on le croit généralement, mais le cap Kalogria, plus occidental et
plus proéminant. Non loin de là, vers le sud, est le château fort
désigné par Polybe sous le nom de Tichos1 (ro Tefocç) ; on le reconnaît
à une enceinte cyclopéenne située sur un rocher escarpé à l’extrémité
sud-est du mont Mavro-Vouno; il a été vu par Dodwell et
par M. le capitaine Pevtier.
Larissus (o Aapivoç dans Strabon et Pausanias; Larissus dans les anciennes
éditions de Tite-Live, 27, 31) est la rivière Mana qui prend sa
source au mont Movri.
Dyme (» aJ^). Cette ville aurait été sans port, suivant Strabon,
mais on voit dans Thucydide*, Tite-Live5 et Ptolémée qu’elle était
peu éloignée de la mer et qu’elle devait avoir un port que nous plaçons
à la douane de Karavostasi. On reconnaît Dyme aux ruines d’ailleurs
peu apparentes situées à l’est de la chapelle Hagios Konstan-
tinos. Cette position convient avec une grande précision aux distances
données par Strabon, 60 stades du cap Araxus et 40 stades dé l’embouchure
du Pirus, points de départ sur lesquels on ne peut avoir
d’incertitude. La distance à Patras XV milles (Peutinger) ou 120 stades
(Pausanias et Strabon) ne convient, comme nous l’avons dit, qu’à la
distance rectiligne à; travers le golfe : la distance par terre étant
réellement de 18 à 19 milles. L’éloignement de cette ville, du fleuve
Larissus (400 stades suivant Pausanias) doit être remplacé par 40 stades.
Olénus (« ‘'nAfiÿoç).* Ses ruines se voient à la rivé gauche de l’embouchure
de la Kamenitsa, l’ancien Pirus, près du village de Kato-Achaïa;
l’Acropole occupait une petite colline arrondie, à 8 minutes au sud
du village, et d’après M. Virlet, les ruines de la ville descendent
jusqu’au bord de la rivière. C’est aussi la roche Olenia d’Hésiode;
située au bord du large Pirus, ainsi que celle d’Homère, quoi qu’en
dise Strabon \ M. Pouqueville alu le nom de Pharæ sur une inscription
1 P o ly b ., IV , §59.
. * Lib. H, § 76.
8 Lib. XXVII, c. 31.
k Hérod., I , p. 145. Paus. Ach.. c . 18.
6 V I I I , p . 592.
trouvée à Kato-Achaïa ; cè fait ne peut détruire toutes les preuves géo-
graphiques qui y placent Olenus et en écartent Pharæ.
Mêlas, fluv. (•' M.-*«!), ou Pirus («' oâpos), est sans aucun doute la
Kamenitsa, le plus, grand dès torrens de l’Achaïe; il reçoit un grand
nombre d’afflüens, parmi lesquels Strabon nomme le Caucon et le
Teuthèas. Le nom moderne Kamenitsa est celui d’un village situe
sur la rive droite du torrent, à 4,500 mètres d’Olenus, à laquelle,
suivant Coronelli, il aurait succédé dans le titre de l’évêché ; n’estce
pas plutôt au village de Kalandritsa que ce dernier fait doit s’appliquer?
Là distance de 80 stades donnée par Pausanias entre Patras et
lé Pirus est rapportée par cet auteur à l’embouchure, tandis quelle
nous semble relative au lieu où le fleuve était coupe par la
route de Pharæ. Toute cette partie de l’Achaïe, dans une géographie
homérique, appartiendrait à l’Élide.
Pharæ (« mea}. La position de eette ville est déterminée par Pausanias,
au moyen de sa distance a la mer, 70 stades1, et de sa situation
près du Pirus. Quant ûux 150 stades de distance de Pharæ à Patræ,
du même auteur, on doit y voir une erreur graphique, ou plutôt
l’addition des 80 stades qu’il compte de Patræ à l’embouchure du Pirus
aux 70 stades le long de son cours, route qu’il paraît avoir suivie.
M. Peytier a vu des ruines très-étendues, mais sans rien de monumental,
près du village de Prévétos, à 5 ou 600 mètres de la
rive gauche de la Kamenitsa, et à 17,000 mètres ou 94 stades
seulement de Patras. Ces ruines doivent appartenir à Pharæ, qui
se serait ainsi trouvée sur une route indiquée par Polybe’, comme
conduisant directement de Patræ à Olympia.
Tritæa (»' Tfrà«*), à 120 stades de Pharæ-, Deux acropoles ave,p
ruines de villes, vues par M. Peytier et situées 1 une et 1 autre à
18 kilomètres de Pharæ (Prévétos), conviennent également à cette
position ; l’une est au lieu dit Hagios Andréas, près Gouzoumistra, sur
1 Ach. C. 22.
1 Polyb. IV, §. 77.
8 Paus., loco laud.