HÉMIONE » DZIGGETAI.
FEMELLE.
Mon père a déjà publié la figure d’un mâle de cette espèce, dans la 4oe livraison de
cet ouvrage (avril* 1823). Cette figure lui avait été envoyée de l’Inde par Alfred
Duvaucel, et elle avait été faite d’après un individu domestique. C’est sans doute dans
le double but de faire connaître les deux sexes de cette espèce, et de donner une idée
exacte de ses formes dans l’état sauvage, que mon père avait préparé la planche que
je publie aujourd’hui.
La figure de notre Hémione femelle a été faite d’après un individu qui a été rapporté
vivant de l’Inde, par M. Dussumier. Je l’aurais accompagnée d’une description
des formes et de la couleur de cet animal, et j ’aurais fait connaître ici ce qu’une
observation de plusieurs années a pu nous apprendre sur son caractère et sur ses
habitudes, si ce travail n’avait été déjà fait avec beaucoup de soin, et publié par
M. Isidore Geoffroy, dans un mémoire inséré au tome IV des Nouvelles annales du
Muséum d'histoire naturelle, sous ce titre : Sur le genre Cheval, et spécialement
sur VHémione (Ecjuus hemionus, Pall. ).
Une figure, dessinée par le peintre distingué auquel on doit presque toutes les
planches de notre ouvrage, accompagne le mémoire de M. Isidore Geoffroy.
Je ne puis qu’y renvoyer les naturalistes.
Je me contenterai d’ajouter quelques observations nouvelles recueillies à la Ménagerie
depuis sa publication. .
Un mâle et une seconde femelle de cette espèce ont encore été rapportés de l’Inde,
par M. Dussumier, et ces animaux se sont reproduits cette année. Les femelles ont porté
un an, et au bout de ce temps elles ont mis bas chacune un petit : l’un est mort par
accident peu après sa naissance ; l’autre est encore vivant. Il a exactement les couleurs
de l’adulte. Seulement les poils bruns qui forment la large raie dorsale sont beaucoup
plus longs que les poils du reste du corps, de sorte que la crinière ne s’arrête pas au
garot, et qu’elle semble se prolonger tout le long du dos, jusque sur la queue.
L ’excellente santé dont jouissent nos animaux depuis qu’ils sont à la Ménagerie,
et la facilité avec laquelle ils se sont reproduits, permettent d’espérer qu’on pourra
les multiplier chez nous, et peut-être en perpétuer la race.
F ués. CU V IE R fils.
Août 4842'