"des modernes et était séparée de la Triphyliepar toutelaPisatide. Xéno-
pli on dans un même passage nomme les villes de la Triphylie ' et les distingue
de Lasione et des Acroriens; il montre ainsi que PolyBe* et que
Diodore que Lasione et les villes des Acroriens étaient sur les routes de
Psophis àPylos,aet de Psophis à Olympie. En outre, Hérodote, Polybe,
Pausanias dont chacun nomme ou la totalité ou une grande partie des
villes de la Thriphylie, né font pas mention de Thraustum, d’Alium,
d’Eupagium, ni d’Opus, lès seules villes des Acroriens dont les noms
nous soient connus.
Làsio urbs (o Cette ville n’est mentionnée ni par Pausanias,
ni par Strabon, mais on voit par les trois historiens cités précédemment
qu’elle devait être située'à l’éntrée de la partie montueuse de
l’Elide vers Psophis. Plusieurs géographes là placent au contraire près
du confluent de l’Erymanthe avec l’Alphée; nous ignorons sur quel
fondement ils peuvent établir cette opinion.
Les Eléens prétendaiént posséder jusqu’au tombeau de Coroebus, une
partie des'Péraméria, nom moderne de la contrée située entre le Ladon
d’Héræa et l’Erÿmanthe et ils en étaient maîtres lorsque Philippe donna
Stratas aux Thelpusiens. Cette ville devait être située dans la partie supérieure
des Péraméria, vers les limites des territoires de PsophisetdeThel-
puse.M. de Vaudrimey a reconnu, en effet, un champ de ruines assez étendu
sur le faîte des montagnes,=• entre les villages de Rakhæs et de Stavri
et en face des ruines de Thelpüse.. Cette position nous semble convenir
à Stratos que nous croyons la même que le Thraustum de Xénophon/
et que le Thræstum de Diodore de Sicile?* Ces divers passages doivent
être rapprochés de celui où Pausanias5 parlant de la Stratié d’Homère
dit que les commentateurs l’ont regardée à tort comme une île du Ladon.
Nous ne chercherons, point à fixer l’emplacement des villes Acro-
riennes d’Alium, d’Eupagium et d’Opus, noms dont les deux premiers.
1 Xénophon, Hist. græc. "Vil, 4, § 12..
2 P olyb . IV , § 7 3 ;.V , § 103.
* Xénoph., V I I , lo c . laud.
* Diod. XIV," 1 7 . vol. 1 , part. I I , p. 823, ed. Dindorf.
6 Paus., A rc ., C. 25, § 7 .
ne se trouvent que dans Diodore et nous nous contenterons de signal.er
íes ruines de la haute Elide qui peuvent leur avoir appartenu.
Sur la route directe de Patras à Olympie, par Pharæ et le mont Pholôé,
M. le capitaine Peytier a découvert, sur une colline très élevée à la rive
droite du Pénée, (rivière de Vervini) une vaste acropole ^entourée des
ruines d’une ville ; le village de Skiada est à 1 5 0 0 mètres dans le nord-
est. Si à partir de là on suit par sa base l’extrémité de la chaîne dé
I’Erymanthe, on trouve , au-dessus du monastère dè Nôténa, lès ruines
d’un temple dans la position la plus pittoresque. En continuant à
remonter la gorge parallèle au faîte de l’Erymanthe dans laquelle coule
le torrent de Vervini, le même officier observa, au sommet d’un pic, à
2 kilom. de Kakotari,lës ruines d’un palæokastro qui lui parut antique.
M. Pouqueville cite, en outre, quelques débris à l’est du village de
Ivoumani, sur le plateau supérieur du mont Pholoé, au lieu où devait
se joindre les routes d’Elis et d’Olympiè à Psophis. Le mont Palæokastro
situé sur le passage de la route directe d’Olympie à Pharæ, est
encore un point essentiel à visiter..
Pholoe mons (« plateau de Lala, élevé de 6 0 0 à =700 mètres audessus
d’Olympie. Les limites actuelles derÀrcadiej.dansl’Éparchie de,
Karytæna, remontentlê cours de l’Erymanthe, depuis son embouchure
jusqu’en face de Néokhori, puis .elles franchissent le fleuve et se fixent
à sa rive droite, embrassant les terriloires^ de Némouta r'et-de Dardéza
sur le mont Pholoé. Il parait qu’ilen. était de même dans l'antiquité ,
l’Erymanthe traversait l’Arcadie entre le mont Pholoé et le territoire de Thel-
puse,‘ et plus bas faisait la limite entre l’Elide et l’Arcadie.
Le Pholoé est.attribué par toute l’antiquité à l’Arcadie, parce qu’elle
en possédait la partie la pins élevée et que l’Àcroria ne fut qu’une conquête
momentanée des Eléens. La Pisatis, comme aujourd’hui le canton
nommé Gouvæs qui la représente , ne s’étendait que sur le versant méridional
du haut plateau de Lala. Gemistus donne au mont Pholoé le
nom d’Astras, bien connu de nos jours, mais appliqué exclusivement à
la haute chaîne rocheuse, situé© à la naissance du plateau, la Lampia
de l’antiquité.
1 Paus. Arc. C . 24, § 2, voî: I I I , p. 356 ed. oiebelis.