2 G E R B IL LE DE BURTON.
aux deux mâchoires, elles vont en augmentant de grandeur de la première à la
dernière; celle-ci est simple; celle qui la précède est composée de deux collines,
et la première en a trois; mais la colline antérieure de celles-ci ne consiste qu’en
un simple tubercule, et comme ces dents ne s’usent pas dans les premiers temps
à la partie moyenne des collines, à l’exception de la colline tuberculeuse dont
nous venons de parler, il en résulte que la première molaire, à un certain
degré d’usure, présente antérieurement la forme d’un trèfle. Les incisives
supérieures sont partagées longitudinalement par un sillon; les inférieures
sont unies. Les premières prennent racines immédiatement avant les molaires
antérieures; les secondes, vers la moitié de la branche montante de leur
mâchoire.
Le canal intestinal est d’égal diamètre dans toute sa longueur; il a quatorze
pouces du pylore au coecum, et quatre du coecum à l’anus. L ’oesophage s’insère à
peu près au milieu de l’estomac. Le coecum a dix-huit lignes de longueur, et il
se termine obtusément.
La physionomie de cette Gerbille a beaucoup de cèlle des Loirs, et il en est <ie
même de ses allures. Elle marche toujours à quatre pattes, et ne se redresse sur
ses pieds de derrière que lorsqu’elle s’arrête ; mais elle ne se fait pas un appui de
sa queue comme les Gerboises; elle ne se sert point habituellement de ses pattes
de devant pour porter ses alimens à sa bouche. Pendant le jour, elle se tenait
cachée dans un nid qu’elle s’était fait avec du coton mis à sa portée. Ge n’est
qu au crépuscule qu’elle pourvoyait à ses besoins.
Cet individu vivait avec plusieurs autres dans la même cage; tous s’étaient
mutilés réciproquement; aucun d’eux n’avait conservé sa queue entière, et ils
ont fini par périr de leurs blessures. Ces animaux mangeaient à peu près indifféremment
des substances animales ou végétales, comme les Rats et les Loirs.
Août, 1837.
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