Obs. Il est impossible de bien reconnaître cette plante ou d’établir sa synonymie
chez les auteurs, et notamment dans la Flore française, où'elle se trouve
évidemment confondue avec le Cheilanthes suaveolens. Ces deux jolies petites
fougères nous sont familières; mais nous n’avons remarqué nulle part à l’une
ou à l’autre un parfum suffisant pour justifier les noms spécifiques qu’on leur a
donnés et qui d’ailleurs, n’étant pas différentiels, ont causé tous les doutes.
1341 ADIANTUM CAPILLUS-VENERIS L. Sp. i 5 5 8 . — Frondibus bipinnatis :
Pinnulis flabellato-obverso-deltoideis profonde inciso-crenatis denticulato-serratis. îft
Willd. Sp. V, 449. — Bull..Herb. Pl. 247 (mediocris). — Schkuhr. Fil. (La
figure donnée par cet auteur est moins mauvaise; mais il n’existe réèllement
pas de bonne représentation de ce •charmant végétal.)
Fl. E. A. La plus commune de toutes les fougères du bassin méditerranéen;
elle y croît dans les puits ,.:au, pourtour des foütaines, et contre les rochers
où il existe le moindre suintement d’eau.,, Si elle n’est point abritée, elle se rabougrit
en s’appliquant contre les supports humides *■'■et ses pinnules, moins
nombreuses, mais guère moins grandes sur les rachis raccourcis,•forment comme
une couche dé verdure pâle et languissante. Dans les sites favorables elle s’alônge
et acquiert d’ordinaire de huit à dix pouces et plus. Nous en avons trouvé des
touffes de deux pieds au moins de. long, plus grandes dans toutes les parties et
luisantes, au plafond d’une grotte profonde, que nous visitâmes avant d’arriver
à Scardamula en venant du canton* de Zàrnate, ainsi que dans une caverne
d’éboulement voisine de la mer, qui existe entre Tactikopolis et Métana.
L’aqueduc dé Navarin, partout où il est défoncé, et les îles de l’Archipel, nous
l’ont abondamment fournie dans divers états ; mais le plus remarquable est celui
où nous l’avons récoltée dans la fontaine de Callyrhoë sous Athènes; elle y
• avait deux à trois pouces de haut; cependant toutes ses parties étaient bien
développées : les pinnules, petites et^à peine émarginéès, présentaient la plus
grande ressemblance avec l ’aspect de l’A . Ælhiopicum L., qui n’est peut-être
elle-même qu’une variété de VA- Capïllus-Venèris.
134 2 PTERIS AQUHJNA-L. Sp. 1 5 33. — Frondibus solitariis e caudice fosiformi
subterranea ortis triangularibus extensis obsolète tripartitis : Pinnis bipinnatis frequen-
tissime suboppositis : Pinnulis lanceolato-linearibus acuminatis profunde pinnatifidis
rigidiusculis. — Willd. Sp. V, 402. — Dod. Pempt. 462.
(£. Caudice rëptante : Mollior; Frondibus tripinriatis non triangularibus : Pinnulis latiori-
bus et mollioribus apice rotundatis. — Filix saxatilis ramosa maritima nostras'Jiau
Syn. 125. — Pluk. Alm. 182, fig. 1. An species distincta?
FI. E. La variété « , ou plutôt le’ typë, est extrêmement commun dans certains
espaces découverts, où la terre est assez profonde et légère pour permettre à ses
tioes souterraines d’y circuler et de s’enfoncer en pivotant. On voit alors cette
plante s’élever de tous côtés, comme elle le fait dans les landes aquitaniques, dont
elle est l’un des végétaux les plus répandus. Elle atteint quelquefois jusqu’à quatre
pieds et plus de hauteur, et son stipefsâmple sé fait remarquer par sa rectitude;
elle est sans contredit la plus grande des fougères d’Europe. La variété (3 , beaucoup
plus petite, qui se trouve aussi, mais beaucoup plus rarement, en France,
où ses racines traçantes serpentent entre les pierres de quelques vieux murs, ou
contre les rochers^ de l’entrée des grottes, a été rencontrée par M. d’Urville
(Enum. Archip., p. 126) au sommet du Néo-Kaiméni de Santorin; c’est au
même lieu précisément que nous en avons retrouvé dix ans après, et au mois
de Septembre, deux ou trois misérables touffes seulement, rampantes au fond
de crevasses sombres, entre les fentes des laves en décomposition.
M U S CI.
134 3 HEDWIGIA AQUATICA Hedw. Musc, frond. I li, tab. XI. — Caule fluitante
ramoso : Ramis fastigiatis : Foliis imbricatfs ovato^subulatis subsulcatis atro-virid&us :
Thecoe ovatæ operculo obfique^rbstrato. % -—-Gymnostomum Brid. Bryol. I , 93. —
Anoectangium Sbhwæg. Suppl. I , P. 1, p. 3:8. .— Bryum Gmel. Syst. nat. i 3 3 i .
Bypnum L. Syst. 961. — Dill. Musc. tab. 43 , fig. 70. (mediocris).
FI. E. Contre les rochers inondés dans le torrent de la forêt de Koubeh; la
réserve d’un moulin à eau sur les bords de l’Alphée près de Carithène.
13 4 4 ENCALYPTA YULGÀRIS Hedw. Musc. p. 60. — Brid. Bryol. I , 139. —
Càule erecto subsimplici : Foliis spathulato-lanceolatis : Calyptra basi integra : Thecoe
cylindràceæ levis pèristomate fogaci, operculo acuminato récto. Bryum exstinc-
tòrium L. Sp. i 5 8 i . — Dill. Musc.1 tab. 46, fig. ^ — VailÊ Raris. pl. 26 , fig. 1.
Fl. P. A terre dans les terrains sablonneux de la&noyenne fet de la basse région,
notamment entre Gargaliano et Pylos.
134 5 ORTHOTRICHUM STURMII Homscb. — Caule erecto ramoso : Foliis imbri-
catis lanceolatis evanidinervis margine undulato revolütis : Thecoe èrectæ immersæ
-subsessflis calyptrâ villosissima. ? — Brid. Bryol. I, 277.
Fl. P. E. Sur les troncs des vïeux arbres, ainsi^que sur les rochers ombragés en
montant à Phigalée, et sur le mont Cotylus en allant au temple de Bassé. Cette
mousse a été observée pour la première fois en Carinthie par Hornschuh.