre h émi s p h è r e , il les déchit
connue les Otaries et devi ent , c omme celles-ci, plantigrade . Les os des memb r e s pos t é r i eur s ,
surtout le c a l c a n é um, indiquent cette altitude. Le Morse qui a été étudié pa r M. J. Mûrie est un
j e u n e mâ l e , mo r t en 1 8 6 7 , au J a rdin zoologique du ¡{event's Park (5). Ce n'est pas le |)rcmier
Morse q u e l'on voit exhibe r au public. Au siècle dei'nier on a vu en Angl e t e r r e un Morse vivant
iigé de trois mois qui avait été ame n é par les N'orwégiens
( • ) M i t c h i l l , S .mi t , i Cl C o o p e r , A>w. of Uw hjc. of nat. hist. of^exc-York, vol. |>l. 2 7 1 . - P i c t r t , Traité
de Paléonlolorjie, vol . 1, n» 2Ó3 .
(5) Proc. Zool. Soc-, 1 8 7 0 , p. ' M .
(5) 11 a CIÓ achctc en 18C8 pour la somme <le £ 200, de MM. Alexandre Sieplicn de Dundee. Cet nniinal a élé
ca|)U.ré dans le Detroii de Davis par le Cap. Rieh. Wells, le 28 auûf, Ln u oupcau .le deux à trois eenis claii sur
la glace à la latiuide de G9» >". Parmi les individus capturés ciaii nue grande femelle et <]uan(i son cadavre éiail à
bord, le jeune màlc a voulu rejoindre le corps de sa mère à la nage cl a refusé de quitter. Probablement il avait
moins d'un an el mesurait luiit pieds. Proc. Zool. Soc., 1867, p. 819.
DEL.VET, Description des Indes ocddcnlales. Le second Morse, exhibé ù Londres, était un jenne animal rai)porté
DES ENVIUO.NS D'A.NVEUS. 'iô
A diverses r epr i s e s on a eu l'occasion d'observer de s Morses ame n é s vivants en Ru s s i e , mai.s
aucun naturaliste n'avait trouvé le moyen d'en faire u n e étude approfondie.
Dans ces derniers temps H. Brown a pu en étudier un individu en vie pendant trois moi s , dans le
Détroit de Davis. L'animal était j e u n e et tons les j o u r s on ie plongeait dans l ' e au, ma i s , au gr and
éloiinement des ma r ins cha rgé s de cette be sogne , il était toujour s cont ení d'en sortir cl de
r e t o u r n e r a i e r r e ( ' ) .
On a prétendu que le Morse éjacule de l'eau pa r les na r ine s , c o n n n e les vrais Cétacés. Plus i eur s
voyageurs l'ont s o u t e n u , depuis Mertens cl Zorgdr age r j u s q u ' à Scor e sby. Ils ont pa r f a i t ement
raison ; seulement il faut dire q u e les Cétacés expi r ent s impl ement de l'air c omme lous les aut r e s
mammilercs et q t i e c e l air h umi d e , dans les régions froides tpi'ils h a b i t e n t , est ])his visible chez les
¡nammifèrcs aquatiques que chez les jnamnnf è r c s terrestres.
M. A.-J. Malmgren a fait des observations l'on intéressa »tes sur le Moi'se ( - ) sous le r a p p o r t de
!a r eproduc t ion, de s dent s , de la nour r i tur e et des changement s q u e s u b i s s e i i t les j e u n e s . Xonobs t an!
l'iiTtigularilé des dents des Morses adul t e s , celles diles de lait, sont en tout s embl abl e s à celles des
auircs l'innigrades. lis onl trois incisives el trois molaires de c h a q u e cùté et à chaque mâ choi r e .
Leurs dents molaires sont à couronne apl a t i e, connue les dents de Beluga, avec lesquelles on p o u r -
rail les confondr e , et elles s'éloignent compl è t ement par leur forme des Ph o q u e s en géné r a l .
Que! est le r égime des Morses ? Ceux qui ont eu l'occasion d'ouvr i r leur c s loma c y ont t r ouvé des
Mollusques bivalves (surtout des Mya trúncala et des Saxicavu rugosa), avec des planles ma r ine s . Ces
Mollusques du genr e J / ^ f l ne vivent q u e dans la vase à une certaine profondeur . Les dents c anine s de s
Morses leur serviraient à dé t e r r e r celle nour r i tur e . He n r y W. Elliot, parlant de ces a n ima u x du nor d
du Pacifique dit avoir trouvé dans leur estomac jusqu' à un boissetui de Mya, les une s e n t i è r e s ,
les autres brisées. MM. Robe r t Brown cl Malmgren signaIcnl les même s bivalves dans le Morse do
l'océan Glacial. M. Malmgren fait mention en out r e d'un gi'and Priapuhis. On cite aussi l ' exempl e
d'un Morse tué à côté d'un c adavr e de Cé l a c é , et dont l'estomac était plein de la cha i r de celui-ci .
M. Sclater alPirme, d'après les observations qu'il a eu l'occasion de faire sur le j e u n e mâ l e de
Keyeiil's Park, que sa nour r i tur e est p u r eme n t a n ima l e ; il ne peut avaler de proie de plus gr and
volume qu'une noix, dit le secrétaire de la Société zoologique, el 11 se d ema n d e si le Morse ne r empl i t
pas le rôle do Vautour ; ses dents rappellent celles de Protèlc, dil-il (••).
Nous possédons également des r ens e ignement s sur leurs crollins. Ils sont c omme c eux du c h e v a l ,
mais pas aussi ronds. Ils J'eiiferment du sable et du gr avi e r {Kies und Sand). M. l l eugl in en
conclut qu'ils ma n g e n t de l 'he rbe
D'après les habi t ant s dos coles de la me r de Behr ing, le Morse est mo n o g ame , el on voit souvent le
male el la femelle avec leur j e u n e . La gestation est de neuf mois. Les j e u n e s naissent s u r de s g l a -
çons dans l'océan Ar c l i q u e ; ils n ' e n t i ' e n t d a n s la me r de Behr ing qu'à c omme n c e r du mois de j u i n .
11 vil par bande s nombr eus e s sur les glaçons. Nous t rouvons ces intéressant s r e n s e i g n eme n t s dans
le r appor t de Henry NV. Elliol.
en 18o.>(lc Spitzbergen ei qui iia vticu que qnclcjues jour;
animal quo ^\'olf a lait son beau des.in. Wo l f and S c u t e u ,
i. II a été disséqué par 11. Owcn. C'est ccjc
Zooh'j. sk-eic/ic6, vol . 1, ))l, X \ " i l l .
( ' ) UoiitnT Buow.\, Xoienon tlw i l i m n j and Gco(jraphical Itel.
Ui-gen and Greenland Seas. I'roe. Zool. Soc., 1 8 6 8 , ji. 4 0 5 . — Rej
Annotationn bij the auiur, .March, 1874-.
is of the l'innipcdia freqneutinrj Uie Spitz-
•.ed b>j Pennission ivilh Corrections and
L'eobaditiiiujen tind Anzieh,
-Anciiiv, 18C'i., ji. 65.
Oer die Sdugel/tierfatina Finn
( 0 I k x R Y . E l l i o t , lli-porton the yribijlov G
(4) Proc. Zool. Soc., 1 8G7 , p, 8 2 0 .
(5) Orvtiis, K. Veil. Akad. Fard., iSCô, p. SOli
•p, or seal islands
Hirkms und Spitzbergens. T i a i l . Ti
of Alaska. Washington, 1875.
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