et peut-être à Nicli, ville que les traducteurs des Chroniques transportent,
sans aucune raison, à Amyclées, est bâtie sur remplacement
d’un temple, qui pourrait être celui de Minerve Poliàtis. Dodwel'l pense
que c'est a Piali que l’on doit chercher le célèbre temple de Minerve
Aléa ; nous n’y avons trouvé aucune trace monumentale.
Pausanias, en suivant la route de la Laconie, rencontre, à 19
stades de la ville, l’Alphée qui formait 1 a limite entre les deux provinces;
c’est, en effet, la distance exacte à laquelle la route pénètre
dans le large lit du Saranda-Potamos. Mais comment ce torrent, qui se
perd à l’est de Tégée, au pied des montagnes de l’Argolide, pouvait-il
être censé reparaître au Couchant dans la plaine d’Asea? et n’aurait-il
pas été plus rationnel d’attribuer àl’Alphéeles belles sources qui forment
le ruisseau de Kaparéli, et vont se perdre dans le lac et le gouffre de
Brebati?Quoi qu’il en soit, Pausanias désigne saiis aucun dôute le Sa-
randa-POtamos comme étant l’Alphée. Ses sources étaient à Phylacé
(gy <t>ux*x.rî) dans le dême des Phylaciens, que nous devons placer sur le
revers des montagnes de Vervéna; il passait ensuite au lieu ditSymbola,
où il recevait plusieurs sources. Cette circonstance et le nom ivpCox*
désignent clairement les sources et le confluent des grands torrens du
Khan de Kryavrysi, si connu des voyageurs.
Les dêmes des Tégéates, au nombre de neuf suivant Strabàn et Pausanias,
qui cependant n’en nomme que huit, regardant peut-être
Tégée comme formant le neuvième, étaient les Garéates (r*ee«W), Phy-
laciens (<&üx**îîî ), Caryates (KaçuaT*i), Corythéens (KojuôeTç), Potachi-
dæ (n«Ttt^/cTtfj) , les Manthyriens (Mavflvga«), les Echévéthéens <)«<?)
et les Aphidaiites ‘.
Nous avons dit la position des Corythéens et des Phylaciens. Les Caryates
occupaient, suivant nous, le plateau où, d’un côté, la Kéléphina
et autres affluensdel’Eurotas, et de l’autre, le Saranda-Potamos, prennent
leur origine; c’est le territoire d’Arakhova ou de Caryoe. ancienne conquête
des Spartiates .Sans doute, elle était restée attachée aux Arcadiens, comme
Paus., Arc., C' 45, § 1, vol. III, p. 443, ed. Siebelis,.
toutes les villes frontières , et par suite fut détruite par Archidamus II.
Le plateau fertile d’Arakhova qui domine Kryavrysi dut,- en raison des
limites naturelles, rester en la possession des Tégéates.
Le fleuve Gaveàtes ( ° Ta^earin;^ est la rivière de Doliana, et le deme des
Garéates devait occuper tout le bassin dè cette rivière. C’est près du village
de Rhizæs qu’on doit chercher le temple de Pan ’.
Les Manthyriens s’étendaient à la droite du Chôma, sur le territoire
des villages de Garouni et de Kaparéli. Nous avons trouvé, près du premier
de ces villages, un plateau couvert de ruines, et dans une chapelle,
près du ruisseau, divers débris d’un temple d’ordre ionique. Les
t,ah;tans m’ont dit, èn outre, que l’on trouvait des ruines helléniques
sur le sommet d’une petite colline avec chapelle qui domine le plateau.
Ces ruines, qui n’ont point encore été explorées, annoncent.l’impor-
tance du bourg de Manthyrium. La fontaine Leuconius est, sans aucun
doute, la belle source de Kamari, dont lé nom indique 1 existence dun
aqueduc , qui en conduisait les eaux à Tégée, Nous ignorons la position
des Potachides, des Echévéthéens et des Aphidantes.
Parthenius mous (to tia^lvtov Spot ) . Ce nom s appliquait à toute la petite
chaîne du mont Roïno que traverse la route actuelle d’Àrgos à Tripolitsa
par le défilé de Kakiskala; la carte indique la direction de la route ancienne
,^jatre Argos et Tégée’, décrite par Pausanias; plus longue
que la jleeédente, mais très praticable pour les chars, elle passait
au nord de Palæo-Moukli, et contournait le nord de la vallée d’Akhlado
Kambos.
Palæo-Moukli, amas de ruines où dominent les débris du moyen âge,
mais dans lequel on retrouve des soubassemens cyclopéens. Cette ville
occupait le sommet d’un piç inaccessible dans trois directions, et défendait
l’entrée de l’Arcadie du côté de l’Argolide; Fourmont la vue; il
décrit les quatre enceintes successives qui s’élèvent au-dessus du col;
son manuscrit en fait tantôt Thyrée, tantôt Cenchrées. Nous présumons
qu’on doit y placer l’enceinte de Téïèphe et le temple de Pan,* et
1 Paus. Arc. C. 54, § 3 , vol. I I I , p. 477, éd. Siebelis.
* Paus. ibid. § 5. 19