2 8 2 c r y p t o g a m ïa .
* 1325 EQUISETUM PALLIDUM Bory. Pl. XXXV. — Cinereo-virens : Caule subterráneo
ramoso : Ramis cæspitQSe erumpentibus vagis simplicibus fertilibus $.terilibusque
rectis superne nudis scaberrimis : Vaginis cylindricis eoncoloribus seu vix.pallidioribus,
striatis argute denticulatis, suprema fractifera^campanulata breviora * Spica ovato-
oblonga sessili.
Fl. P. Les parties sablonneuses du lit dés' rivières sujettes aux débordemens, notamment
dans l’encaissement des rapides de l’Eurotas. Nous la possédions du
bassin de la Garonne, où la ’recueillit devant Agen notre collaborateur et compatriote
M. Chaubard; des ênvirons de Montpellier, récoltée en très-bon état
par le professeur Delile ; et des bords du Guadalquivir, où nous l ’avions observée
dès l’an 1810.
Not. Celte espèce a été nécessairement vue par tous les$>otanistes qui ont
écritfsi légèrement sur les Prêles, et confondue sans'doute par eux avec leurs
JE. ramosissimum, elongatum, multiforme, etc. Saebuleur d’un .vert blanchâtre,
l ’aspect souvent contourné de ses rameaux et son port, qui dans l’arrière-saison,
quand il n’y existe plus d’épis, .-a quelque chose du faciès d’un. Ephedra, de-
vraiènt cependant la faire'distinguer au premier coup d’oeil.
432 6 EQUISETUM PANNONICUM -Willd. Sp.. V , p.6^r— Caule subterraneoramoso:
Ramis exterioribus cæspitosis simplicibus rpctis nudis 6-8 striatis vjx scabriusculis :
Vaginis cyb’ndriçis eoncoloribus dentibus canescentibus demum nigrescentibus : Spica
ovata mucronata sessili.
> Fl. P.‘ Sur les bords de la Djalova, vers sa belle cascade; dans les fonds humides
des dunes de Pylos, etc.
Noi. Il ne faut pas confondre cette plante si bien’ caractérisée avec la suivante,
non plus que le véritable E. elongatum, avec qui nous la'regardons
comme un intermédiaire ; mais son nom n’en est pas meilleur, puisqu’on la
retrouve en Morée, et qu’on nous l’a récemment envpyée d’Alger.
1 3 2 7 EQUISETUM VARIEGATUM V^illd. Sp. V, p. 7. — Schkuhr. Fil. (bona).
■ Virescens : Caule subterraneo ramoso i AamzVvcæspitose erumpentibus simpHcissimis
nudis striatis nequáquam scabris : Vaginis brevibus campanulatis sphacelafs dentibus
canescentibus, suprema fructífera dilatata cupulæformi : Spica ovata mucronata stipitata.
7£ — E. tenue'Hoppe? — E. limosum All. Fl. ped. — E. multiforme Vauch.
Pr. pi. 1 1 , %. 1 (mediocri^.
FI. P. E. Lieux humides et sablonneux aux environs de Modon, et en allant de
cette ville à Coron.
cryptogamïa. 2 8 5
S TA CHYP TERIDMS. M
13 2 8<JLYCOPODIUM DENTIGULATUM L. Sp. i 5 6 9. — Caulilus ramoso-divaricatis
Wepentibug-: Foliis altérais sessilibus bifariaiu dispositis oboYaÜs^externédilatato-semi-
cordatis basi denticulatis acumniàtis : Stipulis folio multo minoribus vix acuminatis:
Spicis terminalibus sessilibus solitariis prassiusculis. %■— Willd. Sp. V, p. 34-----
Lycopodioides imbricatum repensj)d[. Musc. 462, tab. 66, fig. 1 A ,(mediocris). —
Mus eus ■ terres tri s lusitanien$ Clus. Hist. Hy p. 2 seq. (bona). Nous doutons que
Swartz ait eu cette planté sous les yeuxyquand i l l ’a mentionnée dans son
Synopsis Filicum, puisqu’il lui attribue (p. i 83 .) des épis géminés :- Sa phrase
se rapporte plutôt à quelques échantillons luxurians du Lycopodiùm helve-
ticurn de Linné..
Fl. P. Extrêmement commune dans les, régions inférieures et même mkoyennes
des contrées maritimes, xb, toute la Morée et des Cyclades , ou c e t t e1 espece
. s’applique contre la terre ombragée,, entre les roches et au pied des buissdns.
• Dans les endroits frais, et sombres des parois de torrens, ses rameaux rampent
élégamment, et ayant leurs feuilles lâches et ouvertes, elle forme des gazons
mous du plus beau vert. Dans les endroits plus sècs, où le soleil gêne sa croissance
et la durcit, elle se crispe, se contracte en touffes plus ou moins serrées
et appliquée^ contre le sol; les feuilles alors;prennent une couleur rougeâtre ou
pourprée particulière. Nous l’avons recueillie à Sapience, aux environs de Modon,
de Pylos et de Marathonisi; à Tine et à Naxie : nous, l ’avons retrouvée
en abondance dans le lazaret de Toulon, pendant l'ennui, d’une ridicule quarantaine.
On nous l’a envoyée dé Çalabre, de Naples, de Toscane, de Corse,
des B’aléares, de Tunis, d’Alger et de Tanger; nous la recueillîmes anciennement
à Ténériffe au fond des Barancos derrière Sainte-Croix, dans tout le
midi de l’Espagne, n o t a m m e n t à Valence, à San-Juan d’Alfàrache, près de
Séville, et jusques au pourtour du Ferrol. Willdenovv ayant lu sur l’étiquette de
l’échantillon que nous lui adressâmes de ce dernier lieu, ex Galicia, imagina
qu’il y était question dé la Gallicie-,?êt publia que nous avions trouvé le Lyco-
podiurn denticulatum en Pologne, d’où nous lui avions’ effectivement rapporté
beaucoup de plantes qu’on n’avait pas récoltées dans ce pays avant que la guerre
nous y eut' conduits; mais où certainement on ne saurait trouver un végétal des
parties méditerranéennes et occidentales les plus chaudes de l ’Europe, qui ne
s’éloigne jamais beaucoup des lieux où se font ressentir certaines influences
maritimes. — On dit avoir retrouvé lé Lÿcopofde dont il est question, dans la
forêt de Fontainebleau; nous ne le croirons q u i lorsqu’on nous aura mis à
même de vérifier le fait. On en a introduit quelques pieds dans certaines serres