vement fut bientôt suivi par le sixième régiment et les troupes danoises. Le
combat se renouvela dans la ville, où chaque rue et chaque maison étaient défendues
avec acharnement. Cependant les Hollandais pénétrèrent dans la ville
et s’y établirent. La cavalerie sous les ordres du colonel hollandais Trip, culbuta
celle de Schill. Tandis qu’on se battait au milieu de la ville, l’artillerie des
remparts combattait contre l’artillerie hollandaise, qui se trouvait encore devant
la place. La tête du neuvième régiment hollandais chassa les troupes de
Schill jusqu’à la porte de Triepzée, où un nouveau combat s’engagea, dans
lequel celles-ci furent battues de nouveau. Les Hollandais s’emparèrent de la
partie du boulevard attenante au Knieperthor, et leur victoire fut complète. De
toute la garnison de Stralsund, deux cents hommes seulement parvinrent à
s’échapper, huit cents furent faits prisonniers, et les autres, parmi lesquels on
comptait Schill, furent tués. Voici les noms des Hollandais qui se distinguèrent
le plus dans cette journée. Le général Authing, son aidè-de-camp Schrôder, le
colonel Behr, le colonel Vezier, qui entra le premier dans la ville après avoir
tourné un ouvrage à cornes, armé de dix-huit bouches à feu; le colonel Sted-
man, la cavalerie sous les ordres du colonel Trip, le lieutenant Mascheck;
l’artillerie qui se battit pendant deux heures avec ses pièces de 6 contre des
pièces de 24, et fit taire les batteries de la place, dressées sur la droite ; elle
était commandée par le colonel Bode, ai de-de-camp du Roi ; le lieutenant colonel
Verhorst; Berg et Steurs, aides-de-camp du général Caïteret, et le capitaine
du génie Ninaber. On prit dans l’île de Rugen un drapeau et six pièces d’artillerie,
appartenant au Duc de Mecklenbourg.
Dans cette expédition, la Hollande eut à regretter la perte du lieutenant-
général Oarteret, des lieutenans-colonels du néuvième régiment, Battembourg
et Dolleman, des capitaines Bourgevis et Meylinck, et du lieutenant Meijers du
sixième régiment, ainsi qu’un grand nombre de sous-officiers et de soldats..
Le premier lieutenant de Hamer et les lfeutenans Heuvel et Dequai du
sixième régiment furent blessés, de même que le capitaine During, les lieutenans
Lambrecht-Blomberg, van der Dussen et Hoffmann du même régiment; le capitaine
Cock van Oyen, du deuxième régiment de cuirassiers, et cent-cinquante-
trois sous-officiers et soldats encoururent le même sort.
Le Roi manifesta toute sa satisfaction au général Gratien, en lui donnant la
décoration de commandeur de l’ordre de l’Union, en diamans. Il accorda de l’avancernent
à ceux des braves qui s’étaient distingués particulièrement à Stralsund
et à Dommitz. Par un décret du SI août 1809, No. 2. S. M. accorda aux sous-
officiers et soldats qui, dans cette campagne, avaient donné des preuves éclatantes
de courage et de valeur, la récompense déterminée par le décret du 18 juillet 1808,
No. 117; savoir: au grenadier van der Moesel, au sergent-grenadier van Dijk,
au grenadier Landman, la médaille d’or et une pension annuelle, égale à la solde
de leur rang; au maréchal des logis chèf Augustijns et au maréchal des logis
Boonebakker, au tambour Rutgens, au caporal-grenadier van Baarle, au grenadier
Pater, au sergent Snij der, au sergent Krieger, au caporal-voltigeur Versteeg,
au sergent-major Blinde, au maréchal des logis van der Heyden, au maréchal des
logis Rudolphs, au brigadier van Haselen, la médaille d’argent et une pension
annuelle égale à la demi-solde de leur rang respectif.
Ces médailles furent portées sur la poitrine, suspendues à un ruban bleu de
ciel; elle furent distribuées avec beaucoup de solennité, lors du retour de ces
troupes dans la patrie.
Outre ces récompences, le Roi accorda, par décret du 29 septembre 1809, a
tous les militaires qui, à l’occasion de la prise de Stralsund avaient été blessés,
de porter la marque d’honneur accordée par décret du máme mois No. 2 aux
militaires du détachement qui, sous les ordres du général Kort Heyligers, s’était
emparé le 4 septembre 1809 du fort de Bath, consistant en un sabre brodé en
or du côté’gauche de l’uniforme; voir le No. 73 de la planche XI.