d’Arcadia, on trouve, en descendant au port, des colonnes, de grandes
fondations et beaucoup de ruines dans les jardins qu arrose Une magnifique
source, la fontaine Dionysiade de Pausanias. La ville antique ne
s’étendait pas jusqu’au port.
On a cru jusqu’à présent qu’Arcadia était Christianopolis, évêché du
moyen âge; maisnousenavonsretrouvéles ruines auvillage de Christianos,
à 12 kilomètres au sud d’Arcadia; onyvoit une église de constructionby-
zantine, que les habitans prétendent avoir été bâtie sur le modèle de
sainte Sophie. Parmi les beaux matériaux employés à sa construction,
nous avons remarqué avec surprise des colonnes d'e marbre vert antique,
ou brèche de Thessalonique.
Aulon (Au'a»»)‘, vallon de la Messénie, route des Spartiates dans
leurs attaques contre l’Elide lorsqu’ils ne pouvaient pas traverser 1’Arcadle.
Il existait en outre, dans ce canton, une ville du même nom,
située à l’entrée du défile qui conduit d Arcadia a 1 embouchure de
la Néda; quelques ruines près de la mer, à la rive droite- de la rivière
d’Arcadia, signalent sa position. On pourrait croire, d’après Strabon',
que le nom d’Aulon s’appliquait à toute la vallée qui unit le golfe de
Cyparisse à la plaine de la haute Messénie.
La Messénie est une des provinces de la Grèce où les voyageurs auront
encore à faire lefc découvertes les plus intéressantes. L’antique
Andania, Stenycleros, Dorium, Erana, les hiérons du Carnasium, de
Diane Limnatis, sont inconnus ; les positions importantes de Pheræ, de
Thurium, d’Asine, réclament également de nojuvelles études. Mais on
doit se hâter ; cette riche province ,faussi dépeuplée aujourd’hui|qu’au
temps de sa conquête par Sparte, ne va pas tarder à^e couvrir de constructions
nouvelles, où iront s'enfouir les derniers débris de ses mo-
numens historiques.
1 Pans., 36, §'5 ; Polyæn. 2, C. 9 ;Xenoph. Hist. graec., Lib. III, C. 2, S 25
éd. Dindorf.
1 Strab., \III, C. III, § 25, part. II, p. 91, éd. Coray.
ELIS ( r f A i s ) , seu ELE A (» h ’a e i 'a Jv
Strabon et Pausanias entrent dans des développemens très étendus
au sujet de l’Elide, et cependant c’est, de toutes les parties du Péloponnèse
, celle qu’ils nous font moins connaître. Le premier, toujours
préoccupé de la géographie homérique, charge son livre dune discussion
diffusé et sans critique sur la Pylos d’Homère et ne laisse voir dans
la description des lieux, que vague et incertitude ; le second, tout entier
aux monumens d’Olympie, parcourt la province avec rapidité, et se
montre plus avare que jamais de détails topographiques. En suivant la
marche du voyageur grec, on voit de suite quelles sont les parties de
l’Elide sur lesquelles on doit attendre quelques lumières. Il pénétra dans
l’Elide par Psophis et Heræa; d’Olympie il se rendit à Elis par la route
de la plaine’; il paraît ensuite s’embarquer à Cyllène, pour aller visiter
Lépréum; il revient à Olympie par Samicum, et sort enfin de l’Elide
par la route de Mégalopolis. Il résulte de cet itinéraire qu’il ne visita
ni rintérieur de la Triphylie „ ni la haute Elide * et, fidèle à sa méthode,
il ne nous en dit pas un mot. Nous sommes donc réduit au secours
des historiens, parmi lesquels Polybe suppléera en partie au silence
des géographes,
r DIVISIONS ET LIMITES DE l ’E l IDE.
Les seules divisions de l’Elide que nous ayons à adopter, sont la
basse Elide ou rfxiç ; la haute Elide, ou territoire des Acroriens
(» a’kçôçucc) ; la Pisatis (» nia-Zrtç), et la Triphylia (« Tg^wxiV). Nous devons
même ne considérer ici la Pisatis que comme une division physique
au nord de l’Alphée, attendu que longtemps avant l’époque à laquelle
nous limitons nos recherches, elle avait disparu comme division politique.