
2 8 DESCRIPTIOiN DES OSSEMENTS FOSSILES
NAGEOIRE PECTORALE.
OMOPLATE.
L'omoplate est en g r a n d e partie conservée et nous pouvons r eprodui r e sa forme comme le
montre la figm-c 2, planche XVL La base, la cavité glénoïde et Tapophyse coracoïde ont couservé
encore tons leurs contom-s. Cet os a tous les caractères des Cétacés à courts fanons; il est fort l a rge
ù la ba s e et plus particulièrement encore à son s omme t ; son apophys e coracoïde est Irès développée
el plus massive que dans le Plesioceius Briabmnlli. La cavité glénoïde a une l a rgeur de i O millimètres.
HUMÉRUS.
L'humérus est r epr é s ent é pl anche XV, figure 6. il est compa r a t ivement très long et étroit. La
surface articulaire supé r i eur e , on la tôle, r e couvr e tout le corps de l'os et on ne peut dire q u i l
existe mi col; la grosse tubérosilé est conservée ; on ne voit pas de traces de l'insertion du deIto.de.
Les deux surfaces articulaires du radius el du cubi tus sont entières et, à en j u g e r par l'étendue de
la sur f a c e cor r e spondant e au cubitus, l'apophys e olécrànienne de cel os doit èlre très forte. Il
mesure en longueur 3 1 7 millimètres; en l a rgeur , ve r s le milieu, 1 0 9 millimètres.
lUDIUS.
Le radius , pl anche .WI , figures 2 et i , ne présente aucun caractère qui mèrile d'être mentionné.
I! cons e rve à peu pr è s le même diamètre dans toute sa longueur , se courbe légèrement et, c omme
l'indique la coupe, il esl un peu plus minc e sur les deux bords qu' au milieu. Il est moins allongé et
ph,s l a rge que celui du Plesioceius Brialmontii. il me s u r e 4 S 7 millimètres en longueur.
On voit que ce son! pr e sque toujour s les même s os qui ma n q u e n t dans les divers squelettes dont
nous donnons la description, et l'on constate éga l ement les même s mulilalions dans les os q u . out
été recueillis. Ce n'est pas que tous les os du squelette ne soient pas égalemeut h,en conserves dans
le terrain qui les r e c è l e ; ma i s leur préservation n'est pas ce <iui intéresse les ouvriers t e r r a s s i e r s;
les plus gr ands os l eur semblent toujour s les plus impor t ant s et si les parties délicates sont eu
général brisées, c'est que toutes ces pièces sont molles el fragiles en sorfaut de t e r r e ; afin d'avoir
de la consistance il faut que les os aient été exposés un certain temps à l'air pour perdre leur
humidité. A moins qu'il y ail un naturaliste sur place qui surveille les travaux et suive avec attenlion
chaque coup de !)éche, les os du l^assin, l'os I n o ï d e avec ses dépendances , les côlcs, le
sternum et les os en V s e ront toujour s des pièces r a r e s dans les collections.
DES ENVIRONS D'ANVERS.
PLESIOCETUS HUPSCHII.
XXI i XXVI!.)
2 9
Nous avons dédié celte espèce au baron I lups ch, qui s'est occupé des ossements fossiles des
environs d'Anvers à la fin du siècle de rni e r .
C'est par la dé couve r t e de quelques os de cette espèce, à une époque où nous nous occupions
des coquilles fossiles du Rupelien, il y a cinquante ans , que nous avons commenc é l'étude des
Cétacés. Nous avions des caisses tympanique s sous la ma in, mais, si au pr emi e r abord elles s emblaient
n'être que des moules de quelque mollusque encore inconnu, des doutes s é r i eux s'élevaient
bientôt dans l'esprit quand il s'agissait de les dé t e rmine r . L'étude des os de Cétacés conservés an
Muséum d'histoire naturelle de Paris nous a mis sur la voie en 1 8 3 4 et dix ans plus t ard, on a
fiiit connaître en Angleterre ces même s caisses tympanique s , provenant du crag, sous le nom de
BaUvna.
Le Musée de Bruxelles possède un c r âne de Plcsiocctus Uupschii, un frontal isolé, un f r agment
de pariétal el trois f r agment s de temporal , cinq caisses t ymp a n i q u e s de droite et aut ant de gauche ,
sept roche r s isolés, un mastoïdien, deux oc c ipi t aux, un vomer et des mandibules. La colonne
vertébrale y est r epr é s ent é e par cinq atlas el autant d'axis, par les cinq aut r e s cervicales en double ,
neuf dorsales différentes dont la première est représentée trois fois, douze vertèbre s lombaires, la
plupart en double , et par six caudales diiTérentes également en double. Le même établissement a
aussi les différents os du memb r e thoracique, une omoplate, un h umé r u s gauche bien conservé, une
partie de radius et de cubitus avec une des premières phalanges.
Ce Plesioccliis avait à peu près ¡a taille de la petite Bakpnnptera roslruta, c'est-à-dire de 23 à
3 0 pieds. Nous l'ayions d' abord estimée plus p e t i t e ; les os , surtout les ve r t èbr e s , avec leurs
epiphyses soudées indiquent l'état adulte de ces animaux.
Le ¡'ksiocelus Uupschii est représ ent é dans nos collections à Louvain par deux oc c ipi t aux, un
atlas et un axis, une omoplate avec des f r agment s d'humé rus , des f r agment s de temporal et de
mandibule.
Le Muséum d'histoire naturelle de Paris r enf e rme une portion de c r âne assez complète provenant
des côtes du Calvados el qui nous semble avoir tous les c a r a c t è r es de cette espèce d'Anvers . On
ne possède a u c u n e indication sur le terrain dans lequel on l'a trouvée. Nous avons vu, dans le même
Musée, un axis provenant du pliocène des environs de Montpellier et qui mont r e les même s caractères.
Nous avons vu éga l ement au Musée de Cambr idge la base d'un c r â n e qui avait été dé t e r r é e
entre Santwald el Covehyth (Sufl'olk). Le British Muséum conserve éga l ement une ve r t èbr e qui se
ra])porlc au même animal et qui, d'après l'étiquette, a été rapportée des envi rons de Li sbonne .
Tous les os du musée de Bruxelles el de Louvain ont été trouvés dans les sables diestiens de la
troisième s e c t ion; ceux du Musée royal portent les U, 4/.-, i ô , 7 0 , 9 6 , 9 9 , 3 0 9 , 3 4 2 ,
916 , 1 2 3 9 , -1240, 1 2 5 3 , 1 2 5 6 , 1 2 3 7 , 1 4 1 3 , 1 4 6 6 , 1 4 6 7 , 1 4 6 8 , 1 4 7 3 , 1 4 7 4 , 1 4 7 3 , 1 4 7 6 ,
'1485.
Dans le Ballclin de l'Académie (2= série, t. XXXIV, 1 8 7 2 ) , nous en avons fait mention sous le
nom de Cetolhcrium Uupschii.
Nous avons fait également mention de ce Plésiocote dans noi r e Osléographie des Cdlaccs, page 2 8 2 .
La pl anche XVI , f igur e s 1 7 - 2 2 , et la planche XVII, figures 1 - 3 , en r eprodui s ent divers os.
i i i r s i i ;