Cette médaille représente d'un côté, une main offrant une pièce
d'argent | avec la légende incorrecte allemande :
KOMSTU MIR ALSO.
(Si tu fais ceci).
et de l'autre, la tête d'un homme regardant à travers les doigts
de la main dont il se couvre la figure, avec la légende allemande
SO KOMME ICH DIR SO.
(Je te fais cela).
Cette médaille date d'une époque antérieure à celle de la réunion de
la Hollande à l'Empire français. Le catalogue d’une collection de monnaies
et de médailles, vendue à Altona dans la maison Sans-Souci, le
4 novembre 1776 et les jours suivants, en fournit la preuve; cette médaille
est mentionnée sous le n°. 575 (275) sur la page 201 de ce catalogue.
Aussi est-elle de fabrication allemande et n'a t-elle, aucun rapport avec
la Hollande.
N°. 58. Pl. VIII. Méreau (sans revers).
Dans le champ : Caserne St. Charles, gravé en creux.
Le 17 novembre 1810, eut lieu la cérémonie de la pose de la première
pierre du quartier Saint-Charles, ainsi appelé du nom et en honneur de Son
Excellence M. le Maréchal et Comte de l'Empire Charles-Nicolas Oudinot,
DuC de Reggio, auquel MM. les Magistrats de la ville d'Amsterdam en
avaient fait agréer l'hommage en témoignage de leur attachement et de
leur reconnaissance,)..
A dix heures du matin, S. Exc. M. van de Poil, Bourgmestre de la
ville d'Amstetdam, accompagné d'un des Wethoud&rs et d'un des Secrétaires
de la ville, se rendit à l'hôtel de S. Exc. M. le Maréchal, Duc
de Reggio, où se trouvèrent réunis, M. le Général Chef d'état-major-
général di; corps-d'armée, M. le Gouverneur et M. le Commandant
d'armes de la v ille , et MM. les Généraux de l’armée, MM. les Officiers
de l'état-major, M. l'Inspecteur aux revues et MM. les Commissaires
ordonnateurs et ordinaires des guerres.
Deux Wethouders, le Trésorier de la ville, le Commissaire des travaux
publics e t , l'architecte directeur des travaux se rendirent, à la même
heure, an lieu de la cérémonie pour y recevoir le Maréchal, qui y fut
conduit par le Bourgmestre, accompagné des Généraux de l'armée, et des
Officiers, d'état-major et escorté par la compagnie d'élite du Jjjl régiment
de chasaeur-à-cheval. Toute la garnison était sous les armes, partie sur
le terrain de la caserne, partie au plantage.
Sur le terrain, où devait s'élever la nouvelle caserne, avait été dressé
une grande tente pour recevoir S. Exc. M. le Maréchal, ainsi que les
personnes de sa suite.
Les plans de la caserne étaient déposés sous cette tente.
Arrivés sur le terrain, M. le Bourgmestre exposa dans un discours,
le but:: et l'objet, , de la cérémonie qui devait donner à la ville d'Amsterdam
,. pour le milieu de l'été suivant, un quartier d'infanterie aussi
vaste que bien situé.
Après que le Maréchal eût répondu à ce discours, le capitaine du
génie, auteur du projet, en donna une explication détaillée, et fit ensuite
lecture du procès-verbal, écrit en latin sur parchemin, et de l'inscription
gravée sur la planche de métal destinée à être renfermée dans la première
pierre. Cette inscription porte ce qui suit :
Amjourdi hui dix-sept novembre 1810 à Amsterdam, sons le règne glorieux de
Napoléon-lc- Grand, Mmpei'eur des Français, Roi $ Italie,, Protecteur de la Confédération
du Rhin, Médiatev/r de là Confédération Suisse, etc. ; S. A. 8. moni
) Courrier d’Amsterdam , du 17 novembre 1810 N°. 103 et du 19 noyembre 18lb N 1. 104.