Mysoeum. Hiéron consacré à Cérès, à 60 stades de Pellène, entouré
d’un bois abondant en Sources et près duquel on voyait le temple
d’Esculape Cyrus. Le Mysæum doit se trouver sur le plateau salubre
êt bien arrosé de Trikala, au pied du mont Cyllène, dont le revers
septentrional appartenait en effet à TAchaïe.
Nous venons de parcourir toute l’Achaïe proprement dite, en suivant
un développement de côte que Scylax évalue à 700 stades, et qui, en
effet, est de 67'; l’erreur n’est donc que de 3', en supposant l’emploi
par ce géographe du stade de 600 au degré. Les lieux qui réclament
plus particulièrement de nouvelles recherches de la part des voyageurs
sont Dyme, Ægium, Hélice et Pellène , quoique leurs emplacemens ne
laissent plus d’incertitude ; et Cérynia, Pharæ, Tritæa, dont les positions
ne, seront fixées définitivement que par des preuves archéologiques.
SICYONIA. PHLIASIA.
Le territoire de Sicyon, Sicyonia ( » s¡«.varia ) était limité à l’ouest par
le fleuve Sys, à l’est par le Nemea, et au sud par la Phliasie ; il confinait,
en outre, avec l’Arcadie, vers le pied du Cyllène, et avec l’Argolide,
du côté de Nemea. Ce petit état indépendant n’avait pour surface que
2 myriammêtres y-, sur lesquels la plaine de Sicyon, renommée par sa
fertilité, ne comptait que pour un myriamètre. C’est au commerce et
surtout aux arts que Sicyon dut sa grande prospérité.
LaPhtiasia (» QMci<r'ta) avait encore moins d’étendue : ce n’était qu’une
plaine petite, mais très-fertile, entourée de montagnes de 12 à 1,600 mètres
d’élévation aü-dessus de son niveau ; sa superficie était de 144 kilomètres
carrés, dont la plaine n’occupait que 10 à 12 kilomètres,
et cependant Phlius, à l’époque de la guerre du Péloponnèse, avait
6,000 citoyens sur la place publique.'
Sicym (» SiJiowV), Nous n’avons d’autre distance exacte qui détermine
la position de cette ville sur le littoral que celle, de Sicyon à Ægira.
Nous savons, en outre, qu’elle était à 100 stades de Phlius, et que
1 Xenoph. Hellen. lib. V.
l’étendue de son t e r r i t o i r e sur le littoral était évalué par Scylax à 120
stades. " .
La ville ancienne était bâtie dans la plaine; Démétrius, fils d’Antigène,
l’ayant détruite, elle fut reconstruite sur le plateau où était
auparavant son acropole. Moins d’un siècle après, elle fut renversée
par un tremblement de terre qui bouleversa Rhode, phénomène qui
nous paraît contemporain du soulèvement volcanique de Methana.
A défaut de données géographiques pour identifier la position de
cette ville antique à Vasilika, on a abondance de preuves archéologiques
dans les ruines qu’on y a observées, et,de preuves historiques
dans les écrivains du moyen âge.' Nous croyons donc pouvoir rejeter
l’opinion de Mannert, qui ne voit à Vasilika qu une ville du moyen âge.
D’après M. Blouet, on peut partir pour l’exploration de ses ruines du
théâtre de construction romaine, près duquel se voit un stade soutenu
en partie par des constructions cyclopéennes qui se rattachaient à
l’acropole. (Voyez section des beaux arts, art. Sicyone.)
Cette ville mérita par les arts dont elle était le séjour, par sa position
forte,: salubre et pittoresque, l’éloge qu’en fait Diodore ; «Sicyon,
« délices dans la paix, sécurité dans la guerre '» M. de Vaudrimey a
reconnu une route antique se dirigeant de Sicyon à Stymphale, en
passant au-dessous du village de Souli et dans la plaine fermée de
Kæsaro. .
Asopus-{»' 'Anmk). Aujourd’hui rivière d’Hagios-Georgios ; elle coule
dans la gorge, au-dessous des remparts antiques de Sicyon. Avant d’y
arriver, elle a traversé la plaine de la Phliasie, ou se réunissent ses deux
branches, dont la plus considérable vient de l’ouest. Maigre la
prolongation de leurs vallées arides, il est très-probable-que les
anciens, qui n’avaient pas les mêmes idées que nous sur les sources
des fleuves, plaçaient celles de l’Asopus sur le bord de la plaine, aux
beaux Kephalovrysis dumont Polyphengos^Carneates) ; peut-être aussi,
1 Pans. Cor. 7. .
1 Constant. Porphyr. De themat. I I j Chalcond. Dom. Niger; Gemist. Pleth.
} Diod. XX, 102.