cédente, près des sources du Barnichius. Toute cette riche vallée du
Cythérius, où l’on n’a encore trouvé aucunes ruinas, demande à être
étudiée de nouveau sous le rapport archéologique, et même topo-
graphique.
Alesioeum urbs (’A\t<ri*7ov) (Strabon). L’une des huit villes n’était plus,
au temps de Strabon, qu’un lieu sur la route d’Elis par les montagnes,
lieu dans lequel se tenait une foire ; elle était située à la limite de la Pi-
satide, à laquelle elle avait cessé d’appartenir. Le faîte du col entre Elis
et Olympie devait former la limite, et être le lieu d’échange entre les ha-
bitans des deux vallées. Cette expression ’ax*i<riot> Ko\eiv» n’indique peut-
être dans Homère* que ce passage de la montagne près d’Alesiæum, lieu
qui devait être bien connu dans l’antiquité comme voie commerciale et
position militaire.
Margaloe ( «/ , ville dans la région dite l’Amphidolis, de
position inconnue, n’est nommée ni^par Pausanias ni par Polybe. On
doit présumer qu’elle se trouvait à la rive droite de l’Alphée, dans la
plaine fertile de Pvrgos, et peut-être sur l’emplacement même de
cette ville, où M. Pouqueville cite des tombeaux antiques. Etienne écrit
Mctç?*ïa.i, Diodore m*§y<tvct ; Xénophon appelle les habitans uaçyavtîç *.
Letrini urbs («/ Aergivoi, TriMo-pa.). Cette petite ville, dont il existait
encore quelques ruines au temps de Pausanias, était sur la route d’Elis
parla plaine, à 180 stades de cette ville et,à 120 d’Olympie, nombres
qui devraient être exacts; car on retrouve leur somme 300 dans Strabon.
Letrini et son temple de Diane Alphiæa ne pouvaient, d’après ce qui
précède, être au bord de l’Alphée. La direction de la route, ainsi que les
nombres, exacts en stades géographiques de 700 au 0°, indiquent pour
la position de Letrini le village d’Hagiannis, où M. Pouqueville a vu
des ruines, qu’il n’hésite pas à attribuer à cette ville antique. Mais en
même temps ce savant voyageur enlève à Letrini son temple de Diane
1 Hom., Iliad. II, v. 615, et XI,v. 756. Strab. VIII, 'C. III, § 10.
2 Strab., ibtd., § 24. Xenoph., Hist. græc. III, 2, § 30j V I , 5 , § 2. Diod. II, 63, et
XV,-77, où l’on peut consulter la note de l’éd. de M. Louis Dindorf, vol. V, p. 58.
Alphiæa, pour le transporter à la gauche dé l’embouchure de l’Alphée,
lieu où il existe une chapelle avec soubassemens antiques, à laquelle,
au lieu du nom poétique de Panagià'OrpIma, nous restituons celui d Ha-
gios-Nikolaos. L’opinion citée ne pourrait s’appuyer que sur ce passage
de Strabon : « Près de son embouchure , et à 80 stades d’Olympie,
« est le bois consacré à Diane Alphéonie ‘, » passage qui, pour le
nombre 80 stades, beaucoup trop faible «t pour la position du lieu,
ne nous paraît qu’une preuve de plus du peu dé précision de 1 auteur
ancien. • ^ I - I
Quant à Coryne de Ptolémée, ne serait>-il pas plus probable de voir
dans Koçt/v» une altération assez forte, il est vrai, de a que d’en
faire Une ville nouvelle, inconnue a toute 1 antiquité ?
Skoüro-Khori est un village à 2 kilomètres à l’ouest d’Hagiannis,
où M. Pouqueville a découvert des bains antiques, près de sources et
de boues sulfureuses renommées pour leur propriété médicinale. Ces
boues auraient-elles quelque rapport avec la fable de Diane et d’Al-
phée, rapportée par Pausanias2. A Pyrgos, le même^voyageur trouve
des caveaux funéraires, motif qui ne nous paraît pas suffisant pour y
placer la Pylos d’Elide5 , dont nous avons montré la vraie position
Dyspontium urbs (ro ’Auerw-évrtov'jyille de la Pisatide, dans une plaine
sur le chemin d’Elis à Olympie. « Ses habitans, voisins des Eléens, mais
liés par leur origine aux Piséens, s’unirent à ces derniers dans la guerre
entre les deux peuples. » Passage de Pausanias, d’après-lequel Dyspontium
doit appartenir à la Pisatide. Les ruines, vués au village de Mertia,
conviendraient beaucoup mieux, à cette ville qu’à Myrtuntium, auquel
M. Pouqueville les a attribuées *. ■'s
Phia oppidum et portus {» $«»«). Le cap Katakolo est sans aucun douté
1 Strab. VIII, C. III, § 12. M. K. Ottfr. Müller, dans soin'excellent travail sur la topographie
du Péloponnèse, Die Dorier, part. II, p. 458, fixe, également la position de Letrini
à Hagiannis.
2 Paus., El. II, C. 22, § 5.
5 Pouqueville, tome V, p. 388.
4 Pouquev., tom. V, p. 381.