Si 13. Pl. II. Médaille.
Un jeune homme offrant nn rouleau de papier à une femme se tenant
debout près d'un autel, sur lequel se trouve un livre, portant le nom
du fameux philologue hollandais : TEN KATE. Cette femme indique du
doigt un temple sur lequel ou lit le mot : ROEM (gloire) ; au-dessus du
temple, apparait l'image de la renommée, au pied de l'autel une lyre et
une trompette.
A l'exergue les armes des Provinces-Unies et une guirlande.
Au bas : LAGEMAN F.
Revers :
HOLLANDSCHE MAATSCHAPPIJ VAN FRAAIJE KUNSTEN
EN WETENSCHAPPEN.
(Société hollandaise des beaux arts et des sciences).
Une couronne de laurier ; le champ lisse est destiné à recevoir le nom
du lauréat.
Parmi les différentes sociétés littéraires existant dans les Pays-Bas, à
la fin du siècle dernier, on peut citer particulièrement celles de Leijde,
de Rotterdam et d'Amsterdam. La société philologique et poétique :
Kunst wordt door arbeid verhregen, (par le travail on obtient l'art) créée à
Leijde, en 1766, publia plusieurs ouvrages littéraires et poétiques. La
société: Studiwn scientiarum genetrix, à Rotterdam, fit paraître ses premiers
ouvrages en 1789; et la société poétique et littéraire Wij streven naar de
volrmaMheid (nous aspirons à la perfection) fondée à Amsterdam en 1783
publia le premier volume de ses ouvrages en 1785 ; le second volume
parut en 1789. Cette dernière société donna entr' autres, comme prix
de poésie, une médaille d'or à Mademoiselle Petronella Moens, âgée de
vingt et un ans et aveugle depuis l'âge de quatre ans.
Les événements politiques qui bouleversèrent l'Europe, et particulièrement
ceux qui vinrent jeter le désordre dans les Pays-Bas, vers la fin du dix-
huitième siècle, exercèrent une b^en grande et bien funeste influence sur
toutes ces sociétés. Les différentes opinions politiques , mirent de la
mésintelligence parmi les membres ; il en résulta que leurs réunions furent
moins fréquentes, que les questions posées restèrent souvent sans réponse.
Cette désorganisation subsista quelques années J il semblait même que ces
sociétés allaient disparaître, lorsque des membres de celle de Leyden,
s'occupèrent des mesures à prendre pour rétablir l'ordre et proposèrent
la réunion des trois sociétés en un seul corps.
Aussitôt des députés furent élus de part et d'autre afin de s'entendre
sur le projet de réunion. Il fut approuvé, après de longues délibérations,
et cette association fut, composée de trois divisions; la première à
Amsterdam, la seconde à Rotterdam et la troisième à Leyde. Cette
nouvelle organisation reçut le nom de: Bataafsche MaaUchapjnj van taal- en
dichtkmde (société batave de philologie et d'art poétique).
Ces trois divisions, complètement libres dans leur administration et
leurs arrangements particuliers, ne formaient plus qu'un corps, régi par
les mêmes lois, pour tout ce qui se rattachait au progrès de la langue
et de la poésie néerlandaise.
La première assemblée se tint au mois de septembre, 1800, sous la
présidence de M. Jan de Kruijff.
Parmi les différents arrêtés, pour la direction de la société, on résolut,
à l'exemple de plusieurs autres, et afin d'exciter une noble ambition, de
décerner chaque année deux médailles d'or, chacune d'une valeur de
trente ducats; la première, au plus beau poëme sur un sujet proposé, la
seconde, au meilleur mémoire sur une matière proposée en théorie ou en
philologie. Deux médailles en argent, semblables à celles en or, servaient
de second prix.
Chacune des trois divisions de la société, nomme dans son sein une
commission de trois membres, chargée d'examiner le mérite des pièces
de littérature qui lui sont présentées. Pour qu'une pièce puisse être
couronnée, il faut qu'elle en soit jugée digne par six voix sur neuf. La