
i DESCIllPTIÜIS ÜES OSSEMENTS FOSSILES
aliments; celui de ballast pour attciiulro plus uiscinenl les profondeurs de la me r leur a été également
attribué. Un fait notoire, dit Lesson, est l'usage constant qu'ont ces Amphibies de se lester en
quelque sorte avec des cailloux dont ils se chargent l'cstomac pour aller à l'eau et qu'ils vomissent
en revenant au rivage. Ces pierres finissent par s'arrondir commes dos cailloux roulés, mais nous
avons lout lion de croire qu'on peut les distinguer de ceux-ci à certains caractères propres. On
pourrait lour donner le nom de Gaslrolilhes.
Ces animaux semblent Ions vivre en polygamie e t , <\ l'époque des amour s , les mâles se livrent
des combats à morl. On voit jusqu'à onze et quinze femelles pour un mâle, et l'on en a cité même
qui en avaient quarante-cinq. Ces observations ont été Cuites sur diverses espèces d'Otaries et l'on
a pu s'assurer que les .llonoii/a ont des moeu r s semblables.
Fr. Cuvier, juge ant tous les Phoques d'après ce (|u'il a observé dans l'espèce c ommu n e , dit qu'il
est impossible de croire ce que Danipicrre a f f i rme , et ce que BulTon répète, ijue les femelles
ÍÍ asseyent pour alluiler leurs pcl/ls ( ' ) . Nous forons r ema rque r que Dampierre a probablement
observé des Ot a r i e s , e t , depuis que Ion a pu voir l'attitude de ces Anipbitériens dans les Jardins
zoologiques, cette assertion n'étonnera plus persomie.
Les Phoque s comme le .Morse et les Otaries sont habituellement couverts de poux comme les
.Mammifères terrestres. Ils sont également sujets à une Hématose causée par des pelotes de Nematodes
(pu remplissent l'eslomac et l'inlestiu. Au retour de son premier voyage au Nord, M. Bessels
m'a remis des Ascaris osculata et des Dibolhriion liians ( - ) ([u'il avait trouvés en abondance dans
le tube digestif des Phoca burbala.
THOiSIÈMR SECTION.
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE.
Les Phoques no sont pas comme les Cétacés coulinés dans leur hcmisplière; il y a des espèces
qui passent l'équateur et qui sont l'épandues sur une étendue considérable, tant en longitude qu'en
latilude. On trouve, par exemple, le Moruwja ou Éléphant de me r {Cijslopkora prohosddea), depuis
le grand Océan aus t r a l , jusqu'à la còte de Californie, à moins d' adme t t r e , connue le suppose le
savant directeur du Musée de Berlin, M. Peters (-), que l'on confond diverses espèces sous le même
nom. M. Peters croit qu'il y en a quatre au lieu d'une dans l'hémisphère austral.
Ces Morunga se trouvent sur les côtes des îles Ke i - u c l e n , Georgia, Juan Fe r n a n d e z , South
Shetland, Falkland ou Malouines, c'esl-à-tlire entre les et rj;; lai. sud. Il est à remaripier q u e ,
dans plusieurs pa r age s , ils étaient encore abondants il y a quelques années et qu'aujourd'hui ils
sont rares partout.
Certaines espèccs, comme VOlaria jubala, qui est connue sous tant de Jioms dive r s , sont
réparties tout autour de l'Amérique Méridionale, à l'Est connue à l'Ouest, et quelques naturalistes
prétendent même que cette Otarie s'étend au nord du Pacilique jusqu' aux Îles alcoutiennes.
(') FR. CL'VI I ;R, Obsen. zooL S I I R les fac. ph/js. et inlelL du ï'hoq
l. XVIUp. Ô77.
(-2) ^ o u s en avons fait le type d'un g e n r e nouveau sous le nom
(3) Le Mus é e de iiei-liii vient de recevoir ties iies Kerguet
M. Pe i e r s propose de changer le nom gi-nérique en Oymork
MisiiM
il de Cunobolhriiun.
i-ois e spè c e s reuiar(|uul)les : le Slenoihijndms dont
, le Cyilophora leonina, cl YArclophoca r/azeìla.
DES ENVIRONS D'ANVERS. Uî
VOlaria Delalandii \'n d'un côté aux iles Saint-Paul et d'Ams t e rdam, e t , d'un autre coté,
elle est l'espèce commune du cap de Bonne-Espérance.
Dans l'hémisphère boréal plusieurs de ces animaux ont une l'épartition non moins r ema rquabl e ;
ainsi le JÎlorso, comme le Phoca barbata et le Payophilus (jroenlundicas, habitent toute la calotte
arctique, depuis les côtes du Grocnlaïul cl du Spitzberg jusqu'au détroit de Behr ing et même les
côtes du Japon. C'est Taire géographique de la Baleine Crunche, liaUma vtysliccius. C'est aussi la
répai'tition de la petite fìahenojHera rostrata, que l'on voit couune la Baleine f r a nc he , non-seulement
à l'Est comme à l'Ouest du Groenland, mais assez loin dans l'Atlantique et la me r du Nord
comnic dans le Pacilique. On l'a vue jusque dans le golfe de Gascogne et nous ne doutons pas que
ce ne soit le même animal qui fréquente la côte de Californie sous le nom ûcIMoenopteraDaviclsOHii.
Une espèce similaire de celle petite Balénoptère est r épandue dans le gr and Océan austral. Le British
Museiini en a rct^u un squelette complet, avec son s t e rnum en croix latine, de la Nouselle-Zélande.
Deux Phoques à poil, \lùmetopias Slelleri du Nord Pacilique s'étend depuis la Californie
jusqu'aux côtes de Kamschatka; le Zolopkm (HtlespU, depuis les côtes de Californie jusqu'au
Japon.
M. Clark cite les espèces suivantes comme propres à l'Australie :
Otaria forslevi, Nouvel)c-Zélamlc
Otaria cinerea, Kauguroo Island;
Oku
Otaì
ia albicoilis, V
ia hookeri. Au
ing George's Sound:
i k l a n d.
II y a encore d'autres Pinnipèdes dont l'aire géographique est foil étendue : le Ph o q u e vitellin de
notre hémisphère se trouve au nord de l'Atluntique, sur les côtes d'Aniérique et d 'Eu r o p e , dans la
Manche et sur la côte du Portugal, dans l ame r du Nord et la Baltique, la-Méditerranée et la me r Noire.
Il manque malheureusement des matériaux pour comparer, avec un soin suffisant, les Amphiteriens
de l'hémisphère austral avec ceux de notre hémisphèr e ; il est évident qu'il y a des genres
et même des espèces parfailenuint similaires, mais il y en a aussi dont les caractères conimuns sont
difficiles à reconnaître; le genre Cystophora, qu'il compr enne une ou plusieurs espèces, est évidemment
représenté dans notre hémisphère par le Cysiophoru crislata du Groenland; le genr e Slemrhynclms
du grand Océan austral correspond bien au Pclagius vionuchus de la i lédi ter ranée . C'est
ce qui nous explique comment des dents fossiles de Pelayius ont pu être attribuées au St énorbynque .
Notre Ilalichoerus grypus est bien une espèce similaire du Zolophus lobutus.
Ce qu'il y a de plus remarquable dans cette répartition, c'est que si les divers types de notre
hémisphère sont bien représentés dans l'hémisphère aus t r a l , celui qui est le mi eux caractérisé, le
.Morse, ne l'est pas. Jusqu'à présent on n'a trouvé aucun Amphitérien avec des caractères de
Trichmis. Cette absence d'un t \ p e s i distinct est d'autant plus extraordinaire que tous nos Cétacés,
ù l'exceplion de la Baleine f r anche , ont également leurs espèces similaires. On n'a même pu jusqu' à
présent trouver de dilïérence entre Ic-s squeletlcs de trois espèces bien rcmarqiuibles, le Cachalot, le
Globiceps et le Dauphin ordinaire , qu'ils viennent d'Europe ou d'Australie.
Ces animaux vivent-ils, en leur qualité de carnassiers, isolés par couples comme leurs congénères
terrestres ou se réimissent-ils en grand nombr e comme les carnassiers aquatiques;"^ Et voit-on,
dans les mêmes pa r age s , plusieurs espèces se r a s s emb l e r ?
Connne nous ti'ouvons à Anvers un singulier mélange de genres el d'espèces, il inqjorte de
s'assurer comment ces animaux se répartissent acluellcment cl s'il existe des localités où ils se
réunissent à plusieurs poiu' vivre les uns à côté des autres.
Nous l'avons vu plus haut, nous ne trouvons régulièrement sur nos côtes, depuis la Norwége j u s -
qu'en Portugal, qu'une seule espt'ce de Phoque. Mais est-ce le résultat d'tuie l'qiarlitiou nalin-elle, ou
est-ce l'effet de la desti'uciion par les p ê c h e u r s ? Il n'y a pas de doute : un grand nombr e de mam