il y nomme les villes'suivantes : Lycosura, Thocnia, Trapezus, Prosea,
Acacesium, Acontium, Mac aria et Dasea1. On pourrait croire d’après
Euripide, Xénophon8 et Thucydides* que l’ancienne Parrhasie comprenait
toute la vallée supérieure de l’Alphéè, jusqu’aux frontières des
Mænaliens et des Laconiens.
Lycoeus mons (ro Auxaiov ogoç).. Sur cette montagne était le principal
hiéron des Arcadiens et le lieu ou se célébraient les jeux Lycéens. C’est
le Diaphorti et non le Tétrage comme on l’a cru ; le sommet paraît en
avoir été applani de main d’homme.
On trouve en descendant un peu à l’est-sud-est du point culminant
un petit bassin presque entouré de montagnes où l’on observe des ruines
très considérables de temples et d’enceintes de constructions polygonale
, surmontées de constructions plus récentes. On voit aussi dans
le mur pélasgique qui fermait la petite plaine, une restauration de sa
base en construction régulière. Une fontaine, sans doute la fontaine
Hagno, et des traces de l’hippodrome achèvent de signaler cette localité
remarquable comme l’emplacement des jeux lycéens. Ces monuments
sont décrits par la section d’architecture. Le lieu ou s’observent les ruines
est désigné par les bergers sous le nom de Kastraki, qui s’applique plus
particulièrement à un chateau du moyen-âge , situé vers le sud-ouest.
Lycosura (» Avxoa-ovga'j. Ville la plus ancienne du Péloponnèse, ce que
les Grecs indiquaient en lui donnant pour fondateur Lycaon et non ses
enfants, comme à la plupart des autres villes de l’Arcadie. Toute cette
généalogie des enfants de Lycaon est curieuse en ce qu’elle nous fait
voir les prétentions des diverses villes de l’Arcadie à une antiquité plus
ou moins grande.
L’hiéron de Despoena qui dépendait de Lycosure, était à 40 stades
de Mégalopolis et on traversait l’Alphée à moitié chemin. L’enceinte
des murs de Lycosure devait être située à quelques stades plus à l’ouest ;
nous trouvons en effet les ruines d’Hagios - Georgios près de Stala, re1
Paus. Arc. C. XXVII, § 3.
i Xenoph. Hellen. V et VI.
* ïhucyd. V. § 33, p. 337, éd. Bekker.
gardées comme celle de Lycosure, à 46 stades de Mégalopolis. Nous
avons vu au sommet du petit pic rocheux qui supporte la chapelle,
unë enceinte qui nous donne plutôt l’idée de ces constructions en
pierres ramassées sans être taillées (t©? xîQm xoyaJ'w') dont parlent souvent
Thucydides 1 etPausanias 8 que de constructions cyclopéennes. Le
plateau au levant et au nord est couvert de ruines parmi lesquelles on
doit chercher le Mégaron , le temple de Despoena et celui de Diane-
Hégémoné. Espérons que M. Vietti, qui a étudié cés ruines si intéressantes
par leur antiquité et l’histoire du culte des Arcadiens, nous les
fera bientôt connaître. Pausanias partage ainsi les 20 stades qui séparaient
Te temple de Despoena du passage de l’Alphée : à 4 stades
on trouvait AcacesiumAxa«# «riov ) près d’une colline du même nom que
notre carte indique ; à 7 stades plus loin, Dasea (» a aire a) ; à la même
distance Macaria («i M«*a?ea/)qui n’était qu’à deux stades de l’Alphée.On
voit que la célébrité du temple de Despoena avait accumulé la population
sur cette route, en sorte que les villes se touchaient en quelque
sorte. Cependant nous avons suivi la même direction, ainsi que MM. Gell
et les membres de la section d’architecture et nous ne connaissons rien
qu’on puisse attribuer à ces antiques constructions. On doit désirer une
topographie exacte de cette partie si intéressante de l’Arcadie!.
Plataniston (o nxa.Ta.via-Tuv 'j. Pour se rendre de Lycosure à Phigalée l’on
était obligé de traverser ce fleuve qui coulait presqu’au couchant de Lycosure,
puis de monter pendant au moins 30 stades ; cet itinéraire de Pausanias,
que nous avons suivi, indique le passage delà rivière de Stala et la
grande montée qui conduit au col du Tétrage avant de descendre dans
1 Thucyd. IV, § 31, etc;
* Paus. II, C. 3 4 , § 10 j VII, C, 22 , § 3 ; X , C. 5 , § 2 et C. 36, § 4.
s Les ruines que nous attribuons à Lycosure sont situées à mi-côte et à peu de distance
de la rive droite d'un cours d’eau, le Plataniston, qui verse en toutes saisons des eaux
fraîches et pures ; en outre , plusieurs sources arrosaient le sol de la ville, au pied de l’acropole
antiqne. Le lieu est salubre, très favorable à la culture de la vigne, et à égale distance
des pâturages toujours verts des monts Tétrage et Diaphorti et de la riche plaine de
Sinano. Tel fut suivant nous l’emplacement choisi pour la première ville que le soleil éclaira.