vaient de Thvræus fils de Lycaon, le nom de Thyræa dans la Cy-
nurie Argolique et celui de Thyræum en Arcadie, on devra penser que
cette dernière ville appartenait encore à la Cyriurie Àrcadienne. Ce
canton s’étendait sur les deux rives dé l’Alphée et n’était probablement
limité que par laTriphylie, Héræa , les Eutrésiens et les Parrhasiens.
Âliphera urbs (» On voit d’après Polybe 1 et Pausanias* que
pour se rendre à cette ville en partant d’Héræa, on passait l’Alphée sur
un pont et l’on montait presque': constamment pendant 40 stades. La ville
était sur une montagne escarpée de tous côtés et défendue par une citadelle
placée sur le point culminant. Ces données s’appliquent parfaitement
à la ville antique vue par M. Blouet, sur la montagne de Nérovitsa
à une heure au nord de Phanari. La construction des murs de l’Acropole
est la même que celle de toutes les villes de laTriphylie en partie
à la règle droite, partie en polygones irréguliers.
Thisoa (®tl<roct) ville de la Cynurie, sïtuée sur le revers septentrional
du mont Lycée ; la nymphe Thisoa lui avait donné son nom, ce qui la
distingue de Thisa située à la source du Gortynius, quoique les deux noms
soient quelquefois confondus dans Pausanias. Cet auteur, au chap. 38,
place cette ville dans la Parrhasie , ce qui contribue à prouver, que la
Cynurie n’en était qu’une subdivision. La position de ses ruines est encore
incertaine ; cependant, on peut leur attribuer le Palæokastro de
Lavda au pied duquel s’étendent les ruines d’une ville et jaillit une
source qui serait la fontaine Thisoa.
Lycoeatoe ( a w i C e t t e cité de la Cynurie a été confondue avec
Lycoa de la Mænalie, comme Thisoa avec Thisa; elle devait se
trouver sur le versant septentrional du mont Lycée vers Palatou ou
Dragoumanou. M.Dodwell indique beaucoup de ruines antiques à ce
dernier village.
Buphagusfluv. et Buphagium oppidum (bovqàyoç, bou^uyiov). Les sour*
P<fiyb. IV. 79.
? Paus. Arc. C. 26, § 4-
ces du Buphagus situées à 40 stades plus haut que Mélænæ doivent être
le képhalovrysi de Trypæs, près duquel passe encore la route actuelle.
La rivière sort d’une caverne près de laquelle M. Gell cite quelques
ruines ; c’est là, sans doute, le lieu dit Buphagium par Pausanias. Si on
voulait attribuer ce nom à un château-fort, on pourrait le voir dans le
Palæokastro de Zoula-Sarakini qui, avec celui de Lavda fermait la
gorge de l’Alphée aux limites naturelles entre les Héræens et les Mé-
galopolitains.
Gortys urbs (» r8'pTU« ) Au tems de Pausanias ce n’était plus qu’un bourg
placé sur le chemin d’Olympie à Mégalopolis, et sur les bords du Gortynius
, l’un des principaux affluents de l’Alphée; on la reconnaît dans les
ruines à Test d’Atsikolo. L’enceinte et les portes sont en construction
polygonale ; la ville était située sur un roc escarpé, à la rive
droite du Gortynius ; les ruines du temple d’Esculape en marbre pen-
télique, sont encore très apparentes. MM. les architectes les décrivent
dans leur second volume.
Thyræum (to euçaTov^et Hypsus ( o ''Y-^oiïç), La première de ces villes
était à 73 stades de Mégalopolis; sans doute, dans la direction de Stem-
nitsa ; la seconde dominant une plaine et située sur une montagne
du même nom, était séparée de Thyræum par une région montueuse
peuplée d’animaux sauvages*. Nous reconnaissons dans ces indications
vagues de Pausanias, la région montueuse et boisée qui s’étend de
Dimitsana à Stemnitsa, mais quoique M. Gell cite quelques débris dans
le premier de ces bourgs , pour nous ces deux villes sont encore à découvrir.
P a r RIUSIA ( » n a f V a j f a ) .
La Parrhasie jadis l’une des grandes divisions de l’Arcadie est réduite
par Pausanias à une petite partie de la région au couchant de l’Alphée;
1 Paus. Arc. C. 3 5 , § 6, vol. II I , p. 404. éd. Siebelis.
21