château-fort; on voit d’âpres" Pausanias que cê nom doit s’appliquer à
la „colline isolée située à 400 mètres au nord du temple, quoique toutes
tracés de fortifications y aient disparu, Nous ignorons si le mont Olympien
était la colline de Miraka ou celle d’Antilala, mais il nous semble
qu’il nenouvaitpas d’après le passage de Xénophon où il est mentionné,
être situé à la rive gauche du fleuve, comme le croit M. Mannert.
■Souri fauces ( t Stiçàç tov iuv§ov). Pausanias1 après avoir décrit
01 vmpie y revient de nouveau en traçant son itinéraire depuis le passage.
de TErÿmanthe jusqu’à Pise. Après avoir traversé cette rivière
près de son embouchure, il dut quitter les bords'de l’Àlphée et prendre,
pour abréger, la route actuelle par le cOlau nord des collines d’Aspra-
spitia qu’il désigne sous le nom de J'açdJ'ct tou 2«Jgou ; là topographie,
montre donc que le mot Suças doit être pris dans la signification de
eol plutôt que de collines. L’hiéron d’Hercules et le tombeau de Sauras
n’ont pas -été retrouvés. Pausanias signale en passant, le fleuve
Diagon ( Ai-if jûï 'se jette dans l’Alphée absolument vis-à-vis VErymanthe
et sépare l’Arcadie du pays de Pise, observation très juste d’un fait assez
rare en topographie -et s’appliquant parfaitement au Tzembéroula-pota-
mos. Sylburge, et après lui Paulmier (p. 409) ont voulu remplacer
Aia-yuv par ïâav rivière d’Arcadie nommée par Gallimaque et Denys Pé-
riégète. L’étymologie même du premier nom de SUya, dirimo, semblé
convenir à ce fleuve, séparation de l’Elide et de l’Arcadie, et? nous
n’osons pas-adopter ce changement.
Leùcyanias o AtvKvoiviaç)- Après un trajet de, 40 stades la route
revient au bord de l’Alphée, près duquel on doit retrouver, sur un lieu
élevé, le temple d’Esculape, et un peu plus loin celui de Bacchus Leu-
cyanite. Le Leùcyanias est le torrent deNémouta qui prend sa source au
mont Pholoé et se jette dans l’Alphée après 8 kilom. de cours.
Harpinna vrbs ( «VgWm'«). d’après Pausanias1, Epina dans Strabon,*
Harpina dans Lucien. Après le Leùcyanias notre guide passe l’Alphée,
visite Phrixa et semblerait* continuer à suivre la rive gauche, jusqu’à
1 El. II, G. 21, § 3, vol. III, p. 101, ed. Siebelis.
2 Dans les anciennes éditions.
Pise. C’est ainsi que d’Anville et beaucoup d’autres l’ont entendu; mais
suivant n o u a , ' Pausanias revient à son point de départ sans nous prévenir
de s,à digression; cé qui lui arrive souvent. D’après notre manière
de yoir, le fleuve Parthenias est le torrent de Bakiréïka ^ et l’Harpinna-
tes est un des cours d’eau de la plaine au-dessous dè Viliza : c’est dans
cette plaine qu’on devra chercher les ruines d’Harpinna, petite ville
à 20 stades d’Olympie V et sur la route d’Heræa. Strabon2 dit : « Har-
» pinna se trouve sur le chemin de Pheræa qui appartient à l’Arcadie,
» et est située au-dessus de Dyme, de Buprasium et d’Elis, qui sont au
» nord de la Pisatide.» On voit qu’il confond Heræa avec Pharoe de
l’Achaïe, inadvertance grossière sans doute, mais à laquelle il a pu
être, conduit par quelques passages d’auteurs anciens, où la route
d’Olympie à Pharæ était mentionnée.
Cycesium urbs (ro kvkUiov) , la plus grande des villes de la Pisatiae,
était située près de la fontaine ’Bise. Strabon seul nous la fait connaître;
ses ruines n’ont point été retrouvées.
Heraclea vicus {'HpaitXe/a x»/*»). Deux routes conduisaient d’Olympie
à Elis; elles devaient se séparer aussitôt après le passage du Cladéus.
La route des montagnes conduisait à Héracléa, bourg à 50 stades d’Olympie,
près du fleuve Cytherius, dans lequel coulaient les eaux d’une
fontaine consacrée aux nymphes Ionides s. Strabon ne .compte que
40 stades de ce bourg à Olympie; d’après cela, le Cythérius doit être
la rivière de Landsoï, et les distances placent Héracléa un peu à l’ouest
du village de Brouma.iCe dernier nom indique des eaux sulfureuses; et
l’on peut conjecturer que les sources Ionides, qui guérissaient des
douleurs, étaient de cette nature. Les voyageurs devront donc vérifier
si notre hypothèse sur les sources de Brouma est fondée, et si les ruines
d’Héracléa n’existent pas près de là.
Salmone, autre ville de la Pisatide, était dans le voisinage de la pré-
1 Lucian. De morte Peregrin., § 35.
’ Strab. VIII, C. 3, § 32, part. II, p. 101 ed. Coray.
■ Paus., El. II, C.22;’§ 4, vol. III, p. 108 ed.Siebelis.
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