le promontoire Ichthys^ô’’i%0pc), et le promontoire Phia est la petite
pointe au nord du port Khortas ; près de là, ou peut-être sur la plage
de Skaphidia; à l'embouchure d’un grand torrent, le Jardanus d’Ho-
mère, on devra trouver les ruines de la Phia de Thucydides et d’Ho-
mère *. Le Pondiko-Kastron de la chronique est, le. fort Katakolo dans la
presqu’île de ce nom.
La Pisatide, dans sa partie littorale, se terminait aux collines sur la
rive droite du torrent de Skaphidia; telles sont encore de nos jours les
limites de la petite Eparchie de Pyrgos, qui doit répondre à l’ancienne
Amphidolie. La Pisatide était jadis couverte de villes et de monumens,
et cependant la position d’Olympie est à peu près la seule qui soit
constatée avec certitude ; cela tient en partie à ce que la plupart de ces
villes ne furent jamais fortifiées, et à ce que la pierre Poros, qui est très
commune dans cette contrée et qui dut être employée à la construction
des édifices , résiste peu à l’action dii temps.
TRIPHYLIA. (»
Au temps de Polybe, toutes les villes de la rive gauche de l’Alphée
jusqu’au Diagon étaient regardées comme triphyliennes. A une petite
distance du fleuve devaient rse trouver Epitalium, Scillus, Hypana,
Typaneoe et Phrixa, l’une des colonies minyennes. LaTriphylia, dit
Polybe *, est la région maritime située entre les territoires des Eléens
et des Messéniens; elle contient les villes suivantes: Samicum, Le-
preum, Hypana, Typaneoe, Pyrgus, Æpium, Bolax, Styllagium, Phrixa,
auxquelles les Eléens ajoutèrent Aliphera, ville arcadienne. L’omission
de Scillus peut provenir de ce qu’elle était déjà détruite, et celle d’Epi-
talium d’une omission des copistes, attendu que Polybe la classe un
1 Thucyd. II, C. 25, p. 118. Hom., Odyss. XV, v.*296. Voyez aussi Dindorf ad
Xenoph., Hellen. III, 2, § 30 ; et Mülier, Dorier, part. II, p. 458.
1 «Polyb., IV, 77; IV, 80.
peu plus loin dans la Triphylie, et qu’il en est ainsi de Xénophon et
d’Étienne de Byzance.
Epitalium urbs (tJ ’W/taxiev). Il résulte de divers passages des anciens1
quèfcette ville était située sur une hauteur, près du gué de l’Alphée.
Strabon la regarde comme la même ville que Thryoëssa d Homère ; elle
devait occuper le petit plateau au-dessus d’Agoulinitsa, où, suivant
M. Peytier, on trouve une belle source et quelques' ruines peu apparentes.
Son territoire, quoique transalpheen, appartient aujourÜ hui à
Pyrgos ou à l’ancienne Pisatide, et il est fort possible qu il en fut ainsi
dans une antiquité reculée ; en effet, les limites naturelles étaient situées
au défilé de Samicum, et l’omission par Polybe de Scillus et
d’Epitalium pourrait aussi provenir de leur origine éléenne.
Scillus oppidum ( î Les ruines de cette ville ont échappe a
M. Gellet à M. Blouet, quoiqu’ils; aient suivi la route de Pausanias depuis
Samicum jusqu’à Olympie? Le fleuve Selifius traversait son territoire;
c’est le joli cours d’eau de Krestena qui se jette dans 1 AlphéeJ et
non dans les pêcheries d’Agoulinitsa, comme tôütes'lès cartes 1 indiquaient
avant la nôtre. ■ % , ; ,v ’ •. V * ‘-Y
Dalion fluv. (ÏAahiav) , Acherôn jluv. (« ’A'xeçuv'). La rivière de Mun-
dritsa, qui descend du mont Smerna ou Minthe, et celle de Platiana
doivent être ces deux fleuves; quant aux positions à’Hypana (j* r Troua) et
de Typaneoe (rvttovUi), surlesquelles l’antiquité ne rioùs a laissé aucune
indication topographique, nous devons attendre que des découvertes
nouvelles faites sur les'lieux, donnent aux conjectures quelque probabilité.
Nous dirons seulement que des débris, vus par Dodwell sur le
plateau de Mundritsa, peuvent indiquer Hypana , et que la colline escarpée
de Makrysia rappelle le mont Typæus * et Typaneæs.
Samicum, regio et castellum (ro 2a^ov) *, Samia urbs (V 2^/«) - On voit
dans Strabon et Pausaniasfqiie Samia ou Samosiétait le nom de la ville
1 Steph. Byz.; Strab., VIII, C. III j Polyb., IV, 80; Xenoph., Hist. græe., III, 2, § 30.
1 Paus., Eliac., I, C. VI, § 5. *
5 Steph. Byz.; Polyb. IV, § 77 et 79.
* Strab., VIII, C. III, § 16, et ib., S 19.