que les ruines plus récentes appartiennent à l’importante ville de Nikli,
dontTévêché seul se serait maintenu sur les ruines de Tégée. Le nom
de Nikli serait une altération de Moukli des écrivains Byzantins.
Pallantium urbs (to' nctwavriov). Cette ville et son petit territoire occupaient
l’angle sud-ouest de la plaine de Tripolitsa ; ses ruines en grande
partie romaines sont encore très apparentes. On les trouve à la gauche
de la route de Tripoli tsa à Léondari, à unquart-d’heure du khan de Makrî.
La ville était située dans la plaine ét son acropole couronnait un petit
sommet isolé qui dépend de la chaîne du Kravari. Une grande enceinte
carrée, de construction albanaise, signale aujourd’hui l’emplacement de
cette ville où l’on trouve encore lès soubassemens de plusieurs édifices.
La route deMantinée à Pallantium, que Pausanias indique, devait
passer un peu au-dessous de Tripolitsa et couper les collines de Thana,
dans un vallon où nous avons trouvé une chapelle avec divers débris et
une inscription du temps d’Adrien. Au-dessus s’élève un petit pic couronné
par une chapelle construite sur les bases d’un sacellum ou monument
héroïque en marbre noir. Thana offre des ruines du moyen âge qui
demanderaient à être étudiées.
Tripolitsa, située à la limite de Pallantium et de Mantinée, n’est ni la
Tripolis de Pausanias,* ni celle de Tite-Live et.de Polybe,® comme l’ont
écrit MM. Reichard et Pouqueville. On n’y voit d’autres ruines, qu’une
église dont les soubassemens peuvent appartenir à l’époque^des croisades.
Nous avons trouvé à l’ouest de cette ville et au-dessus de la gorge qui
» TJpda-eye'veTO J'e xa.) T p /V oX /ç ûVo/AaÇo/jbév», KctXKta, xa ) AÎvotva y-ét) ü a v a x f iç . '
(Arc. C. 27, § 3.)
Clavier traduit ainsi ce passage de Pausanias relatif à Tripolis : « Ainsi que ce quë l’on
nommait Tripolis, c’est-à-dire, ces trois villes Callia, Dipoena et Nonacris.» Doit-on préférer
la traduction et la ponctuation d’Amasæus : Quibus et Tripolis, Callia notnine, accessit
nec non Dipoenoe et Nonacris? en se fondant sur ce que Pausanias dans le même chapitre
nomme Dipoena entre Gortys et Thisoa vers Orchomène, pour la distinguèr de Thisoa en
Cynurie, et Callia entre Teuthis et Helisson -, sur ce que la position de Nonacris est connue,
et que ces trois villes n’étaient pas groupées de manière à former une tripolis ?
2 Polyb., lib., IY, § 81.
conduit au mont Mamale un petit monument carre semblable a celui
dont nous venons de parler; il occupe toute la pointe du pic de Pyli.
Nous citerons encore dans la plaine de Tripolitsa les soubassemens
antiques de la tour de Louka.
Aleaurbs (».’axe«). Cette ville se reconnaît dans des ruines découvertes
par le capitaine Peytier, au milieu de la vallée profonde et obscure de
Skotini (ï*»rtin, obscure), à un kilomètre au nord-est du village de Bou-
giati. On voit encore une partie dé l’enceinte et un long mur en assises
irrégulières qui descendant en échelons fermait la vallée. L’itinéraire de
Pausanias montre que d’Orcbomene il se dirigea sur Pbenée, de la sur
Stympbàle, et qu’il revint à Orchomène en passant par Aléa : la carte
fait concevoir,.cet itinéraire un P^11 obscur.dans le texte. M. Pouqueville
place néanmoins Aléa au village de Lafka où il suppose l’existencé dé
murs pélasgiques. On place une ville d’Aléus à 19 stades de Tégée;
c’est une erreur suivant nous, qui provient d une altération du texte
de Pausanias' dans lequel il est question de l’Alphée, et non d’Aléùs.
Âléa appartenait aux MænalienS.
La SrwnuuBj|8XTvja«aa/<, Polybe) occupait une étroite vallée hémicirculaire
à la base méridionale du mont Cyllène. La plaine en partie
couverte par les eaux du lac n’a pas en tout 340 stades carrés ; d après
cela le lac n’a jamais pu avoir 400 stades de surface comme le dit Pausanias.
Cette petite contrée, ainsi qu’Aléa, appartenait à l’Argolide au
temps d’Adrien.
Slympkalw urbs (» Les ruines de Stympbàle sont situées
près du hameau de Kionia dont le nom vient des débris d’un temple
à cinq cents pas vers l’est. Khionia, ou ntieux Kionia, est un nom donné
souvent par les Grecs aux lieux où l’on trouve des débris de colonnes;
près de là sont les ruines d’une très grande église appelée Catkolicon.
Les eaux du lac baignent aujourd’hui le monticule sur lequel se voit
l’enceinte de la ville flanquée de tours carrées. Nous ignorons si
Ton a retrouvé quelques traces d’une ville plus antique fondée par
Stymphalus, suivant Pausanias. On voit encore dans le lac les traces
1 Arcad. C. 53, § 5, vol. III, p. 475, éd. Siebelis.