to xâçiov\ qu’il y avait de son temps un bourg du nom de Nemée. Thu-
cydides, Xénophon, Tite-Live n’appliquent ordinairement ce nom qu’à
la région, àjèâjmj où le temple était situé. Stace* caractérise, bien la
longue et étroite vallée de JSfémée. La table de Peutinger indique
une route de Sicyon à Nemëa; la distance, 12 milles, est parfaitement
•exacte.
Tretos (à Tf»Toçj. On donnait ce nom à la montagne coupée par la plus
occidentale des routes de Corinthe à Argos. C’est celle qui passe aujourd’hui
par le Khani du Dervenaki. Il paraît, d’après Diodore et
Apollodore5, qu’un rocher percé ou un antre à deux ouvertures, était
l’origine de cette dénomination; nous y avons vu de nombreuses cavernes
dans les rochers qui bordent le défilé, mais toutes ont peu de
profondeur..
Mycenoe m L e viUage de Kharvati, à un kilométré au Sud-
ouest des ruines, sert à signaler cette ancienne capitale de l’Argolide.
La ville était à peu près sans défense, mais l’acropole était forte par son
assiette : elle recevait par un aqueduc les eaux de la fontaine de Persée,
et c’est en grande partie à cet avantage très-rare que My cènes dut sa
fondation dans un lieu défavorable sous tout autre rapport. L’acropole
est en partie de construction polygonale ; mais il existe dans son enceinte
des traces d’édifices beaucoup plus récens; c’est en effet à Myc^nes
qu’eut lieu l’entrevue entre Nabis et Flaminius, 197 ans avant J.-C.4
La distance d’Argos à Mycènes, en passant par l’Heræum, 50 stades5,
est trop faible lors même qu’on la mesure en ligne droite et en stades
olympiques.
Heroeum (-Hp*wj»).‘ Célèbre temple de Junén commun aux Mycéniens
et aux Argiens, sur la gauche de la route de Mycènes à Argos, à 40
| Paus., Cor., C: 15.
2 Stat., Theb. Ü, y. 378, et IV, v. 646.
* Diod., IV, 11, y61.1, art. I , p. 324, éd. Dindorf.; Apollod., II, 5.
* Tit.Liv., XXXII, 39.
5 Strab., VIII, C. 6 , § 2 , part. I I , p. 118, éd. Coray.
* Paus., Cor., C. 17; Strab., VIII, C. 6; Herod., I , § 31, et VI, § SI; Pluiarch.,
De Flum.; Apollod., I.
stades d’Argos et à 10 de Mycènes suivant Stràbon; à 45 suivant Hérodote
de la première de cès villes, et à 15 de la seconde d’aprèsjau-
sanias. Ces nombres placent l’Heræum entre les .villages de Plesia
et de Vraserka. D’après les dessins inédits de M. Wordsworth, les
ruines qu’il lui attribue avec toute probabilité seraient situées au pied
de la montagne de Konika, peut-être Phonika, entre deux faibles ruisseaux
qtt’il regarde l’un, comme l’Eleutherius, et l’autre, comme
l’Astérion; malheureusement ce voyageur a négligé de nous donner les
distancés à des points connus, et nous ignorons s’il s’agit ici des rames
que la carte indique à 1,500 mètres au nord de Phonika, ou ce qui est
plus probable à raison de la distance, de quelque autre rame près de
Plesia. La priorité dans la découverte de Ce grand hiéron des Argiens
appartient à Fourmont. ^
Prosÿmna-fy nfàvH-v*) ■ Suivant Pausanias-etÉtiennè, ce, nom n’appartiendrait
qu’à la plaine au sud du temple précédent. Stace» et Strabon
en font une ville à laquelle aurait appartenu un temple de Junon que
Strabon regarde à tort comme différent de l’Heræum. La position de
cette ville devait être élevée, d’après l’épithète qui lui est constamment
donnée par Stace, celsa Prosymne. Les ruines cyclopéennes de la plaine
Berbati, au nord du mont Phonika (Acroea), ruines et localités parfaitement
décrites dans les mémoires de Fourmont, ne peuvent convenir à
Prosymna, et nous ignorons quel nom on peut leur attribuer. Pausanias
ne parait pas avoir visité cette plaine triangulaire et, suivant son usage
en pareil cas, il n’en dit pas un mot. Les recherches archéologiques
seules pourront donc nous apprendre quelle était la forteresse d’une
antiquité reculée dont les ruines remarquables s’élèvent au milieu de la
plaine de Berbati.
Argos (t»wap,.os). Cette ville, depuis plus de trente siècles, conserve
avec son nom une prééminence due à sa position. Située a la base d une
colline escarpée qui supportait la citadelle Larissa, elle commandait la
partie la plus riche de la plaine, «ne. seconde citadelle1 séparée de la
première par le col appelé Diras, protégeait la ville du côté du nord, et
1 Stat., Theb., I , v. 383, et IV, v. 44.
2 Tit. Liv., XXXIV, 25.