Par l’article deux, titre premier du décret Impérial, du 9 juillet 1810,
portant réunion de la Hollande à l’Empire français, la ville d’Amsterdam
fut déclarée, troisième ville de l’Empire; l a ville de Paris étant la pré-
mière et celle de Rome la seconde; tandis que, par un décret Impérial
du 18 août de la même année, Amsterdam et Rotterdam furent l’une et
l’autre comprises au nombre des bonnes villes.
Amsterdam, devenue troisième et bonne ville de l’Empire, acquit,
par les lettres patentes suivantes, le droit de porter dans ses armoiries les
abeilles, et de se servir de l’aigle Impériale pour cimier. ,} -
i ) Le décret, du 8 novembre 1810, déclara exécutoire dans les septs départements de la
Hollande un règlement discuté au conseil d’État sur les armoiries de v illes, communes et corporations
, et présenté par une délibération du conseil du sceau des titres. Il résulta de cette
délibération; 1°. que les conseils municipaux pouvaient présenter des projets d armoiries et y
reproduire une portion de l ’ancien blason des villes; 2”. que les pièces d’armoiries qui confine
l’aigle et les abeilles, appartenaient aux armes et aux enseignes de l ’Empire, ne devaient pas
entrer dans la composition de ces projets d’armoiries ; 3°. que les couronnes emblèmes de la
souveraineté, devaient également en être exclues, ainsi que les pièces qui entraient autrefois
dans les armoiries de l’ancienne dynastie française, ou qui rappelleraient la sujétion recente a
une domination étrangère. C’était seulement aux bonnes villes de l’Empire, qu’il était réservé
4 e porter des abeilles dàns leurs armoiries, et de se servir de l’aigle pour cimier.
Lettres Patentes.
Napoléon, par la Grâce de Dieu Empereur des Français, Roi d’Italie, Protecteur
de la Confédération du Rhin, Médiateur de la Confédération Suisse, à tous présents
et à venir salut.
Par notre décret du dix-sept mai mil-huit-cent-neuf, nous, avons déterminé que
les villes, communes et corporations, qui désireraient obtenir des lettres patentes,
portant concession d’armoiries, pourraient,- après s’être fait préalablement autoriser
par les autorités administratives compétentes, s’adresser à notre Cousin, le Prince
Archi-chancelier de l’Empire, lequel prendrait nos ordres à cet effet.
En conséquence, le Maire de notre bonne ville d’Amsterdam, duement autorisé,
s’est retiré pardevant notre Cousin, le Prince Archi-chancelier de l’Empire, à
l’effet d’obtenir nos lettres patentes portant concession d’armoiries.
Et sur la présentation, qui nous a été faite de l’avis de notre conseil du sceau
des titres et des conclusions de notre Procureur-général, nous avons autorisé et
autorisons par ces présentes signées de notre main, notre bonne ville d’Amsterdam
à porter les armoiries telles qu’elles sont figurées et coloriées aux présentes, et qui
sont : de gueules au pal cousu de sable chargé de trois sautoirs d’argent, au chef
cousu des bonnes villes de l’Empire, qui est de gueules à trois abeilles en fasce
d’or ; pour livrées, rouge, noir, blanc, jaune.
Voulons que les ornemens extérieurs des dites armoiries consistent, en une
couronne murale, à sept créneaux, sommée d’une aigle naissante, pour cimier, le
tout d’or, soutenu d’un caducée du même, posé au dessus du cher et auquel sont
suspendus deux festons, servant de lambrequins, l’un à dextre de chêne, l’autre à
sénestre d’olivier / d’or, noués et attachés par des bandelettes de gueules.
Chargeons notre Cousin le Prince Archi-chancelier de l’Empire ae donner communication
des présentes aü Sénat et de faire transcrire sur ses registres. Car tel est
notre bon plaisir. Et afin que ce soit chose ferme et stable à toujours, notre
Cousin, le Prince Archi-chancelier de l’Empire y a fait apposer, par nos ordres,
notre grand sceau, en. présence du conseil du sceau des titres.
Donné' en notre palais de St. Cloud, le treizième jour du mois de juin, dé l’an
de grâce mil-huit-cent-onze.
. j(Signé) Napoléon.
Scellé le vingt juin mil-huit-cent-onze.
Le Prince Archi-chancelier de l’Empire,
(Signé) C a m b a c é r è s .
Les plus anciens sceaux de la ville d'Amsterdam, représentent.un
vaisseau d'antique construction; plusieurs écrivains ont voulu que les
armoiries primitives de cette ville auraient été un vaisseau, ainsi que
celles de Paris, de Duurstede et d'autres villes commerçantes, et que
selon une vieille tradition, qui devint si popùlaire qu'elle finit par être
considérée Comme un fait historique d'une vérité incontestable, Guillaume
IY Comte de Hollande et de Hainaut, aurait donné en 1342 à cette
v ille , pour nouvelles armoiries, l'écusson de gueules au pal de sable