Z. M. vertrouwt dus, dat de inwoners Sa Majesté est en conséquence perder
hoofdstad, gevoelende hunne ver- suadée que les habitans de la capitale,
pligting in dezen, ook door eene vol- pénétrés de leur devoir en cette occurîjverige
medewerking het hunne zullen rence, contribueront de leur côté avec
toebrengen, tôt datgeen, hetwelk het tout le zèle imaginable, à ce que l’inbelang
van deze stad, en van het ge- térêt de la capitale et de tout le royaume
heele rijk zoo gebiedend vordert; terwijl exige si impérieusement ; tandis que
een ieder zich zelven zoude te verwijten chacun aurait à se reprocher à soi-même
hebben aile de nadeelige gevolgen, wan- les suites préjudiciables qui, contre toute
neer men zich, tegen aile verwachting, attenté, résulteraient d’une conduite
aan een tegenovergesteld gedrag schuldig contraire,
konde maken.
Amsterdam, den2. vanhooimaand4810. Amsterdam, le 2. juillet 1810.
De Minister voornoemd, Le Ministre sus-dit,
(Get.) van der Capellen. (Signé) van jder Capellen.
Le 4 juillet, le Lieutenant-Général Bruno, Grand-écuyer de la couronne,
accompagné du Gouverneur et de son état-major, à la tête d'unescadron
des gardes-à-cheval du R o i, alla au-devant de Son Excellence M. le
Maréchal Duc de Reggio, à l'entrée du Diemermeer, où S. Exc. se trouva
à la tête des troupes Impériales. Un fort détachement de la garde bourgeoise,
était rangé en ordre de bataille, à quelque distance de la ville.
S. Exc., qui arriva peu après deux heures de Faprès midi, fut saluée à
l'entrée de la ville par vingt-et-un coups de canon des remparts, et d'une
salve pareille des vaisseaux de guerre du Roi.
L'ancien Bourgmestre van de Poil, qui avait été réintégré, accompagné
de deux Wethouders, s’était rendu à la porte de la ville, pour y recevoir
M. le Maréchal, le complimenter et le conduire à l'hôtel qu'on lui avait
destiné. La garnison, sous .les- armes, était postée sur les places publiques
et le long du chemin que le Duc devait suivre; une garde
d'élite de quatre-vingts hommes, avec un drapeau et commandée par un
capitaine, se trouvait devant l'hôtel de Son Excellence; chaque corps de
la garnison avait fourni à cette garde un officier d'ordonnance. Les
troupes présentaient les armes, les tambours battaient aux champs et les
trompettes sonnaient la fanfare. Les officiers de la garnison furent présentés
à Son Excellence, par le Gouverneur de la capitale ; ceux du corps
de la marine Royale qui se trouvaient en ville, par l'Amiral de Winter,
Comte de Huissen. Immédiatement après l'entrée des troupes, tous les
Ministres se rendirent auprès du Maréchal, pour lui rendre leurs devoirs,
lui offrir l'hommage de leur respect et lui déclarer, que persuadés
comme ils l'étaient, que le bonheur et la prospérité du pays dépendaient
de la bienveillance du puissant Empereur des Français, ils ne négligeraient
rien pour la faire revivre et la rendre durable, et pour donner
des preuves non équivoques du haut prix que le gouvernement hollandais
attachait à la protection du plus grand des Monarques. Ensuite, tous
les employés supérieurs, les autorités constituées, et parmi elles, le
Bourgmestre assisté de trois Wethouders, de huit membres du Vroedsehap,
du Trésorier et des trois Secrétaires de la ville, ainsi que le Grand-bailli,
à la tête du corps des Échevins, rendirent leurs devoirs à Son Excellence.
Une députation de vingt-quatre négociants eut également l'honneur d'être
admise auprès du Maréchal. Tous les militaires étaient en grand uniforme,
tous les fonctionnaires civils en grand costume. D'après les ordres
exprès du Roi, le Grand-Maréchal du palais avait fait tous les préparatifs
pour recevoir le Duc de Reggio avec son état-major, les autres Généraux
français et les chefs de corps, à un diner splendide, que le Maréchal
refusa poliment, jugeant devoir ce jour là, prendre le diner chez le chargé
d'affaires de la cour de France.
L’acceuil, que les troupes françaises reçurent de leurs frères-d'armes
hollandais, fut fraternel ; plusieurs officiers, sous-officiers et soldats de la
garde du Roi allèrent au devant des militaires français, à quelque distance
de la ville , pour les inviter à un banquet amical. Ceux-ci acceptèrent
avec transport une invitation, qui fournissait, aux guerriers des deux
nations, l'occasion de se convaincre de l'estime que les braves se portent
mutuellement.
Le 6 juillet, le Maréchal Duc de Reggio, assista à un festin qui lui
avait été offert par la régence de la ville d’Amsterdam. La galerie
couverte de l'hospice des vieillards fut convertie en salon destiné
pour le' diner, et fut décorée d'une façon très-propre et très-élégante.
Pour réunir la galerie avec le côrps du bâtiment, où l'illustre compagnie
fut reçue, on avait dressé dans la cour deux tentes jointes ensemble,
sous lesquelles il y avait deux rangs d'orangers. Dans la galerie
se trouvait une table de 130 couverts, à laquelle S. Exc. M. le Maréchal,
les Généraux et les chefs d'état-major français, les officiers supérieurs
hollandais de l'armée de terre et de la marine, leurs Excellences les