on, aux constructions du moyen âge. M. Peytier a vu sur la même crête
de montagnes, mais beaucoup plus à l’est, les ruines d’un petit temple.
Psophis urbs (» Ÿ»<p*c.)i L’itinéraire de Pausanias et la description to-
pographique donnée par Polybe ' font reconnaître cette ville de l’Azanie
dans les ruines situées au-dessus du khan de Tripotamos, au confluent
de la rivière de Poretso dans celle de Livartzi. L’acropole, de construction
cyclopéenne, s’élève au nord des ruines et peut être regardée comme
la Phégia (<&»>•/«) homérique.
Lampea mons (» a*/¿vu*).* L’identité de signification nous porte à
considérer cette montagne comme le mont Astras des modernes. La
circonstance de renfermer les sources de l’Erymanthe et l’éclat des
neiges auxquels ces deux noms sont dûs ne peuvent convenir qu’au
mont Astras ou au mont Kalliphoni, tous deux dépendances del’Olonos
ou Érymanthe.® Le passage de Strabon* relatif au mont Lampia , vague
comme toute sa géographie du Péloponnèse, n’a rien d’ailleurs qui s’oppose
à la première hypothèse.
Erymanthus jluvius et mons (ô ’Ep¿/*«v9oç). Le mont Érymanthe est
sans aucun doute le massif de l’Olonos élevé de 2224 mètres , et dans
une acception plus générale toute la grande chaîne qui embrasse au
nord les sources du fleuve Érymanthe. Quant à ce dernier, si l’on s’en
rapporte à Polybe, il coulait à l’orient de Psophis et ceserait la rivière
qui suit la prolongation de la vallée; Pausanias semble, au contraire,
nommer celle-ci Aroanius et placer les sources de l’Erymanthe dans le
mont Lampia ou Astras. Les magnifiques sources de Poretso, regardées
encore aujourd’hui comme sources de la Doana, viennent à l’appui de
cette opinion*
Tropoea (r? r p « E n allant de Psophis à Thelpusa, vous trouvez
» d’abord à gauche du Ladon un endroit nommé Tropæa. j> La carte
montre que Ladon doit être ici remplacé par Erymanthe. Des ruines en
construction polygonale vues par M. de Yaudriiney à 25 minutes au-
dessous du khan deTripotamos signalent peut-être la position de Tropæa,
1 Polyb. IV, 1 70.
2 Paus., Arc., C. 24, § 2, vol. III, p. 356, éd. Siebelis,
s Candensque jugis Lampia nivosis. (Stat. Theb. IV, v. 290.
4 Slrabôn, VIII, C. 3, § 10.
Heræa urbs. (» 'h?«/«). Cette ville est parfaitement déterminée par sa
distance de 15 stades, de l’embouchure du Ladon et sa position sur la
rive droite de l’Alphée. Ses ruines s’élèvent en pente douce depuis les
bords du fleuve jusqu’au village d’Hagios Ioannis ; elles sont étendues
mais n ont rien de monumental. M. Blouet a vu les restes des bains
dans la partie basse de la ville et quelques débris des murs antiques.
Meloeneoe urbs {<*■> uexaiveal). Cette ville était située sur la route d’Heræa
à Mégalopolis, elle était déserte au tems de Pausanias et couverte par
les eaux-. On voit des ruines, notamment des bains, sur le plateau près
du hameau de Kakouraïka où passe encore la route actuelle. Le lieu se
nomme Kakorrhéos à cause d’un puissant Képhalovrysi qui inonde la
plaine et les ruines pendant l’hiver et tarit en été.1 La table de Peu-
tinger signale cette ville à XII milles d’Olympie et ne marque point
Héræa, ville plus importante et qui subsista plus longtems ; nous sommes
d’autant plus porté a y voir une erreur que les XII milles conviennent
à Héræa et non à Mélæneæ.
M. Blouet a visité et décrira les ruines d’une ville antique située à
une heure de Kakorrhéos sur la droite de la route en se rendant à Héræa
près de la rivière Hellénika. L’acropole en assises horizontales irrégulières
occupe le sommet d’un plateau. L’antiquité ne nomme aucune
ville dans cette position et nous présumons que ce doit être Mélæneæ
dont Pausanias n’aurait vu que les bains et les édifices construits sur la
route militaire.
CyNDRÆI ArCADIÆ (Kvvouçctrot ) .
Pausanias nomme parmi les villes- des Cynuréens de l’Arcadie , qui
contribuèrent à fonder Mégalopolis, Gortys, Thisoa vers le mont Lycée,
Lycætæ et Aliphéra.Sil’on observe que les Arcadiens Cynuréens déri-
‘ -’Eç»y.oç nv e<p î/xav, vj'an J't koit «.¿¿ut cli . Paus. Arc. C. 26 , § 5. Ce passage s’explique
par l’action du Kakorrhéos ( xaxev ç'eoç).