Outre ces méreaux, il y en avait dont on se servait aux enterrements
des membres de la corporation. Dans le livre des comptes de cette corporation
on trouvé qu’il fut payé le 19 juin 1775, à Willem Starre,
5 florins et 8 sous, pour la gravure de méreaux; qu’on paya, le 30 juin
1777, une somme égale à Abraham ^Starre graveur, pour la gravure de
18 méreaux d’enterrement, et qu’on paya, le 27 septembre 1802 pour la
gravure de plusieurs méreaux, 25 florins, 12 sous.
La corporation des tonneliers créa un fonds pour soulagement des
veuves. Ce fonds existe encore aujourd’hui.
Nous devons plusieurs de ces renseignements à l’obligeance de M. Joseph
Alberdingk Thym à Amsterdam.
N°. 95. PI XIV. Médaille.
. Buste à droit.
Revers, dans le champ:
H ü LDE AAN DE W eTENSCHAPPELIJKE VERDIENSTEN VAN JAN L e F r ANCQ VAN
B e r k h e i j , M e d . doct. e n L e c to r d e r N at . H is t o r ie a an d e H ooge sch o ol ,
GEB. TE L e IJDEN DEN 23 JAN. 1729, OVERL. DEN 23 MAART 1812.
(Hommage aux mérites scientifiques de Jan Le Francq van Berkhèy,
Docteur en médecine et Lecteur d’histoire naturelle à l’Université,
né à Leyde le 23 janvier 1729 et décédé le 13 mars 1812).
Johannes le Francq van Berkhey, naquit à Leyde, le 23 janvier 1729,
et fut baptisé, le 25 du même mois. Ses parents étaient Evert le Francq,
aussi nommé le Franck et Maria Berkhey. Son père ainsi que son grand-
père, Carel le Francq, étaient des marchands de laine; son grand-père
Berkhey, était marchand d’objets d’art, de curiosités et de tableaux.
Johannes le Francq, ajouta le nom de famille de sa mère au sien ,
conformément au désir de son grand-père, qui sous cette condition lui
fit une donation. Un des ancêtres de sa mère, était Willem Aelbrechtz
Berkhey, qui en 1574 fut le premier qui apporta aux habitants de la ville
de Leijde, la joyeuse nouvelle que les Espagnols avaient levé le siège.
Lorsque la mère de Johannes le Francq fut devenue veuve, son
grand-père Berkhey se chargea des soins de son éducation; il le mit en
pension à Katwyk vers 1741, et plus tard lorsqu’il céda ses affaires
à sa fille , la veuve le Francq van Berkhey, le jeune Jbhannes, fut placé
dans le magasin de curiosités. Il manifesta de bonne heure un goût
prononcé pour l’anatomie, et forma un cabinet fort curieux d’ostéologie.
Après avoir appris le latin et le grec, il fit ses études à l’Université de
Leyde, et obtint le grade de docteur en médecine en 1751; un an après
il s’établit à Amsterdam. Plus tard il fixa sa demeure à Warmond, et
habita la maison de* campagne Leervliet, et se voua entièrement à l’étude
de l’histoire naturelle et à la poéssie. En 1773 il fut nommé Lecteur
d’histoire naturelle à l’Université de Leyde. Après avoir rempli cette
charge plusieurs années de suite, il se retira à Leyderdorp. près du
Spanjaardsbrug. En 1807 lors du désastre de L eyde, il habitait de nouveau
cette ville, et échappa à la mort, bien qu’il fut retiré de dessous les
décombres de sa maison. Il passa alors quelque temps au palais du Bois
près de la Haye., que le Roi Louis-Napoléon, avait généreusement mis à
la disposition des familles qui avaient perdu leurs habitations ; il se rendit
ensuite à la Haye où il resta quelque temps et puis revint demeurer à
Leyde dans sa nouvelle maison. Le 13 mars 1812 il décéda, et le 16 du
même mois, ses cendres furent déposées dans le choeur de l’église de
St. Pancrace dite Hooglmdsche Kerh à Leyde.
Parmi les ouvrages écrits par ce savant, on peut citer, comme particulièrement
intéressante, son histoire naturelle de la Hollande, qui fut traduite
en français; il cultiva aussi avec beaucoup de succès l’art poétique, publia
plusieurs poëmes, et obtint des médailles d’or. Il épousa à Leyde en 1750
Gërritje van Nier. Ce mariage ne fut pas heureux, car il se sépara de
sa femme en 1761.
Le 24 juin 1852 , un monument en marbre fut érigé à sa mémoire dans
l’église dite Hooglandscke Kerk à Leyde, où, comme nous venons de le
dire, s.es cendres reposent.