Disposition de la Flore du Pe'loponèse et des Cyclades
par familles naturelles. '
Nous éliminerons au présent catalogue les Anabaina monticulosa, n.° i 5 i 6 j
Oscillaria Adansonii, n.° 15 17 ; Oscïllaria urbica, n.° 1 5 18; Nematoplata arcuata,
n.° 1019; Diatoma bidulphianum, n.° 1820; Diatoma obïiquatum, n.° i 5.21 ; ,ei
Achnanthes V ex ïllum , n.° *522 , productions ambiguës, qui nous pariassent
appartenir au règne dont nous avons proposé l ’établissement sous le nom de
Psychodiaire, comme intermédiaire entre les règnes végétal et animal. (Voyez
l’Encyclopédie par ordre de matières, au second volume du Dictionnaire des Vers,
et le tome XIV de notre Dictionnaire classique d’histoire naturelle.)
Les espèces de ce règne, toutes aquatiques, semblent ne devoir pas être à beaucoup
près aussi nombreuses en Grèce qué celles dont se composent les deux autres.
En général, les eaux de la Méditerranée sont loin d’être aussi riches en productions
naturelles que celles d’un même développement des côtes océanes et à mesure
que, s’éloignant du détroit de Gibraltar, oh s’enfonce dans cette étendue d’eaux
intérieures qui sépare l’Europe de l’Afrique, la pauvreté de cette étendue se fait de
plus en plus ressentir^ aussi beaucoup d’Hydrophytes et d’Animaux d’ordre inférieur,'
qu’on trouve encore sur les côtes occidentales d’Italie,et sur celles dAfrique
jusqu’à la hauteur de ce que nous appelons rétranglemoit punique formé par le
cap où fut Cartilage et l’extrémité des Calibres, ne se revoient plus sur les côtes
Ioniennes,. La mer Égée est encore moins peuplée, et nous avons été frappé de
la stérilité aquatique des îles de l’Archipel.
Nous possédons dans nos collections un peu plus aune centaine d’Hydrophytes
et de Polypiers flexibles de la Méditerranée occidentale. Bertoloni, après une étude
approfondie de l’Adriatique, mer qu’on peut, avec .son prolongement péloponé-
siaque, considérer comme la Méditerranée centrale, n’y mentionne qu’une trentaine
de Polypiers et une quarantaine d’Hydrophytes, à peine une soixantaine en tout.
Nous n’ayOns énuméré que soixante-huit plantes aquatiques dans motre Flore, dont
le quart au plus se retrouve dans les Cyclades, où la disette des productions marines
nous a paru si remarquable. Les côtes d’Ëgypte, la Syrie et le Pont-Euxin surtout,
1 . -/L’astérisque (*) placé dans lé catalogue devant le numéro des plantes indique celles qu’aucun
botaniste n’avait encore décrites ou mentionnées ayant nous. Le signe f indique les plantes qui ne
sont pas proprement indigènes.
à en juger par les catalogues de MM. Delile et Dur ville, présentent un plus grand
dénuement encore, et les espèces considérables par leur taille y ont entièrement
disparu. Il n’y existe aucun véritable Fucus, à plus forte raison aucune de ces puissantes
Laminariéès, si abondantes et si grandes, à me§urn qu’on s’élève vers les
mers du nord,.
le s Méditerranées seraient-elles aux Ooeans ou plemes-mers ce que sont aux
plaines de notre terre ces montagnes où la végétation va s'appauvrissant'en proportions
et en n on tâ * d’espèces, à mesure que, partant de leurs racines,-, on se rap-
proctoWe leur sommet, où toute existence organique finit par disparaître?
v®?absence-des màî’ées est peut-être la principale cause de ce moindrenombre.de
productions de l’onde amère dans- notre Méditerranée ; entre les Hydrophytes et les
Polypiers des mers où le flux et le reflux se font ressentir, beaucoup veulent être
alternativement baignés on exondés, et ne se plaisent qu’entre les.limites des hautes
et des basses eaux : ce soin;, .précisément celles-là qui manquent à la Méditerranée
ou qui 'n’y ont même pas d’analogue. .
Après la ptauvrqsi de la Botanique des eaux sur les côtes de Grèce, on sera
frappé de cffle de la Cryptogamie en Moréey où les plus hautes montagnes même
ne présentent pas ce luxe de végétation dp dernier ordre qui couvre ailleurs les
Alpes. Cinquante-huit Lichens, sein? Hépatiques., vingt-trois .Mousses, vingt Fougères
ou plantes de familles ordinairement confondues avèc ces élégantes Cryptogames’;'
en tou t seulement cent dix-sept espèces, composent cette part&de notre
Flore, que'nous avbSs pourtant soigneusement étudiée et qu’on portera difficilement,’
nous le présumons, à plus de deux cents, par des recherches approfondies,
y ajoUtât-on lès Champignons, dont nÙüs n’avons pas rencontré Un seul , soit parce
que nous-n’avons pas visité les lieux où l ’on en doit trouver pendant les époques
de l’année où ijs s’y'développent, soit parce qu’il n’y en existé effectivement que
très-peu ou pas, soit enfin qù’il ne s’en trouve que de trop fhgaces pour qu’on les
pùt saisir dans lg fapiditéî'd’une-invéstigation telle que celle que nous pûmes faire,
lu raison de cette misère tient à la sécheresse du climat Soùs le même parallèle,
partout où la disposition des lieux appeUfl’humidité atmosphérique, le reste du
globe se comité dune multitude d’Agames et de Cryptogames, qui manquent entiè,
■¿ement à la Grèce, et les contrées riveraines de la Méditerranée, partageant Cette
privation, sont non moins dépourvues de plantes’,réputées imparfaites que le sont
lès eaux d’Hydrophytes et de Polypiers.
Sur 155o végétaux mentionnés dans le présent ouvrage et répartis dans i ï 5
familles en tout, i 3| g appartenant à 97 de ces èmillês, sont. Phanérogame^ En
supprimant de notre Flore letwégétaux qui ne sont‘pas évidemment indigènes, les
Hespéridées, les Méliacées, les Cactées, lesïéSamées, les Éléagnées et lis Palmiers