nocent, s’étant réunis, comme de coutume, un d’entre-eux, M. Yieedenberg, pro ■
posa à ses confrères d’utiliser le temps de leurs réunions à cultiver la langue
nationale et l’art poétique, et de fonder à cet effet une société.
Cette belle et lumineuse idée fut applaudie par tous les convives.
Telle fut l’origine de la société T. W. dont le but principal est de pratiquer
la vertu, de cultiver la philanthropie et de protéger les arts et les ,
sciences.
Voici ses principes fondamentaux: 1)
J.
La haine et la discorde doivent être évitées et bannies ; et le lien fraternel
de V. W. doit servir de base à la réconciliation de deux parties.
2.
Le secret de V. W. reste sacré, lors même qu’on cesserait d’être membre
de la société. En publiant les principes fondamentaux de V. W, on est garanti
que ce secret ne renferme que du bien, et n’a d’autre but que de garder un
secret, comme une vertu civile.
3.
Sur chacun des membres repose le devoir de se secourir mutuellement, en
cas de besoin, partout où ils se reconnaissent, par des conseils et des actions,
par son influence, sa protection et son témoignage, et de ne se soustraire à
aucun service, que quand il peut être péremptoirement prouvé qu’on nuirait
par là à son propre bien-être.
4.
Le lieu fraternel de V. W. s’étend jusqu’à la tombe; c’est-à-dire, chaque
1) C'est a l'obligeance de M. Wybenga, secrétaire de la société, que nous sommes redevable de la plupart
de ces renseignements, et que nous sommes en état de reproduire ici cette pibce. -
membre se fait un devoir, si la mort lui arrache un de ses frères, de le conduire
jusqu’à sa dernière demeure.
5.
La vertu et les bonnes moeurs, l’honneur de tout corps social, doivent être un
des premiers buts de V. W. C’est pour cela que sur la diréctioù repose le devoir
d’avertir tout membre dont là conduite, dans la société civile, serait ouvertement
contraire aux bonnes moeurs, de lui interdire, au besoin, pour un certain temps,
lentrée des assemblées, ou de l’exclure entièrement de la société, en vertu d’un
décret provoqué pour cela en assemblée.
6.
La foi dans la parole donnée, estimée dû, plus grand intérêt par tout honnête
homme, doit être inviolable parmi les membres de V. W., réunis en Erères ;
et leur parole donnée en cette qualité, doit inspirer une aussi grande confiance
que la déclaration la plus solennelle dans la société civile.
7.
Les directeurs particuliers des différens départemens, élevés à cette dignité
par leurs mérités, ou bien y appelés par V. W. jcmiront de la pleine confiance
de tous les membres ; ils s’en reposeront sur leurs décisions, qui seront toujours motivées
de considérations fondées sur leur savoir et leur bonne foi.
8.
Les membres se réunissant en frères, doivent se montrer tels dans la vie sociale,
et. ne pas se borner à ce seul titre. Us se font un devoir de se favoriser mutuellement,
dans leur profession, leur métier, leur art, leur commerce. Us s’attachent
plus étroitement, l’un à l’autre, et s’offrent mutuellement des secours
partout où. ils le peuvent, par des conseils et des actions. En un mot, qu'ils
soignent Vun pour Vautre.