les faisaient-ils remonter dans la même direction jusqu’à la fontaine
au pied du Strongylo-Vouno. La branche occidentale du fleuve demanderait
à être suivie par les voyageurs : on indique vaguement des ruines
près du Palæo-Liondi * et plus loin, dans un col où Ornées pourrait
avoir existée.
Titane, mons et viens (h T/ra^).1 Ce bourg était situé à 60 stades de
Siçypn et à 40 de Phlius. Gell a reconnu au sommet du Saint-Elie de
Liopesi des ruines qu’il croit être le temple d’Esculape, et à 1,500 mètres
au-dessous, dans la direction de Phlius, un Pàlæo-Kastro dont il
fait le bourg de Titane.
Phlius (o <j>a«V). La route de Sicyon à Phlius, par Titane, était de
100 stades, qui répondent assez exactement aux 19,000 mètres entre
Yasilika et les grandes ruines appellées Staphylika par Dodwell; elles
s’élèvent en amphithéâtre sur le bord occidental de la plaine d’Hagios-
Georgios.Elles ont été décrites par Fourmont d’abord, puis par Dodwell
et par M. Pouqueville.
Thyamia (» ©ua/x/«)* et Tricaranum castella (to Tpmeipavot).* Ces deux châ-
teaux-forts, construits pendant la guerre du Péloponnèse, devaient se
trouver, le premier vers le col d’Hagios-Georgios, ou près de la route
directe d’Argos par lés fauces celossoe ; et le second, dans la montagne
au-dessus de l’acropole de Phlius. On ne connaît aucunes ruines qu’on
puisse leur rapporter.
Celossa mons et Celossoe fauces sont pour nous le Mégalo-Vouno et la
gorge qui conduit de Phlius à Mycènes. Un contrefort de cette chaîne,
le mont Polyphengos tout criblé de cavernes, hermitages des laures,
serait le Carneates qui n’était lui-même qu’une partie du mont Celossa.
Il s’avance dans la plaine jusqu’à 30 stades de Phlius et c’est à son pied
que Strabon1 paraît placer l’Aræthyrea d’Homère. M. Pèytier a signalé
les ruines d’un temple sur le col qui unit le Polyphengos au Megalovouno.
1 Paus. Cor. 12.
* Xenoph. I le ll., V I I , 2 , 1.
* Xenoph.Hell. VII, 2 ,1 j Demosth. pro Megalop. p. 206 -, L u c . Pseudolog. § 29. Etienne
de Byzance, s. h. v.. met le nom de ce lieu au pluriel.
* Strab.VHI, C. VI. S 24.
Apeaurus mons ■(«' ou suivant Tite Live- Apehmnu, est la
chaîne du mont Gavrias, que traverse la route de Corinthe à la haute
Arcadie, par Phlius et Stymphale.
CORINTHIA.
Limitésf La Corinthie (»' était bornée au nord-est par la Mégaride.
Les limites, sur le golfe d’ÉgineV étaient situées un peu au-delà
du temple ÇS$ ) d’Apollon Latoiis et èn avant du défilé des roches Sci-
roniennes.
Un petit sacellumque l’on voit près du rivage,à 2 kilomètres deKinéta
peut appartenir à cet hiéron plutôt qu’à l’autel de Melicerte, comme l’a
cru Fauvel. Remarquons, pour rintelligence de l’histoire, que par la
position de ces limites, la totalité du défilé, l’une des clefs du Péloponnèse,
était dans la dépendance de Mégare.
Scylax donne 300 stades à la côte méridionale de la Corinthie, depuis
la Mégaride jusqu’à l’Epidaurie, ce qui porterait sa limite méridionale
au sud du promontoire Spiræum, qui, cependant, suivant
Ptolémée, appartenait à l’Argolide.
Sur la côte septentrionale, la petite etendue de côtes donnée a la
Mégaride (100 stades) , etles250 stades données, au contraire, à la côte de
.la Corinthie, nous engagent à placer les limites des deux états vers une
petite forteresse hellénique située à 6,000 mètres à l’ouest de Pagæ,
forteresse qui pourrait être le Gerania oppidum (t£7xcc) , mentionné par
Scylax. On voit dans le même lieu des murs antiques dé défense qui
fermaient le défilé.
A l’ouest, la rivière Nemea.coulait entre la plaine de Corinthe et
celle de Sicyon. *
Au sud, une ligne tirée du mont Phouca (Apesas) au mont Skona
séparait Corinthe de Cleonoe, et se reportant ensuite vers le sud jusqu’à
1 'Polybe, lib. IV. p. 462.
1 Tit. Liv. 33, 14.
* Paus. Att., C. 44.
* Tït. Liv., XXXIII, C. 15 -, Strab., VIII, C. 7.