l’éclatante victoire de Priedland, remportée sur les Russes et les Prussiens, le
jour anniversaire de la bataille de Marengo.
Nous ne parlerons ici que des actions des troupes hollandaises pendant
cette célèbre campagne, et nous nous bornerons à reproduire un extrait du
rapport, que .fit le général Gratien au général Dumonceau, le 10 juillet 1807 î).
Les cuirassiers de la deuxième division de l’armée hollandaise d’Allemagne,
sous le commandement du général hollandais du Ry, partirent de Polpsin le
6 juin, et passèrent la Vistule le même jour à Dierschau. Le 8, il traversèrent
le passage près de Liebstadt et le 14, à 4 heures du matin, ils arrivèrent
devant le village Bisenitz, environ à une lieue de distance de Priedland. Là
ils se déployèrent sous le feu de l’ennemi et exécutèrent plusieurs charges,
dans lesquelles furent blessés le lieutenant-colonel van Langen, les capitaines
Pargeon et Patz, le lieutenant van Hanswijck; les lieutenans Grimm et van
Hogendorp, et le capitaine Testas, aide de camp du général du Ry, se distinguèrent.
L’artillerie légère était attachée au centre durant la bataille de Priedland;
elle essuya pendant toute la journée le feu continuel de l’artillerie et dé la
mousqueterie, sans que rien pût lui .faire abandonner sa position; elle y consuma
toutes ses munitions, et fut obligée ensuite d’avoir recours à une batterie
française voisine, pour en obtenir les munitions dont elle avait besoin. Van Brie-
nen, van Ostrom, le lieutenant Cramer, le sous-officier Reichart, se distinguèrent
particulièrement. Les Hollandais perdirent' vingt-cinq chevaux, mais à l’affaire
du 10 juin, ils en reprirent trente-un sur les Russes.
Parmi les tués on cita le canonnier J. de Ceer et le soldat du train A. Weel,
et parmi les blessés, les brigadiers Punklaar et van Nesselen, et le canonnier
Verspijk.
Au siège de Colberg, l’infanterie hollandaise rivalisa de valeur avec l’armée
française.
La nuit du 26 au 27 juin, deux cents fusiliers du septième régiment étaient
détachés sous les ordres des capitaines van Berg et Schaler, et de3 lieutenans
Martig, Tompson aîné, van Preens et Meerbech.
i) Documens Historiques e t réflexions sur le gouvernement de la Hollande, par Louis-Bonapabtb, ex-Eoi
de Hollande. Tome 2, pag. 64.
Koninklijke Courant, 13 Angustus 1807 No. 198.
Ils furent attaqués par l’ennemi et le repoussèrent avec vigueur. Le fusilier
| . Ling fut tué, et les fusiliers H. Coenen et H. Burman furent blessés. La
compagnie de voltigeurs du septième régiment couvrit les travailleurs et repoussa
l’ennemi. Le lieutenant Doesberg s’avança avec quinze hommes sur une
redoute ennemie, l’escalada; mais cet officier, oubliant sa blessure pour ne
songer qu’à la gloire, ne voulut pas quitter le champ d’honneur. Un second
coup de fusil lui perça les deux cuisses; il fut- obligé de se faire emporter.
Le capitaine Pullings reçut une blessure à la tête. Un voltigeur fut tué, et un
caporal et six voltigeurs furent blessés. Le 1er juillets à quatre heures du matin,
la compagnie des grenadiers du second bataillon du huitième régiment
reçut l’ordre d’attaquer le blockhaus. Le - lieutenant Mackay se distingua. Les
grenadiers D. Welfers et J. Mantzel furent tués. Les nommés Kooijman et A.
Jacobs furent mortellement blessés. Le même jour à cinq heures et demie du
soir, la même compagnie reçut ordre d’emporter le blockhaus à. la baïonnette
et de le brûler ensuite. Cet ordre fut exécuté avec la plus grande vigueur, et
l’ennemi poursuivi jusque sous les murs de Colberg. Dans cette action, le brave
sergelit-major van der Linden, le même qui s’était distingué le matin, mourut
de la mort des braves.
I l en fut de même des grenadiers Stamphili et Laurens, du , sergent Schmidt,
du fourrier Muliman, des caporaux C. Alsemberg et H. Henser. Les grenadiers
J. Huns, G. Otteriesky,, P. Hartman, G. Zandorp, Y. Wittemhorst, A. Muller,
S. Silensky, M. van Wittem, J. Meijer furent blessés.
Le 2 juillet, le capitaine van Loon reçut ordre de soutenir les travailleurs
qui Sé trouvaient devant le fort Loison. H repoussa les avant-postes ennemis ;
maïs ceux-ci ayant reçu du renfort de la place, nos troupes se retirèrent dans
le fort, à l’exception des grenadiers qui se portèrent au-dehors, la droite appuyée
au fossé; ils restèrent ainsi sous le feu des chasseurs prussiens et de la mitraille.
Le capitaine van Loon montra la plus grande bravoure et le plus grand
sang-froid. Les lieutenans Hubner et van Hoff furent blessés. Un sergent-
major, trois caporaux et dix-huit grenadiers le furent grièvement; un grenadier
fut tué. Le général Pririon, qui commandait dans cette affaire, ne sut assez
se louer de la bravoure du capitaine van Loon, et de celle de ses officiers, sous
officiers et soldats en général.
Les troupes étaient animées du meilleur esprit, et elles ne demandaient qu à
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