Àphétaïs près du Boonéta, puis il voit un temple célèbre d’Esculape,
et plus loin sur une colline le temple de Vénus armée-; direction qui
indique les ruines D, près d’une chapelle Byzantine, et celles marquées
E sur la colline, comme appartenant à ces deux temples.
L’Acropolis occupait, sans aucun doute, les collines qui se rattachent
au théâtre, collines couvertes de débris qui annoncent des monumens
importans. La Tiase est la rivière de Magoula. Ce fait paraît résulter
du rapprochement de deux passages, l’un d’Athénée,1 l’autre de Pau-
sanias. Dans le premier, on lit que l’on portait les enfans au temple de
Diane, surnommée Corythalia, située près de la Tiase et dans le voisinage
du temple de Cléta ; dans le second, « en descendant de Sparte
à Amycles, vous trouverez la rivière Tiase, et près de ses bords le temple
des grâces Phaenna et Cléta. j> D’un autre côté, Pausanias cite, au
chap. iv, près des murs et non loin du Plataniste, un temple des Dios-
cures et des Grâces, et un temple de Diane Hégémoné. Si l’on pouvait
regarder les deux dénominations Corythalia et Hégémoné comme s’appliquant
au même temple, notre hypothèse sur la Tiase ne laisserait plus
aucune incertitude.
Une dérivation de la Magoula venait fournir de l’eau aux grands
bains romains, dont les ruines se voient en F ; et en se prolongeant
formait une île des collines au sud de la ville.
Le cirque n’était probablement pas élevé au temps de Pausanias;
mais le Dromos, qui en est voisin, est de construction antique. L’excavation
terminée par un hémicycle, que l’on remarque un peu plus loin,
ne pourrait-elle pas être le Dromos dépendant du temple de Bacchus
Colonate? * Sa direction semble l’indiquer. Le faubourg de Sparte,
nommé Limnæ (les marais), ne pouvait être situé ailleurs que sur la
route très fréquentée de Tégée et d’Argos, et dans la plaine marécageuse
qui précédé le pont antique. Quelques grandes pierres, observées
par M. Ravoisier sur la colline, en face du pont, peuvent indiquer l’em<-
placement du temple de Diane Limnatis ou Orthia.
' Polcmo apud Athen., Lib. IV, C. 16, vol. I, p. 314 ed. Dindorf.; Paus., Lac. G. 18, § 4.
? Paus., Lac. C. 13, § 5.
Nous avons observé quelques traces de murailles le long des collines
qui bordent la MagouJa, ainsi que des tombeaux au-dessus de la berge
de cette rivière.-On en rencontre également dans la petite vallée au
nord du théâtre : ici les tombeaux sont creusés dans le rocher. Au sommet
de la colline qui séparé cette vallée de la plaine de Sparte, on remarque
une longue excavation dont j’ignore l’usage. Cette colline, d’.une
défense facile, pourrait êtr,e l’issorium de Plutarque..
Plaianistas (*’ II nous paraît probable que le Plataniste
se trouvait sur la rive droite de la Magoula, dans la belle plaine
de Kalogonia. Plusieurs petits monumens héroïques, une fontaine qui
pourrait être la fontaine Dorcea, un canal qui, suivant M. Yielty, joint
la Magoula à la rivière de Parori, et forme une île d’une partie dp la
plaine, conduisent à cette onfnion. Cependant Impression dEuripe,
appliquée au cours d’eau qui environnait, le Platanistq;de,toute f a r t-,
peut laisser des doutes en ce qu’elle paraît contenir plutêj> un canal
de dérivation qu’à la rivière elle-même.
H H E j H H I II n’est pas de ville qui ait laissémpins de ruines;
depuis,le voyage de Fourmont, tout a disparu,.à l’exéeptioif de quelques
marbrés mutilés, conservés dans les églises de Sklavokhorio. D a-
près la distance de Sparte à Amyclées, évaluée seulement à environ
2 0 stades par Polybe, tandis que la distance du théâtre de Sparte a
l’église de Sklavokhorio est de 6,500 mètres, ou 35 stades, nous présumons:
que l’on devrait porter ses recherches plus près de Sparte, vers
les villages de Kalami et de Gounari.
C’est une grave erreur: dans la géographie du moyen âge d avoir
placé Nicli à Amyclées ; cette ville devait se trouver ou à Tégée ou a
Palæo-Moukli. Amyclées avait encore conservé son nom à l’époque de la
conquête des Français, et ce n’est qu’en 1M7, qu’on la voit mentionnée,
par George Phrantzès sous le nom de Sklavokhorio.
Meneldius nions (W Sp«). Polybe, en décrivant la position de
‘ Paus., Lac. C. 14, S 8, vol. II, p. 71,.ed. Siebelis.
2 Paus., loc. cit., p. 72.