route indiquée par Pausanias, a trouvé au-dessus de Rhizomylo une
acropole et des ruines qui doivent avoir appartenu à Cerynia; leur
distance de la mer, 20 à 25 stades, est si faible, qu’on pourrait peut-
être n’y voir que l’acropôle de la puissante Hélice. Cependant, quoique
Hérodote ne nomme pas cette ville et que Pausanias ne la désigne que
sous le nom de Polisma, on ne peut douter qu’elle ne fut indépendante
et contemporaine d’Hélice, puisqu’une partie de la population de
Mycènes s’y réfugia- après la destruction de cette ville par les Àrgiens.
Cerynites, Jluv. ( o Ke^mjç). Rivière Bouphousia qui prend sa source
aux montagnes de Kerpini. Suivant Pausanias1, le seul guide que nous
ayons pour cette contrée, le Cerynites, descendant de l’Arcadie et
du mont Cerynea, traverse le territoire des Achéens*. Ce. passage
ne nous paraît pouvoir s’appliquer qu’au torrent Bouphousia, quelque
peu prolongé que soit son cours : les rivières de Vostitza et de Kalavryta
dans lesquelles on a voulu voir le Cerynites, prennent leurs sources
dans le mont Erymanthe et ses dépendances, tandis qu’il est très-probable
que le mont Cérynea devait être dans le voisinage de la ville
qui portait son nom ou du moins en partie dans son territoire. On peut
ajouter que le revers méridional de la montagne de Kerpini devait,
en effet, appartenir au canton arcadien de Gynætha.
Bura, urbs (» BoZpa.). Nommée par Hérodote, Polybe, Strabon et
Pausanias; fut renversée et non engloutie3 par le tremblement de terre
qui renversa et submergea Hélice. Elle était située sur une montagne
à 40 stades de la mer suivant Strabon. Ses ruines ont été vues, par Gell
et M.le capitaine Peytier sur le sommet d’un plateau élevé et rocheux,
entre le torrent Bouphousia et la rivière de Kalavryta; sa distance à la
mer, donnée par Strabon, est près du-double de la réalité, et il veut
probablement parler de la distance à Hélice, ville maritime la plus
rapprochée. Au-dessous de là ville antique, en se dirigeant vers la mer,
* A è h .C .25 .
1 Clavier traduit ce passage d’une manière trop peu littérale •, il ajoute même, et se jette
dans la mer auprès de cette ville, ce qui n’est pas dans le texte et ne pourrait y être. (T. IV,
p. 2 10 .),
* Strab., t . I I , lib . I , p. 129, trad. de Gosselin.
ou trouve la caverne du Métokhi de Troupia, dans. laquelle on reconnaît
la grotte d’Hercules Buraïcus à des traces de constructions antiques
et à sa distance exacte, 70 stades d’Ægium. ‘ M. Blouet en
donnera le dessin.
Buràieus, Jluv: (à Boupaîxôs). Rivière de Kalavryta; prend sa source
dans les montagnes de l’ancienne Glitorie et: traversé le territoire de
Gynætha. Entre le Buraïcus et le Crathis coule le torrent de Diakopto
dont Pausanias ne donne pas le nom; c’est peut-être l’Erasinus de
Strabon.“
Crathis, firn i Kpii/s). Ce fleuve est sans aucun doute la rivière
d’Akrata ; elle prend ses sources en Arcadie ; d’un côté, à la chute du
Mavro-Nèro (eaux du Styx), et de l’autre, au pied du mont Hagia-Var-
vàra, qui est le mont Crathis de Pausanias*. Le topographe grec en
parlant de cette rivière paraît copier Hérodote*. -
Ægæ, urbs (al iiyai). Ville située à l’embouchure du Crathis; elle
était ruinée à l’époque de Pausanias et même longtemps avant, puisque
Polybe u’en fait pas mention; aucun voyageur n’a vu ses ruines, qui
doivent être ensevelies sous les alluvions dn Crathis.
Ægira (» hîysiptc). Des ruines très-considérables, que l’on rencontre
au lieu dit Palæo-Kastro, à l’ouest du défilé appelé Mavra-Litharia, signalent
la position S Ægira. D’après M. Peytier, la ville était divisée en
deux parties: l’une dans la plaine, l’autre sur la montagne, à environ
1,200 mètres de la mer. La Table théodosienne donne entre Ægira
et Sicyon XXVI M., qui répondent parfaitement aux 38,800 mètres
entre Palæo-Kastro et Vasilika, et, en outre, la distancé corrigée XX M.
au lieu de XII d’Ægium à Ægira correspond bien aux 29,600 entre ces
deux positions. Les nombres de Pausanias renferment ici une erreur:
les: 72 stades entre la caverne Buraïcus et la ville d’Ægira sont trop
faibles de 30 stades, et l’erreur appartient, non aux copistes, mais à
l’auteur lui-même, qui a omis d’ajouter aux 72 stades, qui se rappor-
1 Pau s., Ach. G. 25.
> Strab. V I I I , C.6, § 8, part. II , p. 122, éd. de Coray.
s Arc. C. 18.
‘ Herod. Clio C. 145.