mine la ville une porte et diverses ruines de construction cyclopéenne :
c’est un lieu de recherche qui réclame toute l'attention des voyageurs.
La carte indique en outre des ruines de temple sur le promontoire le
plus méridional, près le cap Mylonas, lieu où il nous a semblé apercevoir
un grand tumulus.
Didymi, vicus Ce bourg, qui appartenait à l’Hermionis, est
remplacé par Un village qui a conservé le même nom. On y voit une
citerne ou un puits de construction antique et quelques fondations en
grandes tailles. La montagne , à l’est-quart-nord du village, porte le
nom de Didyma, à raison de ses deux sommets d’égale hauteur. Nous
ignorons la position de Philanorium et de Bolëi, dont le dernier n’était
que le nom d’un lieu où l’on remarquait des amas de pierres ramassées
(xi'iwv tZv xo^a'JW) ;* il devait être très près du joli village de Phourni.—
Philanorium existait peut-être à l’extrémité nord de la plage du port Ki»
ladia, où M. deVaudrimey a vu divers débris antiques, et notamment
une chaussée ou digue.
ILES DES GOLFES D’ARGOS E T D’ÆGINA.
Ge n’est que sous la faible autorité de Pline que nous donnerons aux
trois îles, Makronisi, Platia et Hypsili, situées dans le golfe Argolique,
les noms anciens de Pityusa, Irine et Ephyre. Ephyre et Hypsili semblent
à peu près synonymes, et s’appliquent bien à l’île élevée, placée
en face de la baie de Vourlia. On peut encore croire à quelque rapport
* Cette expression est employée très fréquemment par Thucydides, * et toujours avec
la même acception. On ne peut douter que ce ne fut un terme technique; il voulait désigner
le genre de construction que nous avons employé pour élever nos signaux sur les
montagnes de la Mo rée, sans le secours d’aucun instrument pou r l’extraction ou pour la
ta ille . On rassemblait les blocs épars qui recouvrent partout le sol e t on les choisissait de
manière à les adapter les uns aux autres. C’est en petit l’architecture cyclopéenne, partout
où les pierres se divisent naturellement en blocs irréguliers.
r Xhacyd., 1Y, 240, 238; VI, 420.
d’origine entre le nom d’Irine et celui d’Iri que porte la plage et lé
village en face' de l’île Platia.
Tiparenus n’est connue que par Pline,1 et on est dans l’usage de 1 appliquer
à Spetzia. Ne serait-il pas possible que ce ne fut qu’une altération
de uvet vna-oç f île que Pline né nomme pas, et que Pausanias
place avant Aperopia, comme Pline le fait de Tiparenus?
Tricrana Il nous semble que Pausanias, pour se rendre
du Scyllæum à Hermione, passe au sud d’Hydrea, et désigne par Tri-
cranà l’île de Trikeria.
Aperopia (»’a?Tt?ovU). Pline et Pausanias nous conduisent également
à attribuer ce nom à l’île Doko, qu’un passage étroit sépare du mont
Mouzaki (Buporthmus), en face duquel était située Aperopia.
Hydrea ( r ^ ü ) , aujourd’hui Ilydra, et les trois petites îles du cap,
Skyli, Haliusa, Pityusa etAristeræ, précèdent l’ouverture du golfe d’Æ-
gina. Il est à remarquer que Pline et Pausanias, d après 1 ordre qu ils
suivent, donnent l’un et l’autre à l’île Aristeræ la position la plus orientale
par rapport aux îles des côtes de l’Hermionis.
Belbina (n bfoCtv*). Ile avec une ville, située entre les caps Scyllæum
et Sunium suivant Scylax,3 vers la haute mer, suivant Strabon,* ne
peut être que Saint-George d’Arbora.
Pelopis insuloe.* Groupe de neuf petites îles, situées devant la côte de
Methana, suivant Pausanias ; ce doit être l’amas d îlots ou de rochers
dont on n’a figuré que sept sur notre carte, entre Methana et Ægina.
Chandler dit les avoir visitées.
Cecryphalos, selon Pline,'6 ou suivant les G r e c s ' doit être
l’île Kyra, où nous avons vu, s u r le sommet oriental, un Palæo-Kastro
qui toutefois, de loin, nous a paru dater du moyen âge.
1 Plin.-, IV , 19 (12), § 5 .
2 Pau s ., Cor., 34, § '8 .
* Sc y la c ., PeripL, § 52.
* Strab., V I I I , cap. 0, 5 10. p. 128 ; IX, C. 1- S 21, p. 162, e<l. Coray.
* Paus., lo c . laud., § 4 .
* P lin ., IV , 19, § 5.
7 T hu cyd ., I , 105, p. 74, ed. B ek k er ; Diod. Sic. XI, 78, vol. I , part. II, p. 5987 edv
Dindorf.