
AS DESCRIPTION DES OSSESIENTS FOS S ILES DES ENVIRONS D'ANVERS. 49
La ve r l èbrc dorsaie esl parfaitoineiit cons e rvé e , mêiiic son a r c nenrui ; il n'y a que !"apo|)liyse
épineuse qui ma n q u e . Les faces ariiculaires sont complèles. Le corps me sur e d'avaiil en arrière Iiuil
centimètres et cho(|ue l'ace en me sur e autant en t r a v e r s , ce qni n' empê che pas que ie corps semble
être plus long que large. Ainsi ccUe ve r l èbr e n'a pas plus ( r e t endue ti'ansversalemenl que d'avant en
ai'rière. Le s epiphys e s soni complclement soudées. On voit sur le côté eu avant une g r a n d e facétie
arliculairc s e rvant à l'articulation de la côte, aussi large que longue el qui occupe pr e sque la moitié
de la longueur de i'os. Le corps de la ve r t èbr e est creusé en dessous el en ari'ièrc de cette facetie.
Sur le i)ord postérieur on ne voit aucune trace de facelie de mani è r e que la côte ne s'aiitcule
qu'avec une seule verlèhre. La lace inférieure du corps do la ve r t èbr e est régulièrement creusée en
selle cl Ton ne xoil aucune appa r enc e de carène.
L'arc neural est irès-solido c omme dans les .Morses cl au-des sus de la face articulaire qui donne
altaclie au tube r cul e de la côt e , il y a uiie g r a n d e surface légèrement bombé e on dedans et en avant
surtout et qui a Tair d ' u n e surface articulaire. On peut dire que l'apophyse transvers e est fort courte,
mais large cl ex t r êmemen t solide.
L'apophyse épineuse est brisée ainsi (pie la moitié postérieure de l'arc ne i i r a l , mais on voit que
cette ap op hy s e n'a pu avoir une g r a n d e l a rgeur . Klle esl légèrement inclinée cii arrière.
L'arc neur a l se t e rmine on avant pa r d e u \ zygapophys c s qui sont dans un [)arfail étal de co nservalion;
la surface articulaire forme un cercle dont le di amè t re me sur e deux ceniimètres et demi.
Cette ve r t èbr e est une des dernières dor s a l e s , p r o b a b l eme n t la douzième. Elle est représentée
dans notre nol i c e , vue de f a c e et de còlè ( ' ) . Il nous serait diiîicilo de dire en (juoi elle dilïère de
la dorsale de Morse.
Nous avons la moitié inférieure d'un h umé r u s avec sa face articulaire compl è t e , son épicondyle et
son épi t rochl é e (pl . VII, fig. 1 - 2 ; pl. Vi l i , lìg. 1 - 2 ) . Lo s est f r actur é de mani è r e qu'on no distingue que
la partie inférieure de la crête deltoïdienne. La surface articulaire n'oflVc point de séparation entre la
panie qui correspond au radius et celle qui correspond au cubitus et la petite tète de r i u imé r u s , où le
cwuli/lc se confond avec la frochlée. L'épitroclilée est fort saillante, ainsi qu'on peut le voii' [il. VII et
pl. VIII, fig. 1. La cavité coronoïde est à peine distincte et la v.ti\i[é oléminienne est également peu
développée. Cel h umé r u s a les même s surfaces articulaires, les même s dépressions et j u s q u ' a ux même s
saillies que celui de VAlachthentnn, mais par l ' ens embl e , cet os se r approche davant age des Morses.
Le s a c rum est représent é par u n e vertèbi'e sacrée ant é r i eur e assez-complète et une seconde (pii
la suit et qui est à moitié brisée. Ces deux \ c r t ê b r e s sont soudées ent r e elles, mais leurs limites sont
bien indiquées pa r les trous sacrés qui livrent passage aux nerfs du même nom. Ce sacrum est
représenté pl. VI I , fig. avec la partie postérieure en a v a n t .
Un os iliaque assez complet est remar(|itable par sa g r a n d e é|)aisseur cl surtout pa r sa face
externe qui est bombé e au lieu d'être creusée. On voit la moi t i é de la cavité colyloïde. Cet os est
figuré pl. V U , fig. 3.
II y a aussi un f r a gme n t de tibia avec portion de péroné.
Une pr emi è r e còte, la seule que l'on ait t r o u v é e , est f igur é e pl. VI I , fig. S. lille est dessinée
avec la partie sternale en avant .
Deux os de s t e rn um sont conservés. L'un esl représenté pl. Vi l i , fig. 4. Il ne nous présente de
remarquable q u e son volume.
L'astragale et le c a l c anéum ont tous les deux une gr ande impoi tancc.
L'asti'agale, r epr é s ent é pl. VI I I , fig. li, est figuré avec la |>artie postérieure en a v a n t ; il est un
peu mutilé en avant el en d e h o r s , du coté opposé à celui par lequel il est r epr é s ent é; il résulte de
celte mutilation que le caractère principal qui le ra|)proclic des Otaries est à peine visible.
(') Bulletin de l'A cadéiine royale de lieit/iquc, l.XXXli p. o, fig. 1 d ' i .
L'astragale est du memb r e droit. La face supé r i eur e , qui s'articule avec le tibia, est fort large et
présente une poulie pour s'articuler avec cel os. Sur le bord ext e rne de la poulie, on voit une facette
articulaire correspondant au péroné, mais qui e s t , compa r a t ivement , fort peu étendue. Le côté inférieur
de l'os présenle deux surfaces arlieulaires pour s'unir au c a l c anéum; la partie postérieure est
incomplète. La tête de l'os qui s'articule avec le scaphoïde est fort large el bombé e .
Cet astragale, compa r é ii celui des Ph o q u e s , présente de très gr ande s différences. La surface ar t i -
culaire est par courue par une gouttière fort large qui se dirige d'abord en t r ave r s , pui s , d'ar r ière en
avant; le corps s'étend en forme d'apophys e au-des sus de la face articulaire a n t é r i e u r e ; la facette
correspondant au péroné est presque pe rpendi cul a i r e , el de r r i è r e la poulie on voit encor e un large
talon. A la face inf é r i eur e , une goutlière profonde sépare obl iquement les d e u x facettes articulaires.
Cet os affecte tous les caractères de l'astragale des Otaries. Compa ré à celui de VAlachlhmtim,
il est moins massif et mont r e "quelques différences dans les surfaces a r t i cul a i r e s, pour aut ant au
moins que l'on puisse en juge r par des os plus ou moins mulilés.
Nous avons des calcancums parfaitement conservés; ils me sur ent j u s q u ' à vingt - c inq centimètres
de longueur et sept à huit de l a rgeur .
La partie postérieure, celle qui forme le talon dépasse l'astragale en a r r i è r e et ce qui c a r a c t é -
rise ces Phoque s terrestres, c'est qu'il est en même temps t ronqué obliquement . Le s d e u x sur f a c e s
articulaii'cs sont séparées nettement par la cavité sinueuse et la partie anlérieui'e, qui cor r e spond
au cuboidc , est fort saillante et légèrement c r eus é e ; la partie de l'astragale qui s'articule avec le
scaphoïde est très-hombée .
Nous avons trouvé aussi un calcanéum fendu pa r un coup de bê che dans sa longueur , el qui
est d'un tiers au-dessous de la taille du précédent.
Le calcanéum est figuré pl. Vl l l , fig. 6. C'est celui de droite. 11 est complet. Le talon est r e p r é -
senté en avant. La face supérieur e est fort i r r égul i è r e ; vers le mi l i eu, on voit la face articulair e
postérieure allongée et obli(|uemenl dirigée d'arrière en avant el de dedans en dehors. La seconde
face articulaire, correspondant à l'astragale, a pr e sque la même l a rgeur , mais elle est moins longue.
Elle est placée sur Vapophijse inlerne du calcanéum. Deri'ière la g r a n d e sur f a c e articulaire on voit
un talon qui a le tiers de la longueur de l'os. La face articulaire ant é r i eur e cor r e spondant au
cuboid e n'offre rien de particulier. La voûle du culcanéam est bien prononcée . La face inférieure
est inégale et légèrement concave.
Comparé au calcanéum des Phoque s , il ne diffère pas moins pa r son volume , ainsi que pa r un
énorme talon aussi fort que long; l'apophyse interne qui soutient l'articulation ant é r i eur e de l'aslragalc
est très-saillante et la surface articulaire ant é r i eur e du cuboïde est l égè r ement inclinée en
dedans sans occuper tout ce coté ant é r i eur .
Comparé au calcanéum du Mor s e , nous t rouvons le talon de VAtachlhcnum plus mi n c e et plus
largo, la face postérieure moins échancrée, la face articulaire du cuboïde moins large cl plus c r eus e
au milieu. Mais dans tous les deux en avant et en d e d a n s , le bord de la saillie est creusé pa r u n e
gouttière assez profonde. Celte goullière est aussi très prononcé e dans les Ot a r i e s , peu dans les
autres Pinnigi'ades.
Nous ne possédons pas le scaphoïde du pied de cette e spè c e , mais à en Juge r par les Ot a r i e s , cet
os a aussi des caractèi'es particuliers propres aux plantigrades. La face articulair e cor r e spondant à
l'astragale est r égul ièr emenl concave c omme un plat.
Nous somme s en possession de six mé t a c a rpi ens , doni d e u x , le pr emi e r et le s e c o n d , appa r t i en -
nenl au memb r e droit et les autres au memb r e gauche. Les deux pr emi e rs sont ensuite suivis d'une
première phalange du môme côté provenant sans doute du même anima l . Nous avons représent é
trois de ces os pl. Vi l , fig. 6, 6' et 7.
Nous avons aussi vingt -deux os ou f r agment s d'os du pied postérieur, c'est-à-dire qua t r e phalange s
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