ECUREUIL
AUX PIEDS ROUX.
L e s Écureuils dont le pelage est varié de bandes longitudinales de diverses couleurs
sont en assez grand nombre ; mais il importe de distinguer ceux cbez lesquels
ces bandes sont essentielles aux couleurs du pelage de ceux où elles ne sont
en quelque sorte qu’accidentelles. Chez les uns ces bandes résultent de poils colorés
différemment de ceux au milieu desquels elles se trouvent ; chez les autres, elles
résultent Rfi poik a n n e l e s dont l’extrémité est colorée par un anneau d’une couleur
plus foncée que celle de Panneau qui le précède^etjpie la couleur des poils que les
premiers recouvrent et qui viennent après eux; ainsi, dans-le-Palmiste, les bandes
d’un blanc jaunâtre qui le caractérisent résultent de poils de cette couleur développés
spécialement au milieu des poils gris-brun qui forment le fond du pelage de cette
espèce sur les parties supérieures de son corps, tandis que chez les Écureuils d’Hudson,
la bande noire de leurs flancs est formée par l’extrémité des poils qui bordent le
blanc des parties inférieures du corps, cette extrémité étant noire comme celle
de tous les poils des parties supérieures. Il résulte de cette disposition une bande
plus ou moins tranchée et qu’on peut dire accidentelle; en effet, si les poils des
parties supérieures eussent été d’une couleur uniforme au lieu d’être annelés,
il n’y aurait point de bandes. Cette distinction doit être d’autant moins négligée,
que, dans le premier cas, les variations du pelage présentent des caractères spécifiques
importans, tandis que, dans le second, ils ne méritent qu’une attention fort
secondaire, et manquent quelquefois, comme nous l’avons vu, chez plusieurs individus
de cet Écureuil d’Hudson.
L ’Écureuil qui fait l’objet de cet article appartient aux espèces à bandes essentielles
: c’est au milieu des poils verdâtres qui recouvrent toutes les parties supérieures
de son corps que se développent les poils blancs dont est formée la bande
qui entre dans ses caractères spécifiques ; e t, à cet égard, il se rapproche de 1É-
cureuil fossoyeur.
11 se rapproche encore de cette dernière espèce par la petitesse de ses oreilles,
dont l’extrémité n’atteint pas le sommet de la tete. Il pourrait meme résulter, de
cette dernière circonstance, que l’orifice du canal auditif, relativement a la partie
la plus élevée des pariétaux, serait placé beaucoup plus bas qu’il ne l’est dans l’Écureuil
commun et dans plusieurs autres espèces ; mais la tête de 1 Écureuil fossoyeur
est sensiblement plus alongée que celle de l’Écureuil aux pieds roux, sans toutefois
être aussi obtuse que celle du Capistrate ou de l’Écureuil noir. A cet égard, notre
nouvelle espèce rappelle l’Écureuil d’Hudson.