
14 DESCRIPTION DES OSSEMENTS FOS S ILES
Le bassin csl formé , comme clicz les aul r e s Célacos, de l'os Ischion, auquel vient se joindr e un
fémur rudimenl a i r e osseux e( même un libia qui ne s'ossifie pas toujours ( ' ) .
Les vraies Baleines sont éga l ement recounaissables par les Cruslucés qui s'élablissenl en
commensaiix sur leur pe au. La Baleine dos glaces ne porte j ama i s que dos Gyame s ; los Baleines
des régions t empé r é e s p o r t e n t , indépendamment des Cj ame s , des Diademn *[m va i i enl d'après
l'espèce qu'ils hant ent et souvent encore des Tubicinellu.
Leur p â t u r e diffère également ; au lieu de poissons, les vraies Baleines ne se nourrissent que de
mollusques Pl é ropode s (Clio, Limaciua , etc.) et de Crustacés de petite taille, tandis que les autres
Myslacocètes pour suivent les poissons.
ESPÈCES VIVANTES CONNUES
Avant de cont inuer la description des ossements de Cétacés, nous allons j e t e r un coup d'oeil
sur les Baleines vcrilables qui vivent encore auj ourd'hui . Plus l a rd, quaiul on connaîtra parfaitement
ces de rni è r e s , on pour r a procéder en s ens inverse et j u g e r les espèces vivantes après celles
qui les ont précédées.
Ainsi, d'aprè s ce qu e nous venons de voir, les Baleines proprement dites, avec leur rostre courbé
et l eur s longs f anons , sont pa r f a i t ement distinctes des aulres Mystacocètes et mériteraient de
former une division plus impor t ant e que celle que l'on désigne sous un nom de genre.
Les vraies Baleines sont devenue s partout très rares et quelques espèces sont même presque
coniplétcmeul détruites.
Ce qu'il y a de r ema r q u a b l e dans leui' répartition, c'est ([ue, partout, chaque espèce de Baleine
occupe seule son aire géogr aphique , tandis que les Balénoptères vivent réunies à plusieurs les une s
à coté des autres.
On a même fait la r ema rque , au Spitzbei'g et au Gioénlaïul, que les Baleines quittent les eaux
quand les Balénoptères arrivent. Les baleiniers disent la pèche terminée, quand les Vinnfisch
a|)paraisscnl.
Nous avons admi s cinq espèces de Baleines véiitables, d'api'cs des pièces conservées dans les
Musées; nous avons suivi , en cela, l'exemple si prudent de Cuvier. A ces cinq espèces, il f audr a
maintenant en a jout e r une sixième et nous n'hésitons pas à r e conna i t r c que Ton a eu raison
d'établir la Neobalwna margimita, sur de s impl e s f anons ; nous avons vu plus haut que I o n
counait tout le sque l e t t e . Cette espèce ou, pour mi eux dire, ce g e n r e a été établi )>ar le D-' Cr a y
sur dos fanons, et le savant Ke e p e r du Hritisli Museum a reproduit, dans un des derniers numé ros
des (uul mofj. of nul. hisloyy, la figure du c r âne publiée par le l>" Hector dans les
Trmmvtiuns and Proceedings of the Sew-Zecland ¡nslilale (-).
Certaines espèces de Cétacés, (|Uo Ton a soumises à un examen assez minut i eux, ont mont r é que
les limites de vai'iatiou sont assez g r a n d e s et qu'il ne faut pas trop, dans les caraclères spéciiiqucs,
tenir compte du n omb r e des côtes, ni des vertèhi'es. Sur quinz e Marsouins, Mal m a trouvé (pie los
vertèbres doi'sales varient do treize à rpiatoi ze, les \ertèl>res caudales, de t r ent e et un
itc-(iuatr
M. Lafon a fait des observations s enddabl e s sur le ¡MiihinuR delpiiiK, à Arcaclion
(I) Le professeur Jol.n Siruiiicrs vient de publier tiii
miiseles dos membres postérieurs de la I};ileiac »lu tire
and I'h,im!ogy, vol. XV, jiunmrs. 1881-
1 ) ' GUAY, yoles on the Sluill uf Hiihenu nuu-(jinai'i, i/4f> tijpc of
htsion/. 1870, II» Io-'k
i fori iiuéressiuue sur les os, les
{fiakvna my.sûieiiu), dülis le Jo
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DES ENVIRONS D'ANVERS.
Toutes ces espèces des régions tempérées el glaciales ont été successivement poursuivies par
les baleiniers; au nord de l'Atlantique, sur les côtes d'Europe et de r . \ n i é r i q a e , c'était exc lus ive -
ment la IMama biscayensis, que l'on a chassée jusqu' à la fin du XVI» siècle.
Après la déeouverlo de Beeren-oiland en 1 5 9 1 , par les Hollandais, les Anglais y ont commenc é
la chasse aux Morses et ont fini pai' la chasse à la Baleine fi-anclie {Bidoena mysticetus), j us qu' aux
eaux du Spitzberg.
Les Anglais sont suivis bientôt pai' les Hollandais, |>uis par dos baleiniers de toutes les nations et,
pendant toul le XYI ^ siècle, ils font ime g u e r r e d'extermination à ces animaux dans les eaux du
Spitzberg.
En 1 7 2 0 , les baleiniers se r enden t dans le détroit de Davis et la me r de Baffin à la poursuite de
la même espèce de Baleine qu'ils avaient chassée dans les parages du Spitzberg, jusqu' à ce que le
produit de la pè che ne fût plus on rappoi'f avec les sacrifices de tout genr e que cette pè che exigeait.
Les Anglo-Américains ont commenc é la chasse de la Baleine des Basques sur les côtes de la
Nouvelle-Angleterre, c omme les Basques l'avaient fait depuis longt emps dans le golfe de Gascogne
et sur les côtes d'Espagne. Les uns et les aulres onl exercé cnsuile celle industrie en s'éloiguaut
de leurs côtes.
Les baleiniers du Cap Cod, s'étant familiarisés avec celte pèche en pleine me r , se sont r endus au
sud et après avoir poui'Sui\i le Cachalol ils onl fait la g u e r r e à une aut r e espèce de Baleine, la
Baleine austi'ale, qui s'étend du cap de Conne-Espcrance à la cote est de l'Amérique méridionale.
Puis les baleiniers se sont r endus dans la me r des Indes et dans les e aux de la Nouvelle-
Zélande, où ils ont r encont r é une auli'c espèce qui était représentée depuis longtemps par un squelette
complet au Muséum d'histoire nalurcllc de Paris.
Après avoir ext e rminé les Baleines dans ces différentes mers, les baleiniers d'Europe et d'Amé -
rique ont commenc é la chasse au nord du Pacifique, où les Japonais ont de tout temps poursuivi
ces animaux.
En 18.43, les navires baleiniers Hercules el Jamis, de New-Bedford, c aptur ent le pr emi e r
Bowlmd {liahcna mijslicelus) sur la cote de Kams cha tka , et bientôt d'aut re s ent r ent dans la me r
de Bering, passent le détroit el pénè t r ent (Cap, Ro y c e , 1 8 4 8 ) j u s q u e d a n s la me r Arctique à la
poursuite de la même Baleine f r anch e que l'on chasse au Groenland el au Spitzberg.
Aujourd'hui il y a encore que lque s baleiniers écossais du port d'Aberdeen qui se r e n d e n t dans
la me r de Baflin et qui pénè t r ent dans le détroit de Lancas t er, et des américains qui se r endent
dans le nord tlu Pacifique.
Nous admet tons conniie espèces, p a rmi les Baleines vivantes :
I" D(diena mijalicetus.
La Baleine f r anche {Hakpna mysticetus) a pour aire géogr aphique toute la calotte du pôle
arctique; au nord de rAl I ant ique , elle ne dc|)asse jamais , ou plutôt elle n'atteint j ama i s la haut eur
de l'Islande et, au nord du Pacifique, elle n'alleinl pas el par conséquent ne dépasse pas les iles
Aléou lien nés.
Los fi'outières nu-ridionalos de son aire géogr aphique seul aussi les frontières septentrionales
des Baleines des régions tempérées.
Poui' éviter tout ma l enl endu au sujet dos noms que l'on a donné s aux Cétacés, nous dirons que,
sous le nom do Baleine fianciio ou Dlyslin'tus, nous ent endons seulement la Baleine ou les
ieu des glaces et ne descendent j ama i s au-de s sous du 63'' ou
jx onl été observés jusqu' au 78'= d e g r é , d'aprè s les r e che r che s
Baleines qui
degré. P
de fon noire ;
eut ai
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Esch
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ht.
C'est à tort (|u'on a d( ussi qucl(|uofois à d'aut re s espèces le nom de Baleines franches.