F . 71. Pl. X. Médaille.
Lodewijk Nap. de l ste, Koning van Holland, aan Ferdinand Krieger, sergéant
bij de 4de Compie. l ste bataill. van Tiet 5 deKegnt. Infanterie van Ligne. (Louis-
Napoléon 1er, Boi de Hollande, à Ferdinand Krieger, sergent de la 4me compagnie
1er bataillon du 5me régiment d’infanterie de ligne).
Bevers: Beloning van dapperheid. Gevecht te Straalsund, den 31st0 van bloei-
maand 1809. (Bécompensé de bravoure. .Combat de Stralsund, le 31 mai 1809).
. Cette médaille est suspendue par un anneau a un ruban bleu de ciel.
Dans le nord de l’Allemagne un major prussien, nommé Schill, croyant le
moment favorable de rendre à sa patrie son indépendance nationale, forma un
corps d’armée et se jeta en Saxe et en Westphalie; mais comme ses tentatives
sur Wittenberg et d’autres villes n’eurent aucun succès, il se dirigea vers le
nord, s’empara entièrement du Mecklenbourg, et occupa Wismar, Kostoek et
üommitz. Un corps d’armée hollandaise quitta Lunebourg le 23 mai,- sous les
ordres du général Gratien, et passa l’Elbe à Solzpicker. Le fort de Dommitz fut
enlevé par le huitième régiment, commandé par le général d’Albignac. Lorsque
cette colonne arriva sur les bords de l’Elbe, le capitaine Scharf et les grenadiers
du deuxième bataillon allèrent prendre les bateaux, malgré le feu de l’ennemi,
sur la rive opposée, et les emmenèrent. Les grenadiers et les voltigeurs passèrent
la rivière, pénétrèrent dans la ville de Dommitz, malgré le feu violent du fort,
et l’emportèrent bientôt. On prit trois drapeaux et vingt-cinq pièces de canon.
La perte des Hollandais fut peu considérable. Le lieutenant Sloet, les premiers
lieutenans Wimmer et Keer, le sergent Kamps et le fourrier van Doesburg se
distinguèrent particulièrement. Schill marcha sur Stralsund. Le général hollandais
engagea le général danois Ewald à appuyer sa gauehe, avec une colonne
de quinze cents hommes.
Schill prit à Bostock des canons et des fusils ; après quoi il s’embarqua avec ses
équipages, ses malades et ses blessés, dans le port de cette ville et dans celui de Wismar,
sur trente-deux bâtimens. Le 25 mai, il entra dans Stralsund par surprise.
Les Français et les Mecklenbourgeois qui s’y trouvaient furent faits prisonniers,
et les plus grandes cruautés furent commises pendant le peu d’instans qu’il resta
maître de la ville.
Apres avoir balayé le Mecklenbourg, les Hollandais, passèrent le Begnitz à
Damgarten, et le 31 mai, à dix heures du matin, ils se trouvaient déjà sous les
remparts de Stralsund avec les troupes danoises sous les ordres du général
Ewald. Quoique les fortifications de cette ville eussent été rasées, cette placé
était encore redoutable. Elle était entourée d’un fossé large et profond plein
deau; les alentours étaient couverts de lacs et de marais. Schill avait profité de
cette position avec une activité incroyable.il avait pratiqué des coupures danstoutes
les chaussées qui aboutissaient aux portes, au-devant desquelles il avait fait rétablir
les pont-levis. Il avait établi à chaque porte des ouvrages garnis de canons
de gros calibre. La grosse artillerie était placée non-seulement sur l’ancien
emplacement des bastions, mais encore sur celui des courtines; il avait aussi fait
palissader les revêtemens. Cinq à six mille combattans défendaient Stralsund; ils
.composaient en mille hommes de cavalerie, dont six cents du régiment de Schill,
d’àriciens déserteurs suédois qui desservaient son artillerie, de deux fortes
compagnies de chasseurs à pied, qu’il avait emmenés de Berlin, de garde-chasses,
braconniers, etc., que les baillis des pays par lesquels il , était passé avaient été.
forcés de lui fournir; et de quinze cents hommes de landwehr de la Poméranie,
de déserteurs prussiens et autrichiens, de gens sans aveu qu’il avait enrôlés,
et d’une partie de troupes meeklenbourgeoises qui, ayant été faites prisonnières
par Schill, avaient ensuite tourné leurs armes contre les Français. Le général
hollandais résolut d’attaquer Stralsund du côté de Knieperthor. Pour masquer
son dessein, il fit une attaque simulée à la porte de Triepzée, pendant qu’il fit
attaquer le Knieperthor par le sixième régiment so«6 les ordres du colonel
Behr, et par le neuvième sous ceux du colonel Vezier. Ce dernier régiment
entra le premier dans la ville, malgré la résistance la plus opiniâtre.’ Son mou