Sumetia urbs (sou/aht/ü, ’S-ov/^ttruov), située au sud du .Mænale pouvait
se trouver sur un plateau eouvert.de ruines et applàni de main d'homme
que nous avons reconnu au sud-ouest du palæokastro de Silimna'; près
de là, est le col, passage actuel de Tripolitsa à Karytène, où devaient se
croiser les routes de Pallantium à Methydrium et de Mantinée à la Par-
rhasie. La, sans doute , était ■ le lieu célébré dit Triodoi où lcs trois
chemins.
« Il ne me reste plus maintenant à décrire de toute l’Arcadie, que ce
« qui est sur la route qui conduit de Mégalopolis à Pallantium et à Tégée,
« d’un côté et de l’autre à l’endroit nommé le Chôma, s C’est ainsi que
le commencement du chapitre 44 dePausanias est traduit par Clavier.
La version latine. Megalopoli Pallantium et Tegeàm usque, ad eum
locum qui Agger ( Chôma ) dicitur, est beaucoup plus rapproché du
sens littéral. Pausanias, en effet, nous montre plus loin que le Chôma
était très près de Pallantium , sur le chemin entre cette ville et Tégée
et par conséquent du même côté que cette dernière ville. On trouvait
sur cette route : Ladocées (« faubourg de Mégalopolis, suivant
Pausanias et nommé Laodicia par Polybe et Thucydides qui l’attribue à
1 Oresthida; puis, à la droite de la route, Hæmonise hourg, autrefois ville.
Oresthasium (Titpprtdnn).M. Männert ‘ pense que cette ville était différente
d’Oreslium ( Og§.miov') qu’il met sur l’emplacement même dëMéga-
lopolis. Hérodote, Thucydides, Euripide, Plutarque écrivent Orestium et
l’appliquent évidemment à unèville très-voisine du lieu où fut construite
Mégalopolis ; Pausanias, en outre, nous donnant l’étymologie du nom
primitif et l’histoire du changement de son nom en Orestium, nous ne
pouvons pas admettre d’autre opinion. Il est à remarquer que cette ville
* Le savant ouvrage de M- Mannert faisant, à juste titre, autorité dans la science, nous
nous sommes attaché à signaler le petit nombre d’erreurs que nous, avons cru y remarquer
; mais nous devons reconnaître que la plupart ne proviennent que de l’imperfection
des cartes dont l’auteur pouvait alors disposer. Quant aux écrits de M. Pouqueville auxquels
on doit des notions si précieuses, surtout pour la partie septentrionale de la Grèce,
nous les avons consultés avec fruit, tout en signalant quelques inexactitudes, résultat
sans doute de renseignements peu précis qu’il fut réduit à employer dans sa description
du Péloponnèse.
et probablement la belle plaine entre Sinano et Rousvan-aga que Polybe
nomme les champs Laodiciens , fut le rendez-vous des troupes Spartiates
dans plusieurs expéditions 1 ; ce qui s’explique par la possession de la
Messénie et les hostilités avec Tégée et non pas, comme on a cru pouvoir
le conclure , parce que la route militaire de Sparte à Argos passait
par Orestium en Mænalie.
Athenceum (To'plbnvaiov xaçiov). La position de ce lieu, d’après Pausanias,
est déterminée par sa distance, 20 stades , à l’ouest d’Aséa ; nous
avons trouvé en effet quelques ruines de murs dans la plaine, au dessous
du village d’Alika, à l’ouest de la chapelle de Pandéleïmon , mais cette
position ne nous semble pas convenir à l’Athénæum, lieu fortifié mentionné
tant de fois par Polybe2 et encore moins à celui cité par Plutarque
s.
Asea urbs ( » AVe* ). Les ruines de cette ville sont très apparentes sur une
colline à sommet appiani au bord de la plaine de Françovrysi ; on y voit
encore quelques parties de murs polygonaux. Au dessous , dans un terrain
marécageux , on trouve adroite delà route les ruines d’un temple
et à 1000 mètres au-delà la source de Frankovrysi, que nous regardons
comme celle où reparaissait l’Alphée. Pausanias se dirigea ensuite vers
Pallantium ; nous pensons qu’il prit, non la route actuelle de Tripolitsa,
quoiqu’elle ait tous les caractères d’une haute antiquité, mais celle qui
passe dans un col au pied du mont Borée (Kravari); elle aboutit dans la
plaine près du Chôma et un peu à l’est de Pallantium ; c’est encore le
chemin le plus direct suivi par les gens qui vont à Argos et non à Tripolitsa.
Sur la première route Pausanias eut rencontré une ville ou un
chateau-fort situé dans une petite plaine au milieu du col ; localité dont
nous attribuons les ruines à Eutoea (» eût* la.).
On voit encore quelques traces du Chôma, levée en terre destinée à
assurer au milieu des marais la communication directe avec Tégée et à
préserver de l’inondation les champs des Pallantiens.
L’Àrcadie seule fournit à notre catalogue des positions antiques près
1 Herod. IX , § I I ;T h u c y d . IV , § 134 ; Polyb. I I , § 5 1.
2 P olyb. IV , § 37, § 60, § 81.
y Plu ta r ch , Cleom. C. 4, v o l. I II, p . 336, f. 20, éd, Scliæfer.