
<> DESCRIPTION DES OSSEME-VfS FOSSILES
à une nicjiic espèce; ce qui ne vciil pas dire que nous ne pouiTioiis à la rigiicuv nous tromper sur
les différences sexuelles dans la comparaison de doux séries d'ossements et séparer spéciflquemenl
les nulles des femelles.
Il est a remarquer aussi ^ que si la répartition géographique est d'une liante importance sous le
rappoi't systématique, l'aire géograpliique de certains animaux marins n notablement changé, même
depuis les temps historiques. Le LamuiUin se rendait jadis beaucoup plus au Nord qu'aujourd'hui
dans TAmérique du Nord, et le Morse par contre se rendait beaucoup plus EUI Sud. On trouve des
représentations en terre cuite du Lamantin, au nord de la Floride, dans dos endroits où on ne
le voit plus niTiver aujourd'hui, et tout fall croire que !e Manahis anl/qtnis de lu formation post-
|)liocène do rAshley-River, dans la Caroline du Sud, n'est que l'espèce ordinaire. Les Lamantins
remontaient autrefois le Mississipi comme ils remontent aujourd'hui encore l'Amazone.
OJI peut en dire autant de certains Cétacés et de plusieurs Phoques du Groenland.
Notre but principal on publiant ce travail est, comme nous l'avons dit, de faire connaître les
ossements fossiles qui ont élé découverts dans les sables des environs d'Anvers; niais, avant de
procéder à leur description, il nous parait indispensable de jeter d'abord un coup d'oeil sur les
Phoques vivants et de dire quelques mots de leur squelette et de leurs dénis, de leur taille, de
leur genre de vie et de leur distribution géographique, et surtout de faire l'énumération des espèces
qui habitent encore aujourd'hui les mers d'Europe. Ce n'est que par les vivants que nous pouvons
apprécier les fossiles.
CHAPÎTKE 1.
PHOQUES OU AMPHI T É R I ENS VIVANTS.
PREMIÈRE SECTION.
SQUELETTE.
Le squelette des Phoques se distingue facilement de celui des autres mammifères par le bassin,
par les membres, par la colonne vertébrale comme par la forme du crâne. Plusieurs os importants
font défaut, puisqu'il n'y a ni clavicule, ni coracoïde, ni lacrymal et, en général, pas d'os sésanioïdes
dans tout le groupe des Claries ( ' ) . Les sinus fj'ontaux, maxillaires et sphénoïdaux manquent
également.
Les os des carnassiers amphibies qui nous occupent ne sont jamais fistuieux et dans le jeune
âge le tissu osseux est moins spongieux qu'à l'âge adulte. Les os longs ont d'abord le même aspect
au centre qu'à la circonférence; plus tard le centre devieni plus spongieux et à la fin il devienl de
nouveau plus dur. On observe le même phénomène chez les Cétacés. Les épiphyses se soudent
chez tous ces animaux fort tard. Nous avons sous les yeux lui radius iVOlaria jabula de viugt-dcux
(0 Les Phoques coniine les Morses ont deux os sésamoules n chaque fii iiculaiion mciac.n'pophalaiigicntie et iiiéui-
(arsoj)halangieiine; les Oiaries n'oiil (lu'iin os len lieu la ire à la mcme place siirinui au graïul tloigi imenie dos nieml)
res mnériéurs; c'est du moins ce que nous observons tians VOluria jubala des ilcs Cliinclia.
DES ENVIRONS D'ANVERS. '
centimètres de long et dont l'épiphyse inférieure est encore libre, tandis que la supérieure est complétemenl
soudée. La soudure des éinphyses n'a pas lieu en même temps dans tous les os; connne
dans les Cétacés, il y a sous ce rapport de grandes différences; mais nous n'avons pu nous assurer
si, dans la région caudale, la soudure est également plus précoce que dans les auires régions.
La boite ci'ànienne est fort grande et arrondie; la paroi interne présente des impressions
digitales profondes et elle est toujours moulée sur les circonvolutions du cerveau. La lente du
cervelet est ossifiée. Le plancher est large, le sphénoïde antérieur très-étroit. La selle turcique est
ù peine distincte. Les trous optiques sont fort rapprochés, dans les Oiaries surtout.
Le canal palatin antérieur ou canal de Stenon est extrêmement développé. Chaque os incisif
est percé d'une gouttière distincte dont les parois postérieures sont formées par le bord antérieur
du maxillaire. Celle disposition est très-prononcée déjà dans les jeunes.
Les orbites sont fori grandes et l'espace interorbitaire est J'éduil à une mince cloison. Les
apo|ihyses sus-orbilaires sont li'ès-élendues dans les Otai'ics et manquent dans les autres. Les
cornets olfactifs sont fort développés et remplissent toule ¡a cavité dos fosses nasales, laissant tout
au plus un passage libre à l'air.
La iòle des mâles, dans les Otaries surtout, dillcre beaucoup de celle des femelles par le volume
connne ))ar les crêtes. Les dilTérences ue sont pas moins grandes d'après l'âge comme d'après le
sexe. Souvent il e\istc même, comme nous l'avons vu plus haut, de grands défauts de symétrie
dans la boite crânienne.
Les Aniphilériens sont Diphyodonles, el la première mue se fail plus ou moins complètement
avant ia naissance. Les canines qui tombent toujours les dernières se voient souvent encore en
l>lacc dans !e jeune âge. Les dents, dites de lait, subissent les mêmes cbangemenls dans les Phoques
que dans les Otaries. Les incisives sont au nombre de trois dessus et trois dessous ( ' ) ; les canines
de une sur une et les molaires, comme les incisives, de trois de chaque côté el à chaque mâchoire.
Les ])remières dents ont élé observées dans les Phoca vituUna, barbala et yroenUtudicu, VIIullchoerus
(jrypiis, le Ojsiophoni cmkila, le Cijslophora proboscidea, le Tyichecus romunts, XOlaria
pusilla, el VOlariajabulu. Dans le Morse, dont le système dentaire est si peu régulier, on a reconnu
les mêmes dents de lait, à Texception d'une incisive supérieure, qui lombe sans doute plutôl que
les autj'cs. Ces dernières observations sur les dents de Morse sont dues surtout à Rapp, Blanius,
Pelers et Mahnçjren.
Dans deux jeunes têtes iXOiaria jubala, que nous supposons à terme et {|ui sont loules les deux
exactement au mêuie degré de développement, les dents définitives sont au complet; mais, de chaque
cùlé el à chaque mâchoire, on aperçoit encore la canine de lait, c'est-à-dire, la première canine
avant la mue, en place ù côté de la canine délinilive. Cette dent est fort grêle dans toule sa longueur,
y compris même la couronne. Dans une de ces têtes, une des canines inférieures est tombée
nalurellemenl. Ces deux têtes ont élé retirées du guano avec les autres os qui étaient encore dans
¡a peau. Dans une tête un pou i)lus avancée, nous trouvons encore la première canine également
en place. C'est la dent doni la chute est la plus tardive.
11 y a qualre prémolaires en conqitant connne prémolaires celles qui succèdent à d'autres et une
molaire seule chez les adultes. Mais cette base est évidemment erronée. Les trois molaires caduques
sont remplacées par les trois molaires de milieu et, en prenant pour vraie molaire, celle qui
n'est pas jirécédée par une auti'e, la première el la dernière mériteraient au même titre le nom de
molaire; les trois dents de milieu seraient trois prémolaires. Il faut abandonner cette expression
de dénis de lait et considérer leur succession comme une mue. Les dents appartiennent à une
(') Nous ;
lombve dam
licsilé pou
lèie de foel
iiietnc U(
5 de l'hoqi
s dessus Cl trois dcssoi
que nous coiisci voiis.
vons pu constater posiiivciiietu ec
-•ir:--