donné divers échantillons, qu’il recuillit dans les environs d’Alexandrie, et que
l ’illustre historien des Croisades nhus a rapportée dernièrement des mêmes lieux.
Celle-ci est beaucoup plus petite dans toutes ses parties, dépassant rarement cinq
lignes de hauteur. La nôtre, beaucoup plus épaisse atteint quelquefois à dix-huit
lignes et plus. Le nom de vermicularis ne pouvant lui convenir, à cause de sa
forme et de sa belle couleur d’un vert tendre, nous la dédions au botaniste qui l’a
si bien décrite, en la.transportant au genre Myrsidrum de Rafinesque, qu’il faut
conserver après en avoir élagué celles des espèces, du genre Spongodium, que le
Aoriste de Sicile y avait entassées. Les caractères du genre, ainsi amendé, consisteront
désormais dans la forme des ramules. q ui, au lieu d’être simples et
sétifères, sont trichotomes; et dans les gongyles, qui, au lieu d’être latéraux,
extérieurs et en forme de fruits de Piment, sont terminaux, affectant ^aspect de
ceux des Laurencies. Les Myrsidres deviennent bruns et même noirs, peu après
qu’on les a tirés de la mer, et-colorent presque aussitôt l’eau douce, ou toute
autre liqueur dans laquelle on les plonge, en brun tf.ès-intense, même quand on
change l’eau à plusieurs reprises; en se desséchant, ces plantes prennent dans
l’herbier la consistance de petites éponges, quoiqu’elles aient été très-gélatineuses
dans l’état frais.
* 1 4 9 4 CLADOSTEPHUS HEDWIGIOIDES Bory. (Voyez la vignette qui termine le
présent chapitre, p. 3 37.) — Fusco-nigra rigidiuscula : Caule suBlignoso inferne ramo-
sissimo jjenudato : Ramis obsolète dichotomis implexis ramulis simplicis subvertiçillatis
densissimé obtectis. — (a là plante de grandeur naturelle, b extrémité d’un rameau à
la loupe, c ramule vu au microscope.*)
Croît en touffes noirâtres, fournies, un peu dures au toucher, dans le petit bassin
que forme, au sortir des rochers, la source salée <pe Mili près d’Araiyros, au-dessus
des meules qué celte source fait tourner ; il y - sert d’asyle à -/la multitude de
petites Crevettes et de Mélanies, qu’on trouvé dans ces eaux.
D e s c r . Long de trç>is à cinq pouces; tiges dures, cylindracées, dénudées,
noires, presque ligneuses et d’une consistance qu’on ne trouve guère dans les
Hydrophytes, émettant une multitude de rameaux, qui s*é divisent assez régulièrement
en se fourchant; ces rameaux sont également d’une consistance rigide, et
se mêlent de manière à former des touffes confuses, qui ne se confondent point en
masses mucilagineuses au sortir de l’eau, mais qui rappellent assez, par lèür aspect
et leur rigidité, les paquets diHedwigia aquatica, de Fontinales ou autres Mousses
aquatiques. Au premier coup d’oeil, nous y vîmes un végétal de cet Ôrdre, mais
le micrôscopev nous y a démontré, surtdut. d a n s les parties supérieures de la
plante, des ramules simples, brùri‘s, cyliridracés,, arqués en dedans, Subulés,
longs d’un millimètre au pluS, et couvrant comme un duvet grossier la totalité
des rameaux, où ils tendent à prendre la figure du verticille. Ces ramules sont
obscurément formés d'articles rapprochés transversalement, fort étroits; ils sont
plus longs à l ’extfémité de la plante, où ils forment une sorte de petit pinceau,
que sur le reste .des liges, qui, se dépouillant dans l’état de vétusté, finissent
par avoir l ’air d’un paquet de vieilles racines de phanérogames entrelacées, crêpées,
noircies et détériorées, adhérentes aùx pierres submergées.
* 1 4 9 5 CLADOSTEPHUS DUBIUS Bory, PliXXXVII, fig. 6. — Purpurascens :
Fronde ramosissima laxe flessuósa : Ramis obsolete dichotomis ramulis sparsis densissime
obtectis : ifo/nu/« divisis articulatis, articulis altematim diaphanis et coloratis.
Nous n’avons trouvé cette belle plante, dont la fructification nous a échappé, et
qui serait peut-être susceptible de devenir le type d’un genre nouveau, que sur
les côtes de la presqu’île de Métana, notamment yis-à-vis Égyne. Elle y couvrait
de ses touffes fiexibles les laves dont les fragmens forment le fond de la mer à
un ou trois pieds de profondeur, et s’élevait aussi des tiges du peu d’autres
Hydrophytes qui croissent, en ces lieux.
D e s c r . D’un empâtement à peine distinct, que l ’ongle trouve gélatineux, mais
' consistant quand on veut détacher la plante du rocher, s’élèvent quelques tiges
de la grosseur 4’une forte plume de corbeau, très-divisées et produisant un
grand nombre de rameaux fourchus ou obscurément dichotomes, qui Vont en
s’amincissant vers leur pointe. La planté entière peut avoir de deux à six pouces
de long : elle est muqueuse au tact, et se réunit en masse quand on la sort de
l ’eau; elle paraît toute recouverte d’un duvet pourpré, lie de vin ou rosé. Vues
au microscope, ses tiges et rameaux sont composés d’un plexus filamenteux
décoloré, fort serré, formant une masse de la sùrface de laquelle s’échappent
e®. quantité les filamens rameux ou sétulés dont le duvet colorant est composé.
Celles-ci, qui sont fort visibles à l ’oeil nu, mais qui n’atteignent pàs à un
tiers de millimètre,¿sont pressées, rameuses ou plutôt trois et quatre fois divisées,
ayatìt, l’aspect de petites Borynes parasites ou du Conferva lanuginosa*de Dill-
•win (Brit/Conf. pl. 4'5 i fig* 1 3 ), qui donne une idée assez exaGte de ndtre planté.
Dans les vieux individus, où lès ramules ont disparu en partie, les filamens dénudés,
qui*persistent, paraissent blanchâtres et demeurent muqùeux au toucher,
on dirait une espèce dè Liagora, sur laquelle le duvet cÉoré fut le résultat de
quelque parasite.-
1496 SPHACELLARIÀ SCOPARLA Lyngb. Hydr. ■^xo^Ÿ^p^erpa-scoparia'L.
Sp. x é$b, Diïlw. BritfCon^pÎ'. 5 2, Engl; Bòt. 1 5 5 2. •— Conferv&rnarinapennata
Dilli Musc. tab. 4, fig. 2 3.