„l’Empereur, des lois de la république et des propriétés qu’elles ont
„consacrées; de combattre, par tous les moyens que la justice, la raison
„et les lois autorisent, toute entreprise tendante à rétablir le régime
„féodal; enfin, de concourir de tout mon pouvoir au maintien de la
„liberté et de l’égalité, bases premières de nos constitutions.” ,) ,
La décoration de la Légion-d’honneur était en or pour les grands officiers,
les commandants et les officiers, et s’appelait le grand aigle, et en
argent pour les légionnaires, et s’appelait le petit aigle.
On la portait à une des boutonnières de l’habit, attachée à un ruban
moiré rouge. Les grands officiers, les commandants et les officiers ajoutaient
une rosette à ce ruban.
Les membres de la Légion-d’honneur-portaient toujours leur décoration;
l’Empereur seul portait indistinctement l’une ou l’autre.
La grande décoration de la Légion-d’honneur consistait en un large
ruban rouge, passant de l’épaule droite au côté gauche, au bas duquel
l’aigle de la Légion était attaché par un petit ruban moiré rouge, (voir
le n°. 60 de la planche VIII), et en une plaque d’argent, attachée au
côté gauche de l’habit, (voir le n°. 61 de la planche IX).
Les grands officiers, qui obtenaient la grande décoration, continuaient
de porter à la boutonnière la décoration de lâ Légion-d’honneur, conformément
au décret, du 22 messidor an 12 (11 juillet 1804).
Le grand collier, en or, représenté sur la planche IX , jgj 62, était
porté par les grands cordons pendant les grandes cérémonies.
, ) Et. Dambreville, Abrégé chronologique de l ’histoire des ordres de chevalerie, Paris 1807,
page 356.
N°. 63. PL IX. Médaille.
NAPOLÉON EMP. ET ROI.
Tête laurée de l’Empereur Napoléon I , tournée à droite. Sur le bord
du col : ANDRIEU. F.
Revers : Une jeune fille dans l’attitude de la douleur tenant un livre
sur ses genoux ; elle est assise au pied d’un tombeaii orné de la décoration
de la Légion-d’honneur et ombragé par un laurier dont deux branches
réunies forment une couronne. Aux pieds de la jeune fille, une
corbeille à ouvrage.
A l’exergue: ORPHELINES DE LA LÉGION D’HONNEUR. MDCCCX.
A gauche circulairement: DENON. D. ; à droite: DEPAULIS. F.
Indépendamment de l’institut des Maisons Impériales Napoléon, d’Ecouen
et de Saint-Dénis 7 organisé définitivement par le statut Impérial du 29
mars 1809, fondé pour l’éducation des filles, soeurs, nièces et cousines-
germaines des membres de la Légion-d’honneur, un décret Impérial du
15 juillet 1810, créa six Maisons Impériales pour des orphelines d’officiers
et de chevaliers de la Légion-d’honneur. Elles étaient désseryies par la
congrégation des orphelines de la Mère de Dieu, et placées sous la protection
d’une Princesse de la famille Impériale, protectrice de 1 institut
des Maisons Impériales Napoléon, et sous la surveillance du Grand-
Chancelier de Torde. Les six maisons étaient destinées à recevoir, dans
chacune d’e lle s , cent élèves nommées par l’Empereur, avec la faculté
d’admettre cent pensionnaires, avec l’autorisation de la Reine Hortense,
grande protectrice. Un décret Impérial, du 15 février 1811, ordonna 1 établissement
de trois de ces maisons d’orphelines; une à Paris dans la
maison dite de Corberon, rue Barbette ; une près la forêt de Fontaine