Minyeïus, était une qualification commune au Pénée et à l’Anigrus
du pays des Minyens.
* Elis (» rfx<ç) était située à la rive gauche du Pénée; Pausanias1 en
décrivant cette ville avec beaucoup de détails, ne parle pas du Pénée; il
est donc probable qu’il ne coulait pas à travers la ville comme on lit dans
Strabon.' La position seule des ruines sur la rive gauche ne permettrait
pas d’admettre cette opinion. L’acropole ne fut fortifiée qu’au temps des
successeurs d’Alexandre.* Les ruines delà ville occupent un espace très
étendu sur la rive gauche de la rivière de Gastouni, depuis le hameau de
Kalyvia, jusqu’au pied de l’Acropole qui a donné au village voisin le
nom de Palæopolis. M. Blouet n’y a vu d’ailleurs que des ruines
romaines ou du moyen âge, et pas un débris qu’on pût rapporter h une
époque plus ancienne; il croit la ville hellénique ensevelie sous
d’épaisses alluvions. L’antiquité ne nous apprend pas qu’il existât de
villes dans la riche plaine de Gastouni, et les voyageurs n’y avaient
signalé aucunes ruines. La carte en indique en un seul point, c’est à
l’embouchure du Palouki, au-dessous du village de Dervisch-Tchélébî
mais nous ignorons à quel âge elles appartiennent.
Géraki, hameau sur la rivière Pourleska et au pied du mont Béséré
où l’on dit exister des églises du moyen âge ; est un lieu important à
visiter: on pourrait peut-être y retrouver via ville de Vlisiri, de la
chronique de Morée.
Pylus Eliaca UvMs). Strabon place cette ,ville entre l’embouchure
du Pénée et celle du Selléïs, sur les bords de la mer, près du
mont Scollis; indications qui sont toutes contredises par divers passages
de Strabon lui-même, et qui ont exercé la sagacité de ses savans
commentateurs. Pausanias5 fixe sa position d’une manière plus précise,
Müller dont la sagacité égale l’ immense érudition, fa it également remarquer la confusion
fréquente de ces deux mots dansu son important ouvrage intitulé Orchemenos und die
Minyer, p. 362, note 1.
1 Strab., V I I I , I II, § 2. Vo yez aussi la note de M. Gosselin, p. 146 de la Traduction
française.
1 Diod. XIX, C. 8 7, vol. I I , part. I ,p , 1427, ed. Bindorf.
* Paus., E liac II . C. 22, § 3, vol. I I I , p. 107, ed. Siebéïiè.
en disant quelle est à 80 stades d’Élis,, sur la route qui conduit a
Olympie par les montagnes, et enfin près d’un affluent du Pénée ,
auquel il donne le nom Ladon comme au fleuve d’Arcadie; Diodore évalue
la distance de Pylos à Olympie à 70 stades.
M. Peytier a .vu sur une colline,.jt la rive gauche du Lagaña, principal
affluent du Pénée, une acropole et les ruines d’une ville antique;
près de là sont les villages de Koulougli et de Klisoura, dont le dernier
à raison de son nom et de son site sert à signaler l’emplacement de
Pylos. Cette,ville était en effet, par sa position, la porte de l’Elidé du
côté des défilés qui conduisent dans la Pisatide, et nous devons y
voir la Pylos, ou porte d’Elide, fondée par Pylus, fils de Cléson, kà»V»«
sa distance directe à Elis.est de 7 A stades olympiques, et de près de
100 par la vallée du Pénèe.1 M. Peytier a vu, en outre, des ruines
d’une assez grande étendue au confluent du Ladon et du Penée , au-
dessous du village d’Agrapido - Khori, mais il n’y a remarqué ni
enceinte, ni monumens. Indépendamment des villes précédentès,
M. Mannert place, dans la basse Elide, Dyspontium, Phia et Letrim qui
suivant nous appartiennent à la Pisatide, comme jil nous semblé
résulter de divers passages deThucydides, de Pausanias et de Strabon.
ÀCKOR1A d» ’A«s®fu®.)
Acrorii (»i A’e?¿>?iñ>t)¿;Etienne,. et d’après lui un grand nombre de
géographes modernes* placent íes Acroriens dans la Tripbylie et les
confondent avec lés Pproréaie.verreur, suivant nous,.causée par la signification
analogue des noms. Acroria, par opposition à Ccele, s appli-
quaitàtoutela haute Elide,région où le Pénée et le Ladon d’Elide prennent
leurs sources. Elle répondait assez exactement au T>»pi« K'i-tt.rc
1 Paus. Messen. C. 36, § 1.
* Clavier s’écartant de la traduction littérale fait dire a Pausanias que le fleuve Alphéc
coule à travers les ruines de P ylos, ce qui n ’est pas dans le texte e t ne pouvait y être.
Tom. U I , p . 397.
* Mannert, Tom. V I II, p'w 5 17 .