Ü Cette singulière espèce, d'une consistance et d'un aspect tout particuliers, forme,
avec les débris paléacés de la racine des Zostères, des touffes où s’entrelacent les
bases divisées des frondes, ou plutôt des tiges, qui sont dures, ëomme ligneuses,
recouvertes d’une sòrte d’écorce brunâtre toute ridée. Ces frondes pu tiges produisent
quelques rameaux simples, rigides, montant plus ou moins droit, longs
de trois à quatre pouces au plus, subulés dans leur jeunesse, mais finissant par
devenir grossièrement claviformes , c’est-à-dire en inassues, par le développement
de la fructification, qui se compose de-grappes pressées, que forment les tubercules
serrés les uns contre lés autres.
La côte de la soufrière de Milo, contre les rochers submergés sur lesquels
coulent les eaux thermales qui s’échappent, à ime haute température, du petit
volcan, et qui échauffent trèS-sensiblement.l’habitat de la plante, dont la couleur
est brunâtre. *
* 1 4 6 3 GIGARTINA DENUDATA Bory. — Fronde erectiuscula vage ramosa : Ra-
mulis apice penicillos raros emittentibus.
Les frondes de cette espèce »¿longues de trois à six pouces et plus, s'élèvent des
aspérités des roches submergées en touffes plus ou moins fournies, ou quèlque-
fois presque solitaires, fermes, même un peu cornées; leur couleur est d’un
verdâtre rosé, que pâlit un peu de transparence : elles sont de la grosseur d’une
forte plume de corbeau par la hase, divisées très «irrégulièrement en un petit
nombre de rameaux vagues, qùelquefois obscurément dichotomes, qui vont en
diminuant de longueur, s’amincissant et se divariquant vers leur extrémité, qui
supportent par-ci par- là de petits bouquets filamenteux ou pénicillés dans le
genre de ceux du Gigartina subfusca Lyngb., mais bien plus rares et plus pâles.
Nous n’en avons pas rencontré la fructification. La plante, en séchant, devient
d’une consistance cornée, n’adhère point au papier, et passe à la teinte violâtre
rembrunie.
Le cap Ténare, aux lieux les plus battus des vagues.
14 6 4 GIGARTINA CONFERVOIDES Lamx. Ess. p. 48. — Fronde cartilaginea tere-
tiuscula ramosa : Ramis elongatis simplicibus : Cap su lis hemisphæricis sessilibus sparsis.
— Lyngb. Hydr. dan. p. 4 3 .— Sphcerococcus confervoides Ag. Sproo3.— Fucus
confervoides L. Sp. 1629. — Turn. Hist. Fuc. pl. 84.
Varie beaucoup en longueur et en diamètre , et se trouve jetée par paquets souvent
pelotonnés et détériorés sur divërs points des côtes.
1 4 6 5 HYPNÆA MUSCIFORMIS Lamx. Ess. p. 43. —- Purpurascens : Frons flaccida
terete-Vage-ràmosissima : Ramis flexuosis, ramub’s abbreyiatis approximatis horizonta-
libus setaceis obsitis, apice nudiusculis uncinatis. — Hypnæa spinulosâ Lamx. loc. cit.
(par double emploi). Sphcerococcus musciformis Ag. Sp. 326. — Syst. 23 8 ----
Fucus musciformis Turn. Hist, 1 . 127 (bona). — Fucus spinulosus Esp. Fuc. t. 34.
Delile, Égypt. t. 57. — Fucus musciformis et setaceu$ Esp. t. 93 et 16 3 , A.
Très-abondante au cap Ténare contre.les rochers, où elle végète en touffes serrées,
d’un rougeâtre tirant sur la couleur de brique, quise fonce par la dessiccation.
Des rameaux en étaient jetés sur la plage de Scardamula, dans le golfe
de Messénie.
1 4 6 6 SPHÆROCOCCUS NERVOSUS Ag. Sp. 2 36 . — Rubens : Laminis linearibus
undulato-crispís costatis, costa plana evanescente. — Delesseria nervosa Lamx. —
Fucus rubens Turn. Hist. pl. 43 (malâ). ^
Côtes du cap Ténare par-ci par-là, jeté au rivage de Modon par, fragmens.
1 4 6 7 SPHÆROCOCCUS LACTUCA È$.Rp. Caule ramoso obsolète dicbotomo
: Ramis alatis in lam in a s ovatas membranaceis crispatis abeuntibus. — Fucus
Palmetta Gmel. Fuc. t. 22, fig. 3; et t. 2 3 An FucusZomai/onTBertol. Àmcen. it.
t. 4 ?4 g* 3*
Quelques fragmens couverts de polypiers flexibles, qui ont coutume d’encroûter
,?çette plante et de lui faire perdre sop élégance, sont jetés sur divers points des
côtes.
1 4 6 8 SPHÆROCOCCUS HEREDIA Clemente, Ens. p.Ùtp4- — Ag. Sp. 2 4 ? .—
Fronde lineari-compressa dichotoma in flabellis dilatata; segmentis linearibus fimbriatis
subconfuse intricatis desinente : Capsulis subpedicelïàtis»axillaribus. Fucus Cypellon
Bertol. Amoen. ital. t. 5 . fig. 5.
Très-élégante espèce, dont la figure citée de Bertoloni ne donne pas une idée
assez exacte, parce que fes ramules presque confervoides, par lesquelles se terminent
et se découpent les petits' éventails ou palmures de ses frondes, ne sont pas
bien exprimées ni suffisamment nombreuses; elle n’a guère dé ressemblance avec
le S. membranifolius, auquel Agardh le compare. Nous ne l’avons pas*trouvée
sur leSfCÔtes de l’Armorique, d’où on ne no^s l’envoya jamais; cest a Cadix,
où elle commence à être très-commune ;,elle se propage abondamment du détroit
dé* Gibraltar jusque sur les côtes de Grèce et de Barbarie.
1 46 9 SPHÆROCOCCUS CORONOPIFOLIÙS Ag. Sp. 290. — Fronde cartilagínea
ramosísima dichotomo-pinnata :"Capsidis sphæricis mucronulatis pedicellatis laterali-
bus. Fucus coronopifoUus Turn. Hist. Fuçv 122. — Gelidium coronopifolium
Lamx. Ess. 45t.
Aussi commun dans la Méditerranée que sur nos cotes Atlantiques.