ANNÉE 1806.
gemens qu’elle donnait aux arts en général. Elle-même elle dessinait le
paysage et les fleurs avec beaucoup de talent; elle chantait d’une voix agréable
les romances dont elle composait la musique. Les poètes les plus distingués,
entre autres lès deux Ségur, se faisaient un honneur de lui offrir des romances.
Ce fut pour elle que M. le Laborde lit ces couplets chevaleresques;
Partant pour la Syrie, etc. dont l’air composé par la Eeine n’est pas devenu
moins populaire que cet autre; Reposez-vous, ion chevalier, etc.
Biquiète sur la vie de son frère Eugène Beauharnais quelle aimait tendrement,
elle ne cessait de lui écrire pour lui recommander la prudence.
,,H ne m’écoute guère,” disait-elle, j ’ai envie de mettre mes recommandations
en chanson. Composer la musique m’est facile, mais je ne sais par faire lés;
vers.” Elle chargea ¡dors plusieurs poètes de lui composer des romances qu’elle
envoya à Eugène, entre autres celle dont elle fit la musique et qui finit par
ces mots : JEs trop aimé pour f exposer toujours.
La Eeine Hortense eut la première l'idée de faire placer un dessin en tête
de chaque romance, ce qui est depuis converti en usage.
Tenant de sa mère le goût de la botanique et des fleurs, elle se plaisait à
en perfectionner la culture dans ses jardins.
La première de ces deux médailles à l’effigie de la Reine Hortense, qui fait
allusion aux talens dont la nature avait si libéralement doué' cetteEeine des
arts, et qu’elle cultiva avec tant de succès, n’a été frappée qu’en 1813, lorsque
le Eoyaume de Hollande avait déjà cessé d’exister et qu’il faisait partie del’Empife.
Comme cependant cette médaille n’a point rapport à Un fait précis, mais généralement
aux talens qui ornaient cette Eeine, nous avons ' cru devoir ïui donner
une place dans cet ouvrage, et cela à l’époque- où cette zélée protectrice des
beaux arts devint Eeine de Hollande, ainsi qu’à la seconde, médaillé commémorative
de la visite de la reine Hortense à la monnaie des médailles à Pans,
laquelle visite, comme M. Diérickx, directeur de la monnaie à Paris, a eu l’obligeance
de me le communiquer, n’a jamais eu lieu, et qui partout est sans date.
N°. 6. Pl. I. Médaille.
Les armoiries de Rijnland surmontées d’une couronne impériale.
Revers: Une couronne de laurier; dans le champ:
KIEZERSPENNING RIJNLAND.
(Médaillé des Electeurs de Rijnland).
C’est avec les soins les plus assidus et une vigilance continuelle que les
hollandais parviennent à subjuguer la fureur des flots, qui inondaient incessamment
le sol de leur patrie; c’est, grâce à son travàil -jamais interrompu, et
aux frais énormes pour l’entretien dès digues et des canaux, que cette
nation persévérante;; préservé son pays d’être submergé à chaque instant par
les flots.
lies soins de cet objet important sont confiés à des collèges d’administration,
dits Hoogheemraadsehappen ou Waterschappen, présidés par un 7)ij&graaf.
Le Hoogheemraadschap de Rijnland, dont le plus ancien privilège remonte
au 5 october 1253, date qu’on considéré être l’époque de la création de ce
collège, est un des Waterschappen les plus considérables.
Le 29 novembre 1804 un nouveau règlement fut afrêté d’après lequel les
élections et les démissions des Hoofd-Ingelanden de Rijnland auraient lieu;
l’article 15 de ce règlement stipula: qu’à chaque élection une médaille d’argent
de la valeur intrinsèque de cinquante sous serait offerte, de la part du collège,
à tout électeur qui aurait comparu.