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direction qu’on a indiqué vaguement à M. Peytier une acropole antique
au sud-ouest du Megalo-Vouno. Quant à ce que dit Strabon : 1 « Orneæ
au-dessus de la plaine de Sicyon», on doit l’entendre de la plaine de:
Phlius j que les anciens joignaient souvent à la Sicyonie. Il n’y eut
qu’une Orneæ; l’erreur de Strabon paraît venir du vers d’Homère* où
cette ville est citée entre Corinthe et Sicyon. Fourmont dit avoir vu
Orneæ au lieu dit Ornika, près" d’une rivière Petr'aki, mais ces noms
modernes, comme la plupart de ceux du manuscrit, mélange constant
de faussetés et de vérités, sont aussi inconnus aujourd’hui que ceux des
villes homériques.®
QEnoë (» oîvo»-). £ette ville devait se trouver dans la plaine au-dessous
du Malevo (Artemisius), et à la rive droite du torrent. Fourmont la
place à un village moderne d’CEnoë, qui, malgré ses deux cents maisons
et ses riches vignes, a si complètement disparu, que nous n’en avons
point entendu parler.
Cenchreoe, vicus («« Ke^pe«/). C’est avec doute que nous assignons pour
position à ce bourg les ruinés que nous avons vues à 1,500 mètres au-
delà de l’Erasinus, un peu à la droite du chemin d’Argos à Tegea. On
y voit un monument en pyramide tronquée, qui pourrait avoir appartenu
aux polyandriums des Argiens tués à Hysiæ. Pausanias est très-
obscur dans la description de cette route ;4 mais Eschyle | nous paraît
désigner les sources si remarquables dé l’Erasinüs sous le nom de
Ke^pe/aç ou Kep^ve/a« peoç. Cette présomption, jointe à la position des
ruines sur la route de Pausanias , à là présence d’un monument
sépulcral et à l’absence de toute autre ruine importante dans cette
direction, nous a déterminé à adopter ce lieu pour l’emplacement
de Cenchreæ. Cependant nous devons dire que l’on trouve sur le même
1 Strab. V I I I , C. 6, § 2 4 , pa rt. I I , p. 137, éd. Coray.
1 Hom., Ilia d ., I I , v . 57Î.
* M. Reichard suppose qu’on doit lire Orctioménos au lieu d ’Omeæ, dans le passage où
Pausanias place L y rc e a à égale distance, 60 stades, d’Argos et d’Orneæ. I l nous semble que
rien n’appuie cette hypothèse ; e t d’ailleurs la distance de la première de ces yilles à Orchpr
ménos dépasse de beaucoup 200 stades olympiques.
* Paus., Cor., C . 24.
5 /Esch., Prom.jjv. 679, éd. Schütz,
chemin, près du village de Palæo-Scaphidaki, avant le grand contour
que fait la route pour descendre vers Akhlado-Kambos, les ruines d'un
petit édifice en grandes taillés et une fontaine. Si] existait dautres
ruines à Palæo-Scaphidaki, ce que nous ignorons, on pourrait y voir
Cenchreæ avec quelque probabilité; mais il resterait à expliquer comment
Pausanias aurait pu passer près dn monumeni si remarquable,
oité précédemment, sans en parler.
E r a s in u s (ô"iEpa<rotoçj, K e p h a la r i . Ce fleuve, le plus beau cours d eau de
l’Argolide, sort au-dessous de vastes cavernes qu’on est surpris de ne
point voir jouer un rôle dans les fables argiennes. On trouve à la rive
droite du fleuve les rüines.d’un temple à quelque distance delà source,
et près d’elle, en face de l’ouverture dés cavernes, un petit tertre,
autel antique formé de Gendres, de charbons et d ossemens : c-est sans
doute là où l’on sacrifiait à Bacchus et à Pan.’
L’Erasinus sort au pied de la montagne que Pausanias nomme Chaon
etse joint à un très-grand volume d’eau qui sourd dans les marais
, au sud d’Argos, où il est aujourd’hui divisé en canaux pour l’irrigation
des rizières ; ces eaux jadis réunies formaient sans doute le Phrixus.
Ckimarrhus 7 r sT «^ o ç j. Pausanias considère ici * Chimarrhus
comme le nom, propre du torrent qui passe près des ruines que nous
attribuons à Cenchreæ.
P o n lin u s , m o u s (tio.TM'oç j . Cette montagne est le contrefort qui forme
le défilé des-Moulins (Mylij.Un chateau-fort du moyen âgé, que Mé;
létius paraît désigner sous le nom dt‘ château d Hélène, ■ occupe .1 emplacement
du temple de Minerve. A sa base, à 5 ou 600 mètres des
moulins, jaillissent des sources comparables en volume à celles de
Lerné■ elles forment.le nau ia viTa/ùî, qui na que 2 a 300 métrés de
cours ; ' vers son embouchure on voit sous la mer des ruines de bains
romains. L'emplacement occupé jadis par un bois de platanes décoré
de temples et de statues est aujourd’hui un marais impraticable, à l’exception
de la partie la plus voisine des moulins.
L e r n a , la c u s , f lu v iw s e t tem p lum (»' A.'pv * ). Mélétius voulant transporter
1 Paus., Cor., C . 24.
| Paus., Cor., C. 26 .