dans leurs vieux fondements ; les peuples se mêlèrent dans de fréquentes
communications; de grands travaux entrepris, rapprochèrent les territoires; le
fameux système du blocus perfectionna l’industrie continentale au détriment de
l’Angleterre, et remplaça, en quelque sorte, le commerce colonial par celui des
produits manufacturés. C’est ainsi que l’Empereur Napoléon I , en agitant les
peuples, contribua à leur civilisation; son génie le rendit rénovateur vis-à-vis
de l’Europe,
La Hollande fut victime du système continental, et son annexion à la France,
en fut la conséquence.
Si d’un côté, cette réunion peut être envisagée comme un immense malheur
pour la nationalité hollandaise, on devra reconnaître que d’un autre côté du
moins, elle procura au pays des institutions bienfaisantes et régénératrices, sans
lui faire éprouver, ni les horreurs, ni les souffrances qui furent les tristes
conséquences de la révolution française.
Bien que pendant cette période, l’histoire de la Hollande appartienne directement
à celle de l’immense Empire dans lequel elle se trouvait incorporée, nous
ne nous sommes pas proposés de donner une monographie complété de toutes
les médailles de l’Empire français, depuis juillet 1810 jusqu’au mois de novembre
1813. Cet ouvrage n’a pour but que de faire l’histoire d’un pays annexé
à l’Empire, mais dont le peuple avait conservé cependant son caractère
essentiellement national.
Nous nous bornons dans ce volume a la description des médaillés, monnaies,
décorations, méreaux etc., qui d’une manière plus ou moins directe se rapportent
aux sept départements de la Hollande qui ont été reunis a 1 Empire, depuis
juillet 1810 jusqu’à novembre 1813.
Nous avons observé l’ordre chronologique des événements en classant chaque
pièce à sa date propre. A défaut de date précise, ou lorsqu’une médaille portait
des dates différentes, nous l’avons placée à celle qui se rattache le plus
directement et le plus spécialement à la Hollande. Parmi ces pièces, il en est
un très-grand nombre qui n’ont pas été publiées jusqu’ ici. Cependant elles
ont im intérêt particulier, non seulement pour la Hollande, mais encore pour
la France, où plusieurs d’entre’ elles étaient restees jusqu aujourd hui ignorées
des numismates.
Cet ouvrage contient en outre des détails historiques d’une certaine étendue,
puisés autant que possible à des sources officielles, comme aussi des notices
sur les personnages, les familles et les corporations, qui se trouvent en rapport
avec les médailles que nous publions.
Nous nous sommes abstenus de toutes discussions politiques sur les événements
, sur leur causes ou sur leurs résultats. C eut ete dépasser les limites
du cadre dans lequel nous avons voulu nous renfermer.
Nous avons pour principe que dans un ouvrage de ce genre, la vérité doit
être respectée de la manière la plus absolue, et que les faits doivent etre retracés
avec la plus grande fidélité sans aucune considération pour les appréciations
auxquelles ils ont pu donner naissance. C’est pour cette raison que nous
avons cru devoir présenter à nos lecteurs la copie d’un grand nombre de pièces
justificatives et diplomatiques, qui doivent les éclairer et leur permettre de juger
par eux-mêmes.
Depuis la publication de notre premier ouvrage nous avons encore eu communication
de quelques pièces qui appartiennent à l’epoque du règne du Roi Louis-
Napoléon. Ces pièces font l’objet d’un supplément, que nous avons placé en
tête de ce volume.
Nous avons en conséquence divisé cet ouvrage en trois parties :
La l re Supplément à Vhistoire numismatique du Royaume de Hollande, règne
de S. M. Louis*Napoléon, ,Roi de Hollande, etc.
La 2e V Histoire numismatique du Royaume de Hollande, regne de S. M.
Napoléon:Louis, second Roi de Hollande; et Introduction à Vhistoire
numismatique de la Hollande, pendant la réunion a V Empire français, et
La 3e V Histoire numismatique de la Hollande pendant la reunion a l Empire
français.
Or, bien que nous n’ayons rien négligé pour rendre l’ouvrage aussi complet
que possible, que nous lui ayons donné tous nos soins, que nos recherches
aient été des plus actives et des plus assidues, il se pourrait quil y eût encore
quelque lacune ignorée de nous. Nous serions heureu^dans ce cas, que nos
lecteurs voulussent bien nous fournir les renseignements qui peuvent nous
manquer. Nous les recevrons toujours avec bonheur.
11 nous reste à remplir un devoir agréable, celui de rendre un hommage public
de notre reconnaissance aux personnes qui ont bien voulu nous prêter dans nos
recherches, le gracieux concours qui n’a pas peu contribué à faciliter notre